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Elyes Fakhfakh veut plus de pouvoir et le revendique !
23/03/2020 | 19:59
4 min
Elyes Fakhfakh veut plus de pouvoir et le revendique !

 

A chaque période de crise en Tunisie, la référence va toujours vers la Constitution. Aujourd’hui, c’est vers l’article 70 qu’on s’oriente. C’est dire que pour faire face à l’épidémie du coronavirus, le gouvernement a pris une batterie de mesures d’accompagnement économique et social. Cependant et pour plus efficacité, Elyes Fakhfakh revendique l’activation de l’article 70, une demande qui ne cesse de susciter la polémique.

 

La Tunisie est bel et bien passée à la phase 3 de l’épidémie du coronavirus Covid-19. Des clusters sont en train de se former dans les plus grandes villes du pays. La situation se corse et le message alarmant de Nissaf Ben Alaya, aujourd’hui, annonce déjà la couleur de la période à venir.

 

L’Etat a, déjà, annoncé le confinement général. Le gouvernement est en train de mettre en place tous les dispositifs nécessaires pour l’appliquer, puisqu’il s’avère, d’après les expériences comparées, que le confinement demeure le moyen le plus efficace pour contenir le virus, à condition, qu’il soit strictement respecté. Cette décision de confinement a été accompagnée par une série de mesures économiques et sociales annoncées par le chef du gouvernement, lors d’un discours à l’adresse du peuple tunisien. Cela dit, durant le même discours, Elyes Fakhfakh a appelé, bien qu’à demi-mots, le Parlement à activer l’article 70 de la Constitution pour lui permettre d’agir en urgence et pouvoir répondre avec efficacité aux exigences de la période actuelle.

La question de l’activation de l’article 70 de la Constitution circulait depuis quelques temps et selon les bruits qui courent, elle serait l'un des points de discordes entre le chef du gouvernement, et le président du Parlement Rached Ghannouchi. Mais que dit le 2ème paragraphe de cet article ?

« L’Assemblée des représentants du peuple peut, au trois-cinquième de ses membres, habiliter par une loi, le chef du gouvernement, pour une période ne dépassant pas deux mois et, en vue d’un objectif déterminé, à prendre des décrets lois, dans le domaine relevant de la loi. À l’expiration de cette période, ces décrets lois sont soumis à l’approbation de l’Assemblée. Le régime électoral est excepté du domaine des décrets lois », c’est ce qu’indique, exactement, l’article de cette période. Ainsi, en vertu de cet article de loi, Elyes Fakhfakh n’aura plus recours au Parlement durant deux mois, et pourra gouverner toute cette période avec la promulgation de décrets lois.

 

Mais les avis et les positions sont mitigés à ce niveau. Aujourd’hui, le ministre d'Etat chargé de la Fonction publique, de la Réforme administrative et la Lutte contre la corruption, Mohamed Abbou, a indiqué que l’activation de l’article 70, est importante durant cette période. « Personne ne peut prédire le développement de la situation. L’Assemblée peut ne plus se réunir durant la période à venir, et même le vote à distance est une mesure controversée et on ne peut vraiment dire si c’est légal ou pas. Certaines mesures nécessitent des lois parlementaires, comme l’amnistie fiscale et le report du paiement des impôts. La situation exige de léguer le pouvoir au gouvernement pour agir avec efficacité face à cette épidémie ».

 

Cette position en faveur de l’activation de l’article 70 a été partagée par plusieurs parties dont le frère du président de la République, Naoufel Saïed qui a publié plusieurs statuts sur sa page personnelle et même accordé une déclaration au site officiel d’Al Jazeera dans ce sens.

 

Toutefois, l’activation de cet article ne fait pas l’unanimité. Le député Ennahdha, Sahbi Atig n’était pas en faveur de cette démarche, indiquant qu’elle est refusée puisque, selon lui, il faut préserver le régime politique fixé par la Constitution, tout en évitant la centralisation et le pouvoir individuel. Il a, également, assuré que les députés seront aux premiers rangs pour leurs électeurs et feront les sacrifices nécessaires.

 

Toujours dans le même contexte, le chef du bloc parlementaire de Qalb Tounes, Oussama Khelifi a estimé que le chef du gouvernement doit présenter les arguments justifiant son appel à l’activation de l’article 70. « Nous allons réagir avec les justifications de Fakhfakh, mais il n’a pas besoin de plus de pouvoir puisqu’il bénéficie de tous les mécanismes lui permettant de mettre en place les mesures qu’il a prises. Il a aussi la confiance du Parlement, pourquoi aurait-il besoin de plus de pouvoir ? ».

 

Il est clair que la guerre des prérogatives a atteint des niveaux élevés entre les trois présidences. Chacun des trois présidents essaye de tirer un maximum de profit des prérogatives qui lui sont conférées et leurs champs d’action, notamment, durant cette période de crise. Or, il serait très difficile, voire quasi-impossible, que le mouvement Ennahdha puisse céder le pouvoir législatif à Elyes Fakhfakh. La relation entre les deux parties n’étant pas au beau fixe, et on aurait du mal à voir Rached Ghannouchi léguer tout le pouvoir à Elyes Fakhfakh, lui qui a tant bataillé pour la mise en place du régime parlementaire en Tunisie.

 

Sarra HLAOUI

 

23/03/2020 | 19:59
4 min
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Commentaires
Agatacriztiz
En voilà un autre qui se dévoile dès le départ...
a posté le 26-03-2020 à 12:41
On a fait une révolution, Monsieur Fakhfakh, pour que le pouvoir absolu et les décisions à l'emporte-pièce fassent partie définitivement du passé.
Alors concertez vous avec les parlementaires avant de prendre toute décision que vous pouvez regretter plus tard. Si vous la prenez tout seul et que ce n'est pas la bonne décision, vous risquez de le regretter amèrement. Si c'est une décision collégiale et qu'elle s'avère erronée, il y a toujours la dissolution du Gouvernement qui pourra être décidée, voire celle de l'Assemblée si elle a pris part à cette même décision contreversée.
Citoyen_H
LE POPULISME ET LA DEMAGOGIE DE L'APRèS 2011,
a posté le 24-03-2020 à 15:08
engendreront le linceul du blédistan.

Les chameliers bagla-liha brouettistes, ex-gardiens d'étables et d'écuries, non sans leurs arrières pensées machiavéliques, nous ont persuadé qu'un régime parlementaire nous propulseront vers les sommets de la gloire et de la réussite.
C'est chose faite, les ignares.
Donc, inutile de nous lamenter

Yaaa fakhfakh, yaaa roi de l'hypocrisie, tu savais à l'avance à quoi t'attendre.
Tamaa comme tu l'es, tu as accepté le poste pour le prestige et la notoriété.
Yaaaa ***inutile de te plaindre.
Il faut assumer.
Quand on voit les amateurs charognards que tu as accepter dans ton gouvernement, il ne faut pas s'étonner que le siège éjectable soit d'ores et déjà en préchauffe.
Tu vas payer cher, ton choix d'affamé, voulu ou imposé.

Et bien danse maintenant, et assume en tant qu'homme.
Les pleureuses de montplaisir ne te seront d'aucun secours et ne te feront aucun cadeau.
Bye bye......







houda
karoui doit etre juger
a posté le 24-03-2020 à 15:00
pour liberer les deputès de kalb tounes oussama aussi je crois qu il est complisse avec karoui dans lz blanchiment d argent
houda
tant que ghannouchi a le soutien de sonesclave karoui
a posté le 24-03-2020 à 14:58
le pouvoir restera entre les main de ghannouchi karoui ne peut meme pas respirer si non il retourne au trou
Tunisien
Que faire ?
a posté le 24-03-2020 à 14:05
Doit-on laisser notre devenir entre les mains d'une poignée d'ignares listés à la chambre des députés. Listés est bien le terme qui convient car leur présence n'est pas avérée déjà en temps normale lors que dire en temps de crise...
Voilà qu'ils sont cautionnés par un prétendu "professeur de droit" qui essaie de couper le cheveu en quatre pour contrer une mesure l'avenir et le devenir de tout une nation imposée par les circonstances. Il semble que ce savant sieur se croit dans un amphi où il peut jacasser à volonté...
Qui des deux manque d'expérience, un enseignant anonyme ou un chef de gouvernement qui a réussi à se faire élire à ce poste par des coriaces...
EL OUAFFY AVEC Y
LA CONSTITUTION 2014 ET SES CONTAINTES .
a posté le 24-03-2020 à 13:46
'?tonné trois presidents phénomène sans precedent .Ce qui est raisonnable un président qui prendre les mesures si on se trouve pas avec une constitution 2014 qui a bien mis le président à l'écart sans aucune mission .
Sérieusement la situation de santé des citoyens devenue très dangereuse ce qui se passe en Italie forcement s'influera négativement .Qui n'est pas au courant que L'I'talie ne se trouve pas à coté de la Tunisie donc faut que ces trois présidents pansés à la situation des citoyens avant qu'ils seront contaminés .
medeve
La peur au ventre !
a posté le 24-03-2020 à 12:43
Les rats ont peur de retourner au trou !!
Professeur de droit
A ne surtout pas accorder !
a posté le 24-03-2020 à 12:39
Il y a des moments où on n'est obligé de constater, avec amertume, que seul ennhadha a la tete sur les épaules, malgré ses multiples défauts.
Des gens comme Abbou sont d'authentiques inconscients, incapables de réfléchir avec maturité.
Plusieurs raisons appellent à répondre négativement à cette demande. Je les prends par ordre d'importance (pour la sécurité du pays et des institutions) :
1- Fakhfakh n'est pas un chef de gouvernement réellement responsable, au sens, prévu par la constitution, n'ayant pas la majorité, n'étant pas issu d'une coalition majoritaire, et n'ayant meme pas un seul député à l'assemblée.
Ceci est PRIMORDIAL, car le législateur, en inscrivant cet article, supposait que Chef du gouvernement à la confiance (au sens politique, et non simplement au sens arithmétique) de la majorité des députés, et donc peut se substituer à eux, avec l'assurance que c'est le vote du peuple qui garde le pouvoir. Ce qui ne serait absolument pas le cas, avec Fakhfakh.
2- En terme de responsabilité politique, le parlement n'a aucune raison de faire une telle confiance à EF, ne l'ayant jamais vu gouverner sur une période assez longue, pour juger de sa maturité politique.
3- La demande est inutile (preuve justement de manque de maturité politique). Pour les mesures réellement urgentes ( à réaliser dans 24/48H), les pouvoirs réglementaires issus de l'Etat d'urgence suffisent. Pour les mesures nécessitant une loi, les députés ne sont pas en état d'incapacité, et peuvent parfaitement siéger. Soyons sérieux : Ils ont plus des moyens logistiques que l'artisan- boulanger qui continue à travailler ou les étudiants de l'université virtuelle de Tunis !
4- Le télé-travail et le vote électronique n'est interdit par aucun texte et existent, bien avant la crise, dans des pays de démocratie confirmée.
5- Observez déjà la confusion, dans l'interprétation, meme au niveau de l'auteur de l'article, qui n'a pas retenu que les pleins pouvoirs, meme si c'est accordé, RESTENT LIMITES à un secteur précis, et ne seront pas valables pour d'autres domaines. Les pleins pouvoirs généraux n'existent pas, meme dans l'article 70.
Pour un peuple habitué à la confusion, par des temps aussi incertains, et avec un chef de gouvernement inexpérimenté, ce serait une décision irresponsable.

@BN, vu l'importance du sujet, je recommande de mettre cet article dans la rubrique "pépites" plus suivi par vos lecteurs que "à la une", faiblement suivi, pour réveiller un vrai débat.
givago
et le gourou vous l'avez oublier?
a posté le 24-03-2020 à 08:19
peine perdu ,avec le gourou comme gardien de but rien ne sera facile tant que ça ne viens pas de lui et ça ne passera jamis.on à un covid 19 qui nouis guette pour prendre nos vies et un covid 19 à l'assemblé qui à décider de nous faire passer un sal moment.
DHEJ
FAKHFAKH a osé
a posté le 23-03-2020 à 21:54
Alors que s'était à ROBOCOP de le demander...
MFH
Foutez leur la paix.
a posté le 23-03-2020 à 21:22
Qu'est-ce qu'il comprend ce *** de Atig à la médecine ? Les seuls habilités à gérer la situation qui prévaut en ce moment, sont les médecins et les militaires. Plein pouvoir à ces 2 corps serait la solution la meilleure.