Le bâtonnier de l’Ordre national des avocats tunisiens (Onat), Brahim Bouderbala, est revenu, mardi 8 février 2022, sur la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et la plainte déposée par l’ancien ministre et politicien, Mohamed Abbou, contre le président de la République, Kaïs Saïed.

Invitée de Myriam Belkhadi dans la Matinale de Shems FM, il a avancé que les détracteurs du chef de l’Etat, les magistrats entre autres, n’avaient d’autre objectif que de diaboliser Kaïs Saïed soulignant que celui-ci a beaucoup de respect pour le métier d’avocat. « Il me l’a personnellement assuré », a avancé Brahim Bouderbala rappelant que l’Ordre des avocats a été invité à plusieurs reprises par le président de la République pour des consultations.

Avocats, magistrats, politiciens et société civile ont exprimé une forte opposition à la décision du président de la République de dissoudre le CSM. 

Commentant la plainte déposée par Mohamed Abbou, le bâtonnier des avocats a laissé entendre que son collègue avait laissé tomber sa robe d’avocat pour endosser l’habit de politicien et s’engager dans une lutte dont la finalité est purement politique. « Il est libre de ses choix mais je suis contre cette démarche », a-t-il fait savoir.

Lundi, en réaction à la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et pour exprimer sa totale opposition à l’entreprise juilletiste de Kaïs Saïed, Mohamed Abbou a déposé une plainte auprès du procureur de la République contre le locataire de Carthage sur la base de l’article 73 du Code pénal tunisien. Il y accuse le chef de l’Etat d’attentat à la sûreté intérieure de l’Etat. 

N.J.