Comme Abbou, il y a eu sans doute des politiques qui ont cru pouvoir agir, changer les choses, de l'intérieur influer, orienter.
La démocratie à quoi ils ont cru, consenti, semble n'avoir pas vraiment vu le jour. Institutionnellement, sur le papier, des textes ont laissé croire à sa naissance.
Une constitution écrite au forceps, dans les luttes partisanes imposa une mixture qui autorise tout aux partis, instaurant un règne qui allait s'avérer un champ de disputes quasi permanent où la loi du parti qui domine, fût-il minoritaire, est La Loi.
Ce parti autophage avala les uns après les autres tous ses concurrents, garda ou enfanta satellite après satellite pour donner le change tout en régnant sans partage.
Tous les moyens furent requis pour accomplir son projet, et l'on assiste depuis des années à un théâtre permanent avec ses pantomimes et ses bateleurs.
Cnest à cela et dans cela que monsieur Abbou fut pris, charmé et happé par l'appétit d'en être croyant y pouvoir entreprendre alors qu'il était pris.
Tout cela serait la politique, aux yeux du commun, des jeux de rôle, des enjeux truqués ou des paris perdus ou gagnés.
La politique est un art noble qui consiste en ce que les gens décident de ce qui les concerne.
Par le vote, en déléguant aux élus la charge de faire et d'agir au nom de ceux qui les ont mandatés.
Cette affaire n'est pas connue en ce pays, on n'y est pas accoutumé, et de mémoire d'homme c'est un moment exceptionnel.
Par sa nouveauté, mais surtout par le contenu qu'il sous-tend.
Or, l'expérience vive en donne le verdict. Point de démocratie.
Afin de ne point susciter l'ire des convertis, je vais concéder qu'on peut relever l'expression libérée.
Et, en la matière, on peut noter une surdose tant ça s'exprime dans tous les sens, à tort et à travers.
Ce qui fait l'affaire de ceux qui l'ont prise pour fanion, puisqu'ainsi ils ont le champ libre de faire comme ils ont décidé, et les autres ont le choix de "s'exprimer". Car, que vaut une liberté sans effet aucun sur les choix politiques ?
Monsieur croyait pouvoir changer les choses, au moins je le plus à lui en faire crédit.
Je crois que désormais, il voit un peu plus clair.
Il lui faudra, comme pour bien d' autres, faire le travail sur soi afin de tirer toutes les conséquences de son implication aux côtés d'une mouvance dont les conceptions, la vision du monde, sont aux antipodes de l'idée même de démocratie.
Ils sont assis sur le coros de cette doctrine pour faire a croire qu'ils en sont les gardiens. Ils l'étouffent peu à peu jusqu'à lui faire rendre son dernier souffle, jurant leurs grands dieux qu'ils lui garantissent le meilleur soin.
Alors, comment reprendre des couleurs et redevenir soi lorsqu'on a été souillé par les compromissions ?
Monsieur trouvera sa réponse.
'? lui appartient la forme et la teneur de la question à se poser.