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Haykel Mekki : Ennahdha et ses pare-chocs seront exclus du dialogue national
07/10/2021 | 08:57
3 min
Haykel Mekki : Ennahdha et ses pare-chocs seront exclus du dialogue national

 

Le député et leader du mouvement Echaâb, Haykel Mekki a tenu l’ensemble des acteurs politiques pour responsables de la dégradation de la situation économique. « Le risque de faillite du pays est bel et bien présent. Il résulte de la mauvaise gestion durant la dernière décennie. Ennahdha et ses alliés en sont les premiers responsables », a-t-il dit.

Invité le 7 octobre 2021 par la radio Shems FM, Haykel Mekki a considéré que le communiqué de la Banque Centrale de la Tunisie (BCT) du 6 octobre 2021 rappelait les appels que le gouverneur de cette institution a formulé à l’occasion de ses auditions par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). « Il y avait un conflit direct entre le gouverneur de la BCT et le gouvernement Mechichi et son ministre Ali Kooli… Il avait refusé de faire tourner les planches à billets afin de protéger le pouvoir d’achat des Tunisiens… Il avait mis en garde contre l’indécision de ce gouvernement », a-t-il déclaré.

C’est au président de la République, selon le député, de prendre les choses en main et d’initier des réformes et d’améliorer la gestion des finances publiques. « Le décret n°117 du 22 septembre 2021 octroie au président de la République le pouvoir d’élaborer la loi de finances complémentaires de 2021 et la loi de finances de l’année 2022… L’absence d’un parlement n’est pas un véritable obstacle… Mais, nous demandons, également, une limitation de l’application du décret dans le temps afin de rassurer les Tunisiens et la communauté internationale », a-t-il poursuivi. Haykel Mekki a estimé que la création d’une Cour constitutionnelle pouvait avoir lieu dans le cadre du dialogue national. Ce dernier se déroulera, selon lui, après la création d’un gouvernement. « Je soutiens la proposition courageuse de mon maître et de mon ami Amine Mahfoudh à ce sujet », a-t-il insisté.

Le député a considéré que le dialogue national aura lieu avec la participation de ceux qui n’avaient pas collaboré et magouillé avec le mouvement Ennahdha. Ce dialogue ne peut avoir lieu sans la participation des partis patriotiques et des organisations nationales, malgré leurs opinions différentes de celles du président de la République. « L’exclusion du dialogue concerne le mouvement Ennahdha et ses pare-chocs », a-t-il dit en faisant allusion à la Coalition Al Karama.

« Nous devons bâtir un Etat du peuple respectant la dignité du Tunisien », a-t-il déclaré.

 

 

 

Au sujet de l’affaire Jaouhar Ben Mbarek, le député a dit : « En Tunisie, où certains affirment qu’on subit un coup d’Etat, un opposant, incitant contre le président de la République et le qualifiant de traître, est protégé par la police. Même en Suède, ceci n’est pas envisageable ! Quel magnifique coup d’Etat plus démocratique que la démocratie elle-même ».

Concernant le rapport de la Cour des comptes, Haykel Mekki a souligné l’importance de l’impartialité et de l’indépendance de la justice. « Les juges travaillent dans des conditions déplorables… Je les appelle à accélérer la cadence en ouvrant les dossiers relatifs aux infractions électorales », a-t-il expliqué.

Enfin, le député a appelé la présidence de la République à trouver une solution pour les députés qui occupaient des fonctions publiques avant d’être élus. Ces derniers se sont retrouvés bloqués suite à la suspension de l’activité parlementaire puisqu’ils n’ont pas perdu le statut de député étant donné que l’ARP n’a pas été dissoute. De plus, ils se sont retrouvés sans sources de revenus puisque la présidence de la République avait décidé de suspendre le versement des salaires des membres de l’ARP.

 

S.G

07/10/2021 | 08:57
3 min
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Commentaires
Tunisino
On ne veut plus
a posté le 07-10-2021 à 18:35
On ne veut plus de suicidaires, islamistes ou communistes, trop bêtes, trop égoïstes, et trop déséquilibrés. On veut des centristes modérés, patriotes, et compétents, qui rendent la Tunisie un pays développé dans quelques dizaines d'années.
Le soldat Ryan
M. MEKKI : VOUS AVEZ RAISON C'EST LE PRESIDENT QUI DOIT INITIER LES REFORMES
a posté le 07-10-2021 à 09:39
M. MEKKI : VOUS AVEZ RAISON C'EST LE PRESIDENT QUI DOIT INITIER LES REFORMES
Cher Monsieur, vous avez raison c'est le président de la République qui doit initier les réformes politiques nécessaires. Pour cela, il n'a point besoin de dialoguer avec ceux qui ont fait fausse route ou trahi le pays. Il n'a pas besoin donc de dialogue avec les dirigeants des Khwanjias qui doivent d'abord rendre compte à la justice de leur enrichissement. Il n'a pas besoin de dialoguer avec les partis qui ne représentent plus rien y compris le parti de Mme Abir Moussi. Il n'a pas non plus besoin de dialoguer avec l'UGTT car le rôle de cette organisation est strictement syndical. Par ailleurs, l'UGTT a participé à des dialogues dans le passé récent, et nous savons ce que cela a donné : elle a rendu service à l'islamisme.