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Youssef Bouzakher : le ministère de la Justice et le pouvoir législatif sont responsables de la situation de l'affaire Akremi
24/01/2022 | 08:54
4 min
Youssef Bouzakher : le ministère de la Justice et le pouvoir législatif sont responsables de la situation de l'affaire Akremi


Le magistrat et président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Youssef Bouzakher, a souligné l’exploitation des réseaux sociaux dans le but de dénigrer et de porter atteinte aux membres du conseil. « Ceci s’inscrit dans le cadre des attaques à l’encontre de la justice, des magistrats et du travail du CSM », a-t-il ajouté. 

Intervenant le 24 janvier 2022 durant l’émission de Myriam Belkadhi, « La Matinale », sur les ondes de Shems FM, Youssef Bouzakher a expliqué que les deux avocats Abdelkrim Rajeh et Moufida Mtimet s’étaient portés volontaire pour défendre le CSM et représentaient d’autres parties dans des affaires les opposant au conseil telles que celle de Béchir Akremi. « La présidence du gouvernement avait refusé la désignation d’un avocat représentant le CSM. Nous nous sommes trouvés dans l’obligation d'expliquer que les deux avocats représentaient le CSM volontairement et gratuitement. Ils ne travaillent pas pour le compte de l’ancien procureur de la République, Béchir Akremi », a-t-il insisté.


Le magistrat a expliqué que la décision d’annulation de la suspension de Béchir Akremi s’appuyait sur l’absence de saisie de l’inspecteur général des affaires judiciaires. « Or, cette institution n’a pas encore été mise en place au sein du système tunisien. Il ne s’agit pas de l’Inspection générale du ministère de la Justice… Nous avions refusé la demande de la ministre de la Justice de transférer le dossier… Le CSM s’était saisi de l’affaire… Nous tenons le ministère de la Justice et le pouvoir législatif pour responsables de la situation », a-t-il ajouté.

Concernant la décision du président de suspendre les primes octroyées aux membres du CSM, Youssef Bouzakher a affirmé que ces derniers étaient prêts à continuer à travailler et à achever leur mandat sans bénéficier de ces avantages. « Nous avions travaillé durant dix mois sans bénéficier des primes… Nous n’avions ni siège ni administration… Nous restons attachés à nos engagements… Si cette décision s’inscrit dans le cadre de l'amélioration de la gouvernance, tout le monde devrait alors y participer… Plusieurs responsables bénéficient d’avantages et de primes sans qu’elles ne soient publiées dans le Journal officiel de la République tunisienne. Tout le monde doit, donc, se sacrifier ! », a-t-il déclaré.




Le magistrat a considéré que la décision du président de la République représentait une atteinte au CSM et à son indépendance administrative et financière. Cette mesure, d’après la même déclaration, porte atteinte à la justice, à son indépendance et à la Constitution. « Cette décision n’a aucun rapport avec le projet de loi sur la réconciliation pénale. Nous avions communiqué notre avis au sujet de cette initiative… Nous sommes conscients de la nécessité de réformer la justice… Le CSM n’est pas une simple institution représentative… La réforme de la justice est possible à travers la révision des procédures, des lois, du rôle de l’inspection, de la mise en place d’institutions », a-t-il poursuivi.


Enfin, Youssef Bouzakher a rappelé que le CSM s’était retrouvé en conflit avec des gouvernements soutenus par le mouvement Ennahdha ou présidés par Youssef Chahed. Il a expliqué que ceci reflétait l’absence d’ingérence politique et l’indépendance du conseil.

 

S.G

24/01/2022 | 08:54
4 min
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Commentaires
jilani
Gratuitement !!!
a posté le 24-01-2022 à 10:22
Avez vous vu une personnes des soi-disant élites et en particulier un avocat travailler gratuitement. Même ceux qui ont été les opposants farouches de benali se sont avérés les plus mafieux et opportunistes comme les frères chebbi jaafer hamma ... Une justice qui libère les terroristes pour tuer encore des innocents soldats, policiers et citoyens, ces gens là comme il a dit Jaques Brel ne méritent aucun respect et travaillent à la solde de ghannouchi et ses sbires et pas du tout gratuitement. Ce CSM doit être dissous.
DHEJ
Les canaux juridiques
a posté le 24-01-2022 à 10:05
A chaque texte son courant...
Lol
Intouchables
a posté le 24-01-2022 à 09:27
Nous sommes Intouchables parce que le poste d'inspecteur général n'a pas été créé...
Nos juges sont incapables d'exister en dehors d'une dictature et ils feront tout pour nous replonger dedans
Bruno
La vérité
a posté le 24-01-2022 à 09:07
Ce juge nous prend pour des crédules. Le dossier du juge akremi connaît un vice de forme voulu par le ministère de la justice avec la complicité du CSM qui nous ont joué pendant des mois une comédie à deux sous. Une enquête sur les juges et avocats ainsi que celle de la ministre de la justice à cette époque sans oublier les conseillers du ministère et certains juges de l'inspection prouvera ce stratagème .