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Ahmed El Karm : Il faut reprendre les négociations avec le FMI pour trouver une solution aux finances publiques
08/09/2021 | 14:36 , mis à jour à 10:00
4 min
Ahmed El Karm : Il faut reprendre les négociations avec le FMI pour trouver une solution aux finances publiques

 

L’ancien président du directoire d’Amen Bank et actuel membre du bureau exécutif de l’IACE, Ahmed El Karm, est revenu, mercredi 8 septembre 2021, sur la situation économique et les pistes de sortie de crise.

 

Au micro de Elyes Gharbi lors de son passage à l'émission Midi Show, M. El Karm a précisé que la mise en place de la Loi de finances est liée à l’avancement des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) : c’est un facteur déterminant qui permettra d'élaborer la Loi de finances complémentaire 2021 et la Loi de finances pour 2022, d’où la nécessité de reprendre les négociations avec le fonds pour garantir le financement de la trésorerie du pays et permettre le recours au marché extérieur outre le fait que les chiffres présentés auront plus de crédibilité.

 

Interrogé sur la nécessité d’avoir un chef de gouvernement pour l’avancement des négociations avec le FMI, l’expert économique a estimé qu’on aura besoin d’une personne qui va signer l’accord qui sera conclu avec l’institution financière, en soulignant que ça sera un facteur important qui permettra d’accélérer les négociations qui sont actuellement en arrêt.

Ahmed El Karm pense qu’un retour en arrière est devenu impossible et qu’on doit prendre en considération les erreurs commises dans le passé, en pointant en particulier le régime politique parlementaire et les trois têtes de pouvoir, qui ne sont pas adéquates aux besoins du pays, qui l’ont paralysé et qui ont débouché sur ce qu’il appelé « dix ans de tristesse », notamment au niveau économique car le peuple s’est appauvri.

Et d’estimer qu’il est temps de changer vers un régime présidentiel, où le président décidera de la stratégie et où il aura besoin d’un chef de gouvernement pour exécuter sa vision, notamment au niveau économique.

Pour lui, le chef du gouvernement doit être un économiste expérimenté, qui comprend les équilibres économiques, qui a de bonnes relations avec l’étranger et qui prend en considération le volet social du pays.

 

 

Interrogé par l’animateur si les décisions du 25 juillet auraient envenimé davantage les relations avec le FMI, le membre du bureau exécutif de l’IACE pense que les changements politiques peuvent être acceptés par le FMI, mais la problématique demeure liée au président de la République qui doit mettre en place une feuille de route et expliquer sa vision en ce qui concerne l’amendement de la Constitution, le référendum, le régime politique, le chef du gouvernement, … . A ce moment-là, le problème qui demeure sera tuniso-tunisien et comment trouver un compromis sur les réformes à entreprendre, acceptées par tous. D’où la nécessité de trouver une plateforme qui permet à tout le monde de s’exprimer.

Et de soutenir que le fait de trouver un accord avec le FMI permettra de dessiner les contours de la Loi de finances de 2022, notamment en ce qui concerne le financement du budget de l’Etat, la correction du déficit, la hausse ou non des impôts, les recrutements, les réformes, l’investissement,...

Pour lui, il faut que le déficit budgétaire de l’Etat soit tolérable et qu’on trouve les moyens pour le financer.

Il propose dans ce cadre des pistes pour augmenter le budget de l’Etat :

  • Récupérer les dettes de l’Etat auprès des particuliers et des entreprises
  • Etablir l’équité fiscale, en utilisant les big data pour fixer les impôts des personnes physiques et morales
  • Trouver des solutions pour les entreprises publiques déficitaires, même si ça doit passer par la privatisation de certaines. Si la situation reste comme elle est actuellement, ces sociétés vont faire faillite. Le président de la République a la sympathie du peuple et peut entreprendre maintenant les réformes qui s’imposent
  • Développer les investissements dans l’énergie solaire, pour réduire le déficit énergétique

Et de soutenir que les solutions existent mais qu’il faut la personne capable à les mettre en place.

 

Concernant le volet de l’endettement, M. El Karm considère que la Tunisie devrait y penser d’une façon dynamique et qu’il faut trouver des solutions intelligentes pour trouver des compromis avec les prêteurs. Et de rappeler qu'un accord avec le FMI ouvre les portes des marchés internationaux.

 

I.N

08/09/2021 | 14:36 , mis à jour à 10:00
4 min
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Commentaires
AB1
M. Ahmed El Karm pourquoi FMI ?
a posté le 09-09-2021 à 19:57
Vous faite de la publicité pour la FMI ?
Mais les Milliardaires du moyen orient (AEU , Arabie Saoudite et le grand Essisi) ont bien promi et à mainte reprises à notre grande genie en économie Sayed Lassyed Kaiis Saed, qu´ils lui pomperont les Milliards de dollars pour instaurer sa troisième République : La Jamahiria Kaiasia Tunsia.
Mieux vaut recevoir les milliards de nos gentils "amis" en don qu'un prêt avec des taux d'intérêt exorbitants : Vive les souverains des Emirats, royaumes et grand Saffa7in

Alors pourquoi encore cette FMI, on n´a pas encore perdu la tete , n'est-ce pas
Mêmepaspeur
Futur CDG ?
a posté le 09-09-2021 à 17:31
Moi je verrais bien ce monsieur occuper la Kasbah (même momentanément en attendant des élections législatives ?) et travailler main dans la main avec le Président de la République. . .à trouver les solutions les plus urgentes, rien que pour imposer une sourdine au concert des vierges effarouchées toujours en quête de surenchères et de plus de caprices d'enfants gâtés !
Par ses idées claires et logiques il me fait penser à feu Hédi Nouira qui avait réussi à sortir la Tunisie de la mouise de la période Ben Salah. . .
MPP.
sami
rengaine
a posté le 09-09-2021 à 13:18
le problème chez les technocrates est leur insoutenable impuissance à changer d'angle de vision . en s'acharnant à ne trouver les sources de financement que chez les suceurs bailleurs, ils omettent sciemment de pointer du doigt les vrais maux responsables du tarissement des revenus de l'état ( corruption ,évasion fiscale , crédits carbonisés, mafia ,importations etc ..)
Zend
Danger
a posté le 08-09-2021 à 22:29
Attention, un prof de droit constitutionnel va trouver une procédure pour justifier que la mendicité auprès du FMI est passible de prison..
Jupiter
Du blablabla
a posté le 08-09-2021 à 17:32
La seule solution des problèmes du pays et la croissance au moins de 5% chaque année pour cela il faut produire plus et arrêter les grèves la tunisie a le même niveau de dette que le maroc ou bien la jordanie et l'egypte et même moins que les pays européens mais eux ils ont la croissance nécessaire pour pays les dettes par ce que leurs peuple travaillent et produisent de la richesse unz simple comparaison nous le peuple tunisien nous produisons chaque année 40 milliards de dollars de richesse le peuple belge 12 millions d'habitants ni pétrole ni gaz ni phosphate produisent 540 milliards de dollars de richesse
bml
Logique
a posté le à 20:30
Les belges produisent plus et créent de la richesse car ils travaillent au lieu de jouer aux donneurs de leçons de votre espèce qui ne savent que critiquer !
ENCORE UN QUI A PEUR DE NOMMER LES CHOSES !!!!
TEAM-TONIC
a posté le 08-09-2021 à 16:12
Il faut dégager Kaies Le Fou !!!!

Il n'y a pas d'autres choix.

Messieurs de l'Armée Tunisienne, si vous voulez nous muter en nouvelle Algerie de Bouteflika, nous ne sommes pas d'accord....

Alors arrêtez votre cirque !
takilas
Mais à condition....
a posté le 08-09-2021 à 14:59
En demandant à nahdha de remettre l'argent qui a été dans leurs poches, d'annuler les recrutements anarchiques et pêle-mêle des dizaines de milliers de leurs concitoyens sudistes recrutés dans la fonction publique à Tunis et d'annuler plusieurs autorisations accordées aux partisans de nahdha dont celles qui concernent les produits subventionnés par l'état tunisien, et puis les désignations anarchiques de responsables sans compétence et ce dans ls rouages de l'état Tunisien, et puis déferler en justice ceux qui ont manigancé les élections et qui ont chargé des organisations internationales avec de l'argent en devise de comploter ces élections ; par ailleurs de dresser un état récapitulatif de ceux (nahdha) qui sont parvenus à transféré de l'argent vers d'autres pays surtout vers la France pour le destiner soit à des projets commerciaux ou industriels ou carrément vers leurs familles et enfants installés depuis dix ans dans lesdits lieux.