alexametrics
mardi 23 avril 2024
Heure de Tunis : 16:35
A la Une
Le gouvernement aura-t-il les moyens de sa politique ?
28/02/2020 | 19:59
6 min
Le gouvernement aura-t-il les moyens de sa politique ?

 

Cela va de soi. En votant la confiance au gouvernement d’Elyes Fakhfakh, les députés ont validé le programme dont il est porteur. Un programme qui renvoie d’ailleurs au « Mémorandum contractuel pour une coalition gouvernementale : Un gouvernement de la clarté et du rétablissement de la confiance » signée, la veille du vote de confiance, par les principaux responsables des partis formant la coalition gouvernementale.

 

En tout cas, les 100 premiers jours de ce gouvernement seront décisifs dans la mesure où Elyes Fakhfakh sera mis à l’épreuve de ses intentions et objectifs. Du moins pour la partie de son programme qui concerne « les priorités immédiates » dont fait référence le Mémorandum. Au nombre de six, ces priorités visent d’abord à « restaurer la sécurité et la quiétude des citoyens en luttant contre toutes les formes de criminalité ». Le budget affecté au ministère de l’Intérieur pour l’année 2020 est déjà conséquent puisque 3,4 milliards de dinars sont alloués à ce ministère, soit l’équivalent de 10% des dépenses totales du budget. Il s’agit ensuite d’ « améliorer le pouvoir d’achat et de maîtriser l’inflation à travers le contrôle des circuits de distribution et la lutte contre la spéculation et la fraude ». A son départ, le gouvernement Laârayedh dont Elyes Fakhfakh était ministre des Finances, l’inflation affichait un taux de 6,1% sur l’année, contre 5,6% en 2012.

 

Les priorités immédiates

« La dynamisation de l’activité économique par le biais de mesures urgentes en faveur des trois catégories, petites, moyennes et grandes entreprises » constitue une autre priorité immédiate du nouveau gouvernement qui ne fournit pas plus de détails, ni de pistes en la matière. La « mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption » fera partie des engagements immédiats du gouvernement tout autant que « la mobilisation des ressources financières nécessaires à l’Etat pour l’année 2020 ». Une dernière priorité immédiate du gouvernement consistera à résoudre la crise du bassin minier de Gafsa par une reprise durable de la production de phosphate parallèlement à la prise en compte des besoins et attentes de la région.

 

Pour concrétiser ces actions immédiates, le gouvernement va mettre en place des « Taskforces » interministérielles ayant une mission claire, un agenda détaillé, des prévisions et des indicateurs à établir, pour chacune des priorités immédiates précitées afin d’en assurer une optimale exécution et d’en garantir un meilleur suivi.

 

L’action du gouvernement ne se réduira pas à l’immédiat. Dans le même temps, l’équipe d’Elyes Fakhfakh va mettre en place dès la première année d’exercice un « Plan d’investissements stratégiques pour l’avenir » qui détaillerait les contours de la transition économique et sociale à travers « une approche participative et une vision stratégique de réforme ouvrant la voie à une révision du modèle de développement du pays ».

C’est dans ce cadre que le nouveau gouvernement va lancer une série de grands projets nationaux tout au long de la durée de son mandat. Sept grands projets sont d’ores et déjà retenus. Il s’agit de la réforme de l’Etat et du parachèvement de la décentralisation conformément aux dispositions constitutionnelles. Le système éducatif et d’enseignement supérieur, tout autant que celui de la santé publique feront l’objet d’une réforme structurelle durant les prochaines années. Il en sera de même du secteur de l’agriculture dans ses dimensions économiques et sociales, et aussi culturelles, environnementales et de sécurité alimentaire. Autres grandes réformes, « la réalisation de la transition numérique et énergétique ».

 

Enfin, un grand projet est à cœur du gouvernement d’Elyes Fakhfakh. Intitulé Cap Afrique, il vise l’intégration économique du pays dans le continent africain. Il est vrai que les échanges de la Tunisie avec les pays du continent africain ont enregistré une quasi-stagnation durant ces dernières années, représentant 8% et 9% du total des échanges du pays avec l’extérieur. Cependant, le taux de couverture des importations par les exportations avec l’Afrique n’a cessé de se dégrader. Ce taux de couverture a dégringolé de moitié entre 2016 et 2019, passant de 145% à un peu plus de 70%. La valeur des importations en provenance du continent africain a pratiquement triplé au cours de cette période alors que dans le même temps, les exportations tunisiennes vers les pays d’Afrique n’ont augmenté que de 32%.

 

Les principes de conduite

Pour concrétiser toutes ces orientations et objectifs, le gouvernement s’appuiera d’une part sur un certain nombre de principes, fondateurs de la révolution du 14 janvier, en termes de démocratie, de liberté, de dignité et de justice sociale et d’autre part sur certaines obligations qu’imposent l’Etat démocratique et national, la primauté de la loi, la transparence et la probité. Elyes Fakhfakh s’engage aussi à « parachever le processus de la justice transitionnelle conformément à la Constitution et à la loi afin d’aboutir à une réconciliation nationale crédible » et à « assainir le climat politique, assurer la neutralité de l’administration dans le débat public et renforcer le partenariat avec les organisations nationales et les composantes de la société civile ».

C’est dans ce cadre que s’inscrit l’objectif du nouveau gouvernement de finaliser la mise en place des institutions constitutionnelles et, « en premier, la Cour Constitutionnelle », mais également d’organiser « les élections régionales à l’horizon de 2022 », de rationaliser et d’améliorer le rendement de l’administration publique par la digitalisation de ses procédures, de lutter contre la corruption sous toutes ses formes et d’évaluer périodiquement les politiques publiques afin d’améliorer la gouvernance et la qualité du service public.

 

En matière de justice et d’égalité, le gouvernement s’attachera à « renforcer l’indépendance de la justice et combattre le terrorisme et la criminalité organisée ».

 

Au niveau économique, les orientations du gouvernement Elyes Fakhfakh résident notamment dans « la réalisation de la transition numérique et la promotion de l’infrastructure de base et logistique ». Elles visent aussi à instaurer « un climat d’investissement incitatif » en même temps que d’ « intégrer dans le circuit formel les activités informelles » et de « restructurer les entreprises publiques dites stratégiques » en lui conférant plus d’efficience et de rendement.

 

A l’évidence, le programme du gouvernement ratisse large pour emporter l’adhésion des députés et séduire l’opinion publique et les électeurs.

Reste à dégager les moyens. Or le plus grand défi de ce gouvernement se situe là. Réussira-t-il à le relever ? Une chose est sûre, il en est visiblement bien démuni.

 

Houcine Ben Achour

 

 

28/02/2020 | 19:59
6 min
Suivez-nous
Commentaires
cesarios
la banqueroute est à nos portes, seul un plan marchall, et encore............
a posté le 01-03-2020 à 16:39
avec des caisses vidées au dernier millime, avec des budgets dérobés et engloutis par des affamés et des corrompus partout et nulle part, et aucun n'a pu déceler vers où ils sont évaporés, avec des emprunts colossaux contractés par des différents gouvernements et seuls le diable sait où ils sont emportés, quels moyens restent -ils à la majorité des TUNISIENS et des TUNISIENNES pour faire face à des calamités jamais survenues dans l'histoire de notre chére TUNISIE , et à des lourds fléaux et marasmes que méme le budget du plan marchall ne puisse leur suffire, seules les anciennes couches moyennes, celles des plus démunies et celles des plus fauchées vont encore payées par leur sueur et leur sang les lourdes factures empoisonnantes, et encore leurs futures générations vont supporter les pires des souffrances et des miséres à cause de la mauvaise gestion des deniers publics et les mauvais choix stratégiques économiques et sociales de la gouvernance de notre TUNISIE, la souffrante
DIDON
Femmes inexistantes c est une honte
a posté le 01-03-2020 à 11:49
Un beau démarrage presque pas de femmes. Aucun gouvernement n a eu si peu de femmes. Et pourtant elles sont bien plus efficaces que ces messieurs qui ne voient pas, bien souvent plus loin que le bout de leur nez. Dommage !
hourcq
au Dr. Jamel Tazarki
a posté le 29-02-2020 à 20:03
J'ai rarement lu sur un forum tunisien des analyses et des propositions aussi pertinentes que les vôtres. Sans fausse modestie, vous seriez l'équivalent tunisien d'un Cédric Villani, médaillé Field (équivalent du prix Nobel) en mathématiques, député et candidat à la Mairie de Paris. Toutes vos propositions sont excellentes mais il faut des hommes ou des femmes intègres et compétents pour les mettre en oeuvre. Comme vous le savez la Tunisie est dans une situation économique et sociale très difficile liée à une gestion de l'Etat et de son budget catastrophique surtout depuis 2011. Elle est sous le collimateur des institutions internationales, telles que le FMI ou la Banque Mondiale qui finissent par se lasser de ne voir l'ombre d'un progrès. Je doute que le gouvernement actuel ait réellement la volonté de changer la situation. Pour parodier Karl Marx, on assiste plus à une lutte des places qu'à une lutte des classes, l'intérêt de la Tunisie passant au second plan. Il est très significatif aussi de voir le Président se tourner vers des pays tels le Qatar ou la Turquie en espérant sans doute en tirer profit dans l'immédiat. Bref la Tunisie manque d'une vision à long terme et des politiques capables de la mettre en oeuvre.
Ghazi
Bravo à celui qui a signé pour les 11 femmes rentrées au bercail
a posté le 29-02-2020 à 18:48
Comme première décision de ce nouveau gouvernement ou une initiative propre à la présidence je dirai : UN GRAND CHAPEAU.

Finallement, hier Vendredi 28-02, 11 femmes Tunisiennes Daeschiennes, partis entre 2013 et 2015 en Syrie et en Lybie pour le 'Jihad ennikeh', sont rentrées au bercail à leur mère patrie en bonne santé, et aussi avec leurs 23 enfants bâtards, et la meilleure c'est qu'elles ont toutes pris des selfies avec leurs Niqab et scandant le 'V' comme victoire.
Bravo encore à l'institution qui a veillé à ce valeureux retour.
.
@ L'état Tunisien : Ne commencez pas à tailler une bavette lorsqu'on vous traite d'état de 'Tunistan', vous avez choisi de vous allier à l'axe qataro-Turque-libyen, ne blâmez personne si on vous écarte de la politique en Europe, en Amérique..., JIBTOUHA LIRWEHKOM, continuez avec cette folie de RG contre KS et vous allez être pourchassés pire qu'a la façon des Trabelsia, ce n'est qu'une question de temps.
En Octobre 2010, peu de personnes ont vu venir la chose, 95% de la population ne croyait pas que c'était les derniers jours de Zaba, en le disant à cette époque presque tout le monde considérait cela comme 'IMPOSSIBLE' et malgré que Zaba avait toutes les ficelles de l'état en main, ce dernier est parti en château de sable en 3 heures seulement, alors que dire de ces 'VENDUS et BASSASSA' qui tiennent l'état actuellement, qui venderai leur père ou leur mère pour une chaise, un salaire et quelques avantages.
Le compte à rebours a été déclenché depuis l'invitation de 'Ould Mouza' par KS.
Pour finir, encore un châpeau :
-La dette par individu a encore explosé, en passant de 9132.000dt (Novembre 2019) à 12086.000 (Janvier 2020)
-Tunisair est actuellement en faillite non déclarée, 40% seront à Qatar Airways en Mars 2020.
Le mois de Mars sera très long à assumer (?)
Expert
Ne pas reconduire rene une formule qui gagne Tant on fait passer ses croyance dit l'intérêt du pays
a posté le 29-02-2020 à 17:23
C est faire passer son intérêt devt celui de la Tunisie première erreur et signe de dictature de kaiis
Badran
Rectificatif d'un commentaire
a posté le 29-02-2020 à 13:44
Dans mon précédent commentaire, au lieu de <<... plaine santé >>, lire:<< ...pleine santé >>
Dr. Jamel Tazarki
L'urgence d'une réforme sociale!
a posté le 29-02-2020 à 12:33
Je voudrais insister que les grèves concernant le chômage et le pouvoir d'achats (qui bloquent notre productivité et aggravent notre déficit budgétaire) ne se laissent pas résoudre par l'usage de gaz lacrymogène de nos forces de l'ordre (ce qui pourrait conduire à des mouvements sociaux de grand ampleur) mais plutôt par une réforme sociale!


Une réforme sociale est indispensable en Tunisie, c'est de savoir comment nous pourrions aider aujourd'hui le fonctionnaire, le paysan, le travailleur et les chômeurs à se fournir les objets, les produits et le minimum de consommation dont ils ont besoin. C'est cela que les classes pauvres attendaient de la Révolution de Jasmin. Elles n'attendent pas que nous leur donnions tant et tant de billets, elles attendent seulement la possibilité de se dégager de l'emprise de la faim et de la misère et de pouvoir vivre, c'est-à-dire de consommer et de produire des produits.

Ce que la classe pauvre attend, c'est de lui apporter la possibilité de sortir de la situation qui lui a été faite en tant que classe qui a été toujours ignorée et désavantagée (Je sais ce que c'est d'avoir faim). Ne pas répondre aux espoirs et à l'attente de ceux qui ont cru en la Révolution de Jasmin est une grande déception.

Comment répondre aux nouveaux besoins sociaux? Est-ce que nous en avons les moyens financiers? Les politiques sociales pourraient-elles soutenir la nouvelle croissance économique? Quels sont les investissements nécessaires aujourd'hui pour ne pas aider et subventionner dans les années à venir? Comment minimiser les charges sociales? Comment passer des politiques sociales de prise en charge et de distribution gratuite à une politique dont la base est l'investissement social? Il est temps de concevoir autrement les dépenses sociales. Non pas comme une charge qui gêne la croissance économique, mais comme un investissement qui soutient le passage vers une meilleure économie avec moins de chômeurs et de meilleurs salaires.

Les politiques sociales en Tunisie doivent avoir une fonction économique en tant que paramètre de fortunes futures. L'accroissement des richesses produites est la condition la plus évidente de la réduction de la misère matérielle.


Ce n'est pas normal qu'il n'y a pas assez de chaussures à bon prix et de bonnes qualités pour tous les Tunisiens dans un pays qui compte un million de chômeurs. Ce n'est pas normale que le gouvernement tunisien distribue de l'argent gratuitement sur les pauvres alors que l'on peut les faire travailler à domicile afin de créer des biens indispensables et qui manquent en Tunisie.

Exemple: Les aveugles en Allemagne produisent d'une façon décentralisée et à domicile des brosses, des pinceaux, des balais, etc.. Tous les vendredis, il y a quelqu'un de la commune qui passe chez les aveugles/handicapés chercher la production afin de la faire vendre d'une façon centralisée.

J'étais en Thaïlande et j'ai rencontré des familles pauvres qui mènent une vie paisible et arrivent à survivre grâce aux élevages traditionnels des crevettes, souvent sur les rives des petites rivières. C'est l'Etat Thaïlandais qui donne les moyens de productions et collecte aussi la production/récolte des crevettes afin de l'exporter vers l'Europe ou la commercialiser dans le pays.

Je résume, nos chômeurs et nos pauvres veulent produire beaucoup de choses, Ils souhaitent subvenir à leurs propres besoins et ne pas dépendre uniquement des autres. Ils désirent également faire pleinement partie de la société et que leur place y soit reconnue. Généralement, ils n'ont pas un problème de financement afin de développer seuls des petits projets, ils ont besoin plutôt d'assistance juridique et logistique ==> avoir des facilités et une garantie afin de vendre leur production sans parler d'économie informelle. L'état tunisien doit organiser le travail à domicile des nécessiteux et de servir d'intermédiaire pour la vente de leur production.

Dr. Jamel Tazarki Mathématicien
Dr. Jamel Tazarki
Tourisme tourné vers l'avenir!
a posté le 29-02-2020 à 12:26
Le tourisme devrait utiliser au mieux les ressources environnementales dont il dépend ==> ce qui signifie, si le tourisme détruit les ressources environnementales, il se détruit lui-même! Qui voudrait venir encore en Tunisie, si notre mer deviendrait grise et perd ainsi sa belle couleur bleue turquoise? Et c'est ça ce que nos hôteliers devraient comprendre!

Il est temps de redéfinir les objectifs du tourisme en Tunisie:
1)définir des mesures de protection de l'environnement qui sont inévitables pour un tourisme tourné vers l'avenir,
2)Le tourisme devrait utiliser au mieux les ressources environnementales dont il dépend, en protégeant les processus écologiques et en participant à la protection du patrimoine naturel et de la biodiversité.
3) Le tourisme devrait s'inscrire dans une économie durable, propre à la région. Il devrait apporter des gains socioéconomiques équitablement/ également distribués à tous les acteurs, avec des emplois stables, des opportunités de revenus et des services sociaux pour les communautés d'accueil. En effet, les Habitants de Tazarka ont très peu profité du Club Med dont les touristes venaient quotidiennement saccager nos champs de tomates avec leurs chevaux!
4)Le tourisme devrait contribuer à la compréhension et à la tolérance interculturelle.
5)La population locale devrait avoir accès à toutes les informations et être impliquée dans tous les processus décisionnels. En effet, nous ne voulons pas du tourisme de masse à Tazarka avec des hotels en serie!
6)Les projets de construction et d'agrandissement des infrastructures touristiques devraient intégrer des '?valuations d'impact sur l'environnement.

Oui, il est temps de motiver nos responsables/politiciens afin d'opter pour un développement durable dans le tourisme en Tunisie! Le tourisme devrait utiliser au mieux les ressources environnementales dont il dépend.

Il faut absolument séparer les eaux savonneuses de la douche/bain quotidien des eaux fécales des toilette. L'épuration actuelle appliquée en Tunisie est inefficace et dans 99% des cas les eaux fécales sont canalisées vers la mer! ===> auto-tromperie.


En particulier dans nos hôtels Il faudrait minimiser le gaspillage d'eau douce. Je donne un exemple, dans les piscines allemandes on douche pendant des mois/années avec la même eau recyclée "on the fly" par ozonateur ===> recirculation de la même eau dans les douches après recyclage. Et pour cela il faut absolument séparer les eaux savonneuses de la douche/bain quotidien des eaux fécales des toilettes. Il faut absolument moderniser nos hôtels et nos agglomérations/ villes afin de
a) séparer les eaux fécales des eaux de la douche/bain,
b) de recycler les eaux savonneuses (de la salle de bain/douche) afin de les réutiliser pour la douche/bain et à la limite les utiliser en agriculture sans traitement cher et en particulier sans risques de contamination des sols!
c) par contre les déjections exigent un compostage se basant sur le principe d'addition de la cellulose végétale ce qui élimine aussitôt les odeurs et démarre le processus de formation de l'humus

un fait: 7000000 de touristes ont besoin au minimum de 7000000 m3 d'eau par semaine pour la douche/bain quotidien! Si on séparait les eaux fécales des eaux de la salle de bain et si on faisait le recyclage de eaux de la salle de bain, on aurait besoin au maximum de 500000 m3 d'eau pour une période 10 ans'

Dr. Jamel Tazarki. Mathématicien
Badran
100.000 bombes à retardement, la Tunisie est sur la dérive !
a posté le 29-02-2020 à 12:22
Avec 100.000 fichés S17 calfeutrés chez eux et qui ne peuvent même pas se marier ( Réf. Député Sahbi Smara ), la Tunisie n'a aucun avenir à part que certains de ces fichés pourraient perdre la raison et commettre l'irréparable!
Imaginez le potentiel dans ce fameux nombre de fichés, en plaine santé, la Tunisie est sur la dérive.
En Europe il y a eu des attentats beaucoup plus graves qu'en Tunisie, on n' a pas vu cet abus de loi antiterrorisme, qui va de ficher les gens jusqu'à les kidnapper pendant 15 jours par la police. Ce qui a fait de notre pays une 1ère dictature dans le monde qui légalise par les textes le kidnapping,chose qui n'existe même pas en Corée du Nord!
La Tunisie est sur la dérive et avec ces abus, son avenir me semble sombre.
Dr. Jamel Tazarki
La dignité de la femme rurale prolétaire
a posté le 29-02-2020 à 12:18
Au mois d'août 2017 Madame Naziha Laabidi a fait voter la loi contre les violences faites aux femmes. Ce qui renforce la protection de la femme face à toute violence, et annule l'éventualité que l'auteur d'un acte d'agression sexuelle pourrait échapper à des poursuites judiciaires en épousant sa victime!

De même au mois d'août 2017 Madame Naziha Laabidi a pris l'initiative der permettre à chaque femme rurale d'avoir une carte d'identité nationale afin qu'elle puisse profiter de son droit de vote. Sinon à quoi ça sert l'élargissement du droit de vote aux femmes, si la femme rurale est exclue de ce privilège! Il est ainsi temps de garantir les droits politiques pour les femmes rurales, et ceci en lui donnant la possibilité de voter et de choisir les parlementaires qui créent les lois auxquelles elles doivent obéir ==> afin que les lois garantissent à la femme rurale le droit à la qualification et à la formation.

Par contre, il n'y a pas de données empiriques (statistiques) concernant la répartition des différents métiers de la femme rurale, il est temps de différencier entre la femme rurale paysanne et la femme rurale ouvrière prolétaire qui était auparavant paysanne et qui a quitté la terre!

il est urgent de faire rentrer la femme rurale dans les statistiques afin que la stratégie nationale de l'autonomisation économique des femmes rurales devienne/soit une réussite. ça ne fait aucun sens de vouloir améliorer la situation de la femme rurale sans un bon fondement empirique...


Je voudrais rappeler que la femme rurale prolétaire est surexploitée, condamnée à un travail non qualifié et sous-payé. Elle reçoit souvent un salaire inférieur de moitié à celui des hommes, elle est la première au chômage en cas de crise. Elle subit parfois le chantage sexuel des autres ouvriers et doit éventuellement, pour survivre, supporter l'humiliation.

Pour que la stratégie nationale de l'autonomisation économique des femmes rurales réussisse, il est indispensable de donner à la femme rurale ouvrière prolétaire une formation professionnelle (couturière, infirmières, institutrice, etc., etc., etc.). C'est grâce à l'éducation et la formation professionnelle que la femme rurale prolétaire prendra conscience de sa dignité de femme et de prolétaire. Je plaide l'égalité des salaires, la journée de huit heures, le repos hebdomadaire, un congé et des allocations de maternité et l'admission des femmes rurales dans les syndicats.

Jamel Tazarki, Mathématicien
Dr. Jamel Tazarki
Des Idées pour une Tunisie meilleure
a posté le 29-02-2020 à 12:11
Introduction: L'amélioration de la qualité des statistiques macroéconomiques est une première priorité en Tunisie!

Je rappelle à nos politiciens que les résultats des politiques dépendent de façon décisive de l'utilisation de statistiques aux stades du processus de l'énonciation qu'il s'agisse de reconnaissance du problème, de la conception ou de l'établissement de prévisions et non pas seulement au niveau du suivi et de l'évaluation.

Des statistiques solides et transparentes sont la clé d'une prise de décision efficace. Nous sommes victimes en Tunisie des idéologies politiques purement intuitives qui sont en contradiction avec les faits scientifiques.

Les décideurs en notre pays devraient utiliser des données statistiques exactes, en temps réel et susceptibles de les avertir des problèmes socio-économiques et politiques immédiats ou futurs de notre société. Très peu de politiciens tunisiens utilisent des statistiques afin d'élaborer les programmes sur lesquels les tunisiens seront appelés à se prononcer.

Il est temps que les Conseils de nos Ministres à la Kasbah adaptent un esprit scientifique. Il faut changer tout d'abord le décors actuel: une longue table, des chaises tout autour, un premier ministre qui parle en monologue dans le vide et des Ministres distraits (inattentifs) ou font semblant de prendre des notes, de toute les façon ils feront (les Ministres) ce qu'ils voudront dans leurs Ministères et lui (le premier Ministre) pourrait dire ce qu'il voudrait en monologue, je vous prie de voir l'horrible photo du temps de Mr. Essid sur le lien suivant:

http://www.businessnews.com.tn/conseil-des-ministres-a-la-kasbah-autour-du-plan-de-developpement-2016-2020,520,56930,3

===> Je ne pourrais jamais travailler dans ces conditions!


Oui, il faut changer le décors des Conseils de nos Ministres à la Kasbah==> plutôt Amphithéâtre, vidéoprojecteurs, système de sonorisation mobile, système de diffusion vidéo mobile, écrans de projection (entre autre pour la projection des données empiriques), lecteurs audio/vidéo, Captation vidéo des réunions, etc.

oui, il faut dépasser les monologues et passer aux discussions et au Feedback constructif avec un bon fondement statistique macroéconomique, ===> oui beaucoup de statistiques macroéconomiques et un premier ministre qui défie ses ministres avec des questions, avec beaucoup de questions pour qu'ils ne s'endorment pas ou passent à la distraction (inattention).:


Des statisticiens/mathématiciens doivent être associés au processus d'élaboration des politiques à un stade précoce afin de faire des calculs qui permettraient d'apprécier l'impact d'une nouvelle mesure. Il est temps de mettre en place en Tunisie une culture privilégiant la prise de décision fondée sur l'observation des faits statistiques.

L'absence de statistiques macroéconomiques à jour, exactes et cohérentes constitue un sérieux obstacle pour la mise en oeuvre d'une stratégie de développement en Tunisie. L'amélioration de la qualité des statistiques macroéconomiques doit être une première priorité en Tunisie.

Ce que je reproche aux anciens membres du Conseil des analyses économiques est l'absence de fondement statistique dans leurs études/analyses de la situation socio-économique de la Tunisie! ==> une étude/analyse socio-économique sans fondement empirique est sans valeur et elle est bonne pour la poubelle!

Nous avons le droit et nous souhaitons dans une démocratie de savoir comment, pourquoi et sur quelle base statistique sont prises les décisions qui affectent notre vie.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien

Dr. Jamel Tazarki
Plutôt des projets innovants et d'avenir
a posté le 29-02-2020 à 12:06
I) Pourquoi gaspiller des millions et des milliards de dinars afin de creuser partout des "trous" dans le sol pour faire jaillir du méthane (gaz) que l'on ne peut pas gérer par manque d'infrastructure?

Nous avons déjà des gisements de gaz en exploitation en Tunisie que nous ne pouvons pas exploiter à 100% car nous avons un problème d'infrastructure (liquéfier et stocker) et de logistique. Puis, pourquoi ouvrir un nouveau "trou" dans le sol du champ Nawara dont le rendement est trop faible. Une petite comparaison: la production de gaz naturel au Qatar s'élevait à environ 175,5 milliards de mètres cubes à 7°C alors que celle du champ Nawara ne dépasse pas le 1 Milliard de m3 à 15°C par an:
https://www.businessnews.com.tn/entree-en-service-du-amp-nawara,520,95029,3

II) Pourquoi dilapider des millions et peut-être des milliards de dinars dans un centre de recherche nucléaire alors que le Tunisien est obligé de vivre dans une misère de plus en plus alarmante?

III) Pourquoi investir en la construction d'une ridicule voiture à 100% tunisienne qui n'aura aucune chance sur le marché international?

IV) La collaboration "public-privé"
Je propose de lire d'abord l'article sur le lien suivant qui parle de l'achat par l'Etat tunisien d'un logiciel à 76Millions de dinars afin de gérer les parcs de conteneurs de nos ports et aéroports:

https://www.businessnews.com.tn/coup-denvoi-du-nouveau-systeme-dexploitation-portuaire-tos,520,93355,3

==>
Pourquoi ne pas avoir confié le projet de la programmation d'un logiciel de gestion logistique de nos ports, aéroports et nos chemin de fer à nos diplômés (gestion des parcs de conteneurs)?

En vérité, on ne va utiliser au maximum que 5% des options qu'offre l'OTS, et vous savez pourquoi...

Pourquoi la chine utilise son propre logiciel afin de gérer des milliards de conteneurs de ses ports de Shanghai, Ningbo, Shenzhen, Qingdao, Guangzhou et Tianjin alors que la Tunisie ne fait pas confiance à ses académiciens afin de créer un logiciel de logistique afin de gérer nos ports relativement minuscules? Et que l'on pourrait commercialiser à l'international ou même l'offrir gratuitement sur le web afin de se faire un nom dans le monde informatique...

Oui, c'est ça la collaboration "public-privé" ==> si l'Etat tunisien n'est pas conscient de cette idée de collaboration, il serait difficile de créer quelque chose en Tunisie. L'Etat doit intervenir pour donner des projets innovants aux start-ups, à nos académiciens, à nos universités à nos profs. universitaires, etc.

Comment voulons nous créer de l'emploi pour nos académiciens en chômage avec cette mentalité?


V) Planter 2 millions d'oliviers au nord de la Tunisie:
Oui, on a fait en 2017 une grande connerie d'avoir décidé de planter deux millions d'oliviers au nord de la Tunisie. Oui on voulait exporter des "barils" d'huile d'olive que des barils de pétroles avec la justification sans fondement suivante: "Aujourd'hui [c'était en 2017], un baril de pétrole contient 159 litres et coûte 58 dollars. Le même baril rempli d'huile d'olive extra vierge vaudrait 636 dollars sur le marché international. En 2020, la Tunisie aura dépassé les 100 millions de plants d'oliviers, une source de richesses renouvelables à l'infini qui reste encore malgré tout, peu exploitée", voir les lien suivant:

https://www.businessnews.com.tn/lhuile-dolive-devient-un-produit-de-luxe-pour-le-tunisien,519,75678,3

De même on peut lire en 2017: "Ainsi, [...] le développement des cultures dans le nord du pays est une priorité pour le ministère et que 2 millions d'oliviers y seront plantés dans les prochaines années.", voir le lien:

https://www.businessnews.com.tn/Samir-TaC4BCeb-prC3A9side-lE28099ouverture-de-la-ConfC3A9rence-sur-lE28099organisation-olC3A9icole,520,73622,3

==>

Oui, cette idée de vouloir exporter des "barils" d'huile d'olive plutôt que des barils de pétroles est absurde sans aucune étude intelligente préalable. Alors que la Tunisie et les Tunisiens manquent plutôt de pommes de terre et des légumes...
===>
Il aurait fallu faire une étude sérieuse avant de s'engager en une pareille aventure. En effet, les plus grands producteurs de l'huile d'olive sont simultanément les plus grands consommateurs et ces pays sont des pays méditerranéens qui ne dépassent pas la douzaine...


VI) La Tunisie a perdu 13,5millions de dollars afin d'annuler un contrat d'achat mal réfléchi de Tunis AIR, c'était l'oeuvre de notre Ex-Ministre du Transport'?'

https://www.businessnews.com.tn/hiem-ben-ahmed--5-nouveaux-avions-viendront-renforcer-la-flotte-de-tunisair-fin-2020,520,92224,3

etc., etc., etc.

Plutôt des projets innovants et d'avenir, il faudrait faire de la Tunisie une société de service...
Dr. Jamel Tazarki
Des Idées pour une Tunisie meilleure!
a posté le 29-02-2020 à 11:56
Introduction, les approches agiles:
-les approches agiles sont basées sur une réponse flexible et rapide au changement, notamment via une progression incrémentale vers un but. ==> à retenir: une progression incrémentale
- Il ne s'agit plus seulement d'atteindre le maximum (qui d'habitude quantitative) mais plutôt l'optimum collectif (qui est quantitative et qualitative), dans le but d'une satisfaction réciproque des parties prenantes. ==> à retenir: plutôt l'optimum collectif
-Les organisations agiles sont capables de se reconfigurer à tout moment en fonction de leurs objectifs, de leurs ressources et surtout de leur environnement. ==> à retenir: se reconfigurer à tout moment en fonction de leurs objectifs, de leurs ressources et surtout de leur environnement.

Je propose un système socio-économique pour la Tunisie dont le seul fondement est le pragmatisme. Il nous faut répondre à des circonstances spécifiques en développant des institutions de transition plutôt que d'adopter une approche trop rigide par les réformes. Au diable avec les réformes rigides qui risqueraient de perdre toute validité dans un environnement socio-économique national et internationale changeant rapidement où l'incertitude, la complexité et l'ambiguïté sont devenues prédominantes.

La Tunisie socio-économique dépend en grande partie de notre capacité (de la capacité de nos entreprises étatiques et privées et des Tunisiens en général) à s'adapter rapidement aux changements afin de pouvoir survivre et, éventuellement, se démarquer. La gestion traditionnelle d'un pays, d'une entreprise ou de projet, qui vise à établir une planification accrue et à être conforme à la planification, mène à une gestion qui manque de flexibilité pour les conditions changeantes d'aujourd'hui.

Oui, c'est complètement absurde de faire un plan socio-économique rigide pour la Tunisie 2030 ou même 2025 avec des idées de l'an 2020...


Je suis mathématicien et je travaille dans le domaine des logiciels où l'adaptation constante des objectifs et des stratégies de l'organisation est indispensable: réactivité permanente plutôt que le suivi strict d'un plan. ==> la prise de risques, l'incertitude et les changements ne sont plus craints mais intégrés au processus, et envisagés comme de nouvelles opportunités de progrès. les processus agiles exploitent le changement afin de se donner un avantage compétitif...

Vers un management public agile:
De même pour répondre aux enjeux de modernisation l'administration publique tunisienne devrait désormais innover et développer une culture d'un management public agile...

La Tunisie a tous les moyens afin de sortir de l'impasse socio-économique et de créer de la richesse pour tous les Tunisiens, Il faut seulement s'adapter continuellement et à temps au changement de paradigme.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien
zamharir
honte
a posté le 29-02-2020 à 10:57
Sur cette "photo de famille" du gouvernement, on ne voit qu'une seule femme au premier rang, les trois autres ayant été reléguées à l'arrière, comme on le fait habituellement dans les mosquées. C'est une honte. Il y a pourtant pas mal de femmes en Tunisie capables de prendre des responsabilités lourdes et de les assumer. Sur les différents sites que je consulte j'en compte quelques dizaines déjà qui ont une pensée structurée et apportent de contributions de tout premier plan dans divers domaines. Il y a en a d'autres sans aucun doute. Alors découvrir une telle "photo de famille" d'un gouvernement qui s'affiche réformateur est proprement consternant.
DHEJ
Les moyens de la politique ou ...
a posté le 28-02-2020 à 21:00
La politique pour les moyens?

Connaissant ce FAKH² il n'a pas trouvé l'égalité énergétique entre la POLITIQUE et les MOYENS!

Or les moyens de la politique sont les TUNISIENS et la politique des moyens sera réalisée par les TUNISIENS

Zhu Rongji aurait choisi TUNISIEN PROSP'?RE TOI!