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Rached Ghannouchi, le maître du jeu !
05/02/2020 | 19:59
5 min
Rached Ghannouchi, le maître du jeu !

 

Les rumeurs le disaient amoindri et victime de graves problèmes de santé, il n’en est rien. Rached Ghannouchi se porte bien et il le montre. Dans une interview accordée à Boubaker Ben Akecha et diffusée ce matin sur Mosaïque Fm, le chef du mouvement Ennahdha et président de l’ARP est apparu plus ferme que jamais. Le ton condescendant, il distillait conseils, reproches et conditions au chef de l’Etat et au chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh…

 

 

Le bras de fer qui oppose Rached Ghannouchi à Kaïs Saïed n’a plus de secret pour personne. Hier, soulevée par le leader de Machroûu Tounes, Mohsen Marzouk, cette lutte pour le pouvoir a un impact direct sur le déroulé des concertations menées par Elyes Fakhfakh en vue de former son gouvernement.

 

Le chef d’Ennahdha et président du Parlement, Rached Ghannouchi a réitéré ce matin son refus catégorique de l’exclusion de Qalb Tounes des concertations autour de la formation du gouvernement, assurant que son parti lutte contre toute exclusion « par principe ». Principe sur lequel le parti islamiste n’était pas très regardant il y a à peine deux mois quand il s’agissait de former un gouvernement « sans corrompus ». Taxé de parti « macaronis » [à cause des denrées alimentaires distribuées aux nécessiteux lors de la campagne électorale] il y’a quelques semaines par ces mêmes nahdhaouis, Qalb Tounes est aujourd’hui la condition sine qua non pour qu’Ennahdha donne son vote au gouvernement d’Elyes Fakhfakh.

Rached Ghannouchi a expliqué que le gouvernement a besoin d’une large ceinture politique pour achever de mettre en place les réformes nécessaires affirmant que le gouvernement ne passera pas si le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakfakh écarte Qalb Tounes. « Si ce gouvernement passe avec 109 voix que fera-t-il quand il aura besoin de 145 voix pour voter des réformes, d’où va-t-il les amener ? » a poursuivi le chef d’Ennahdha, soulignant que le pays a besoin de coalitions dans le cadre de l’union nationale et qu’il n’y a aucun motif pour qu’Elyes Fakhfakh écarte des partis et leur impose de se ranger du côté de l’opposition.

 

Rached Ghannouchi est allé jusqu’à dire que la désignation d’Elyes Fakhfakh par le président Kaïs Saïed n’est pas le meilleur choix, nuançant toutefois le propos en précisant qu’Ennahdha n’avait aucun veto sur Fakhfakh « ou n’importe quelle personnalité nationale présentant un programme réformateur ».

 

Sur la question de ce revirement surprenant, de nombreux observateurs s’accordent à dire que par l’intégration de Qalb Tounes dans le processus, Ennahdha aspire à gagner un allié de taille dans un environnement volatile composé de partenaires en qui il n’a plus confiance depuis l’échec du gouvernement de Habib Jamli. En rejoignant le gouvernement, Qalb Tounes affaiblit l’opposition et allège significativement le poids de partis comme Attayar ou Echaâb qu’Ennahdha a du mal à apprivoiser.  

 

Ennahdha a finalement refusé de signer le document contractuel du gouvernement proposé par Elyes Fakhfakh. Le parti avait réitéré son souhait de voir se constituer un gouvernement d’union nationale. « Notre signature doit être le couronnement de l’accord final autour du soutien politique, de la structure du gouvernement, son programme et sa composition finale », dit Ennahdha.

 

Faisant abstraction des multiples mises en garde d’Ennahdha, Elyes Fakhfakh a adressé une correspondance aux partis politiques concernés par les négociations les invitant à proposer leurs candidats au gouvernement dans un délai ne dépassant pas le 5 février 2020 à 16h.

 

Dans cette correspondance, à laquelle Business News a pu accéder, Elyes Fakhfakh a mis l’accent sur la nécessité de respecter l’équilibre entre les personnalités partisanes et indépendantes, soulignant que les départements de la Défense et des Affaires étrangères ne feront pas l’objet de négociations, conformément aux dispositions de la Constitution. Quant aux portefeuilles de la Justice et de l’Intérieur, le chef du gouvernement désigné a indiqué qu’il n’est pas préférable de faire du favoritisme entre les partis. Ainsi, il se chargera, lui-même, de désigner des personnalités politiques indépendantes à ces postes.

 

Elyes Fakhfakh semble être dans le déni le plus total. Bien que les observateurs s’accordent à dire que si le cheminement reste le même son gouvernement ne passera jamais, le chef du gouvernement joue la clarté, exposant toutes ses cartes devant un adversaire qui cache plus d’un atout dans sa manche. Tel que présenté, le processus engagé par le chef du gouvernement désigné semble être devant une impasse.

 

Elyes Fakhfakh n’a plus vraiment beaucoup d’options. S’il avance, tout porte à croire qu’il va échouer, s’il démissionne ou s’il rétropédale, il se sera renié, s’il propose un gouvernement apolitique il aura perdu 15 jours pour rien sans être assuré de réussir à le faire voter. Une chose est sûre, devant des "novices" en politique, Rached Ghannouchi mène la danse et s’érige même en donneur de leçons. A Kaïs Saïed il a expliqué que snober Berlin ou Davos ne sert pas les intérêts de la Tunisie et que bouder les grands évènements n'adresse pas un message positif au reste du monde. Dans son interview ce soir sur Hannibal Tv, il n'hésite pas à se présenter comme l'homme d'expérience qui veille à l'intérêt du pays, et n'hésite pas à appeler Kaïs Saïed et Elyes Fakhfakh par leurs prénoms. Jamais cela n’aurait été possible si l’adversaire en face avait été de taille…

 

Myriam Ben Zineb

 

05/02/2020 | 19:59
5 min
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Commentaires
cesarios
le cheikh, le maitre absolu de tout vouloir et de tout pouvoir avec des conséquences .........
a posté le 08-02-2020 à 21:31
Toujours le méme fourbe depuis cette fameuse révolution, sa stratégie est:-- je commande ou je chambarde tout, et ce n'est pas seulement je gouverne , mais en tant que gourou de tout un peuple ou (ella nharrem), il a gouverné toute une décennie et le cheikh n'a pas voulu pigé que son bilan est le plus catastrophique de toute l'histoire de notre chére TUNISIE, dés son retour de l'outre-mer, il a tout confectionné comme il désire, en commençant par le destour, et en continuant par la loi électorale, le bourrage de la fonction publique par le recrutement d'un armada de ses partisans sans concours sans égalité des chances de compétences, contracter des emprunts de milliards sans connaitre leur destinations jusqu'à ce jour et d'autres dépassements , des tractations et des combines pour planer son hégémonie sur tous les rouages et les instances de l'ETAT et le peuple( yejri wa ouklad , maa yelhak) et nous voilà , on s'est trouvé dans le profond gouffre devant une dette qui nous écrase , un dinar qui a honte de sa valeur, un désordre ,une gabegie et une insécurité jamais imaginée
Barg-ellil
Le roi singe !
a posté le 06-02-2020 à 18:16
En l'absence de tigres dans la montagne , le singe se proclame roi .
La cupidité et la lâcheté de la plupart des dirigeants de partis
politiques ont fait de lui le maître du jeu .
CHDOULA
MAITRE DU JEU OUI MAIS .....
a posté le 06-02-2020 à 15:03
Au jeu d 'échec la partie est finie lorsque le cheikh est coincé ! je pense qu'en ce moment le cheikh est dans une situation critique , ça se joue à un fou près !
takilas
Une horreur ce khwanji qui a acheté les gens pour l'élire avec son argent sale dont in na pas déclaré la procence et dailleurs n'a pas déclaré sa colossale fortune bokassienne.
a posté le 06-02-2020 à 14:03
Pourquoi aller au cinema et d'organiser des festivals du film, ou on ne sait pas quoi d'autres alors qu'il y a ce cinéaste ghanouchhi qui s'amuse à tourner des films piur mener le pays tunisien vers l'abîme comme convenu avec ses maîtres qui le supervisent depuis des milliers de kilomètres.

Ya wildi tayara mtaa siaassa
c'est un avion supersonique en politique et en tactique ce maléfique pourtant il ne sait que dire véto et deformer sa bouche grimacer avec son visage de vieux devenu loque et teainant la jambe et dont la déclaration de son âge de quatre-vingts est déjà fausse , et de surcroit il vient à peine de s'intégrer soi-disant dans la politique alors qu'il est inculte et illettré. Un pays de clowns.
Ykawar bihom kima yeheb malla mhaf.
pit
chocotom vs macaroni
a posté le 06-02-2020 à 13:41
Ghannouchi n'a qu'un seul objectif, rester au pouvoir quitte à pactiser avec Netanyahou afin de pouvoir continuer son travail de fond en toute impunité: infiltration des Ministères, de la Police et de l'Armée, création de crèches, garderies et écoles islamiques, édification de mosquées (près de 1000 en 9 ans)...il tisse sa toile telle une araignée maléfique paralysant nos institutions, notre développement et notre économie... jusqu'à la phase finale...le 6e califat !
max
KS lui donne des sueurs froides
a posté le 06-02-2020 à 12:10
Grand bluffeur! Il joue sa tête et il le sait. Il a la frousse!
The Mirror
Bienvenu au club de la Mafia Mr Fakhfakh
a posté le 06-02-2020 à 11:52
Lorsque le Chef du Gouvernement se rend au domicile d'un chef de parti, cela constitue une insulte au poste du chef de gouvernement, Fakhfakh s'humilie et humilie dans le même temps le Président de la République qui l'a désigné. Avec son déplacement chez le mafieux Ghanouchi, Fakhfakh mendie la bénédiction de la corruption pour faire valider son gouvernement. Fakhfakh est à genoux devant le Parrain de la Corruption Rached Ghanouchi.
Ghanouchi a réussi en juste quelques jours, à faire de Fakhfakh une marionnette, comme il l'a déjà fait avec son prédécesseur Habib Jamli.
La Tunisie regorge peut être de compétences, mais, elle manque affreusement d'HOMMES. Les compétences à mains tremblantes, nous n'en avons rien à foutre, Fakhfakh en est un.
hamahama
Guannouchi manque de consideration a Kais s
a posté le 06-02-2020 à 11:49
c'est une opportunité pour lui pour envoyer a Carthage un signal fort , que ces lui qui tien les cordes , il ment si il dis par principe je suis contre l'exclusion ,il met le doigt ces les autres qui divise , ce n'est pas moi ,l'occasion idéal pour lui de d'déclarer la guerre au président
évidement que c'est un véto pour Fakhfakh de voir si il se plie a ces ordres et avoir un champ libre pour lui et son partie de gagner les portefeuilles que ennahdha a besoin et qui ne veux jamais céder ,Fakhfakh aura mal de ne pas céder le jour de la distribution si ce dernier ne satisfait pas le partie des frères M le blocage reviens mais cette fois plus large
entre fakhfakh et ennahdha et les parties prenantes et fakhfakh ,est tous ce qui se passe en ce moment ces Guannouchi qui le trace par manque de patriotisme
Hamma
Ghannouchi le manipulateur
a posté le 06-02-2020 à 10:24
Ce gourou est un maîtrechanteur, il veut jouer avec sa marionnette Fakhfakh comme bon lui semble.
Un jour il est contre QT,un autre avec,ce sinistre est un mégalomane imbu de sa personne qui ne s'intéresse pas à la crise du pays.Le plus important pour lui ce sont ses frères musulmans (Qatar-Turquie...)l'argent et les ministères où il peut tout contrôler"Intérieur-Justice"pour éviter à ses sbires d'être jugés.
Il veut assouvir sa soif du pouvoir et imposer sa vision rétrograde d'une république islamique, c'est un hypocrite qui veut sa revanche au dépend du peuple Tunisien et anéantir toute idée de démocratie.
Cette situation est le résultat des citoyens qui n'ont pas voté et surtout de ces traîtres de QT qui l'ont élu à la tête de l'ARP,il pense détenir les pleins pouvoirs puisque il fait ce qu'il veut,même le président ne réagit pas et reste silencieux.
Vivement de nouvelles élections pour l'éliminer définitivement de la scène politique.
Mohamed
Et oui
a posté le 06-02-2020 à 07:59
Qui l'a élu et lui a permis d'occuper les fonctions qu'il occupe ? C'est le peuple ? Donc les abstentionnistes n'ont qu'à s'en prendre à eux mêmes et à en tirer des leçons pour les prochaines échéances. '?a sera déjà trop tard !
Ajoula
L'incendiaire
a posté le 05-02-2020 à 22:37
Le gourou ne pense qu'à mettre le feu au pays, il est dans un état de mégalomanie qui le pousse à réagir de manière suicidaire .La situation dans laquelle on se trouve ne le concerne pas du tout, son seul but est d'assouvir sa soif en implantant un régime islamiste qu'il dirigera avec ses frérots et le dictateur erdogan .
Citoyen
Maître de l'hypocrisie et non du jeu
a posté le 05-02-2020 à 22:36
Incapable d'être Franc avec la population, il veut lui imposer sa vision rétrograde avec un faut jeu! Le peuple a commencé à voir clair déjà, à ne plus leur faire confiance cette bande de secte hypocrite. Leurs jours sont comptés ! Il faut leur tenir tête et leur imposer le choix du chef de gouvernement désigné part le chef de l'état et la majoritlé des parties politiques en accords!
BMJ
Pauvre Tunisie
a posté le 05-02-2020 à 21:08
Il s'avère de plus en plus que ce type est maléfique et projette de détruire le pays vers une guerre civile et incendiaire. Je crois qu'il ne possède du patriotisme que le certificat de nationalité. Le pays est à genoux et lui calmement et surement, il bloque toute tentative de stabilisation politique. Son projet n'est certainement pas nationaliste, je pense qu'avec erdogan il planifie des actes qui englobe le pays dans une stratégie régionale englobant les pays du nord afrique, tunisie, libye et algerie.
Ahmed
Il s'agit du seul homme politique majeur après Beji.
a posté le 05-02-2020 à 20:51
Les autres sont des amateurs ou des pieds nickelés.

Bien évidemment il s'agit d'un malheur pour la Tunisie,
Alya
Excellente analyse
a posté le 05-02-2020 à 20:46
Vous avez simplement omis de dire qu il s erge en donneur de lecon pour son propre camp . Dommage que le journaliste n ait pas su le désarçonne en insistant sur les 2 mois perdus avec l a saga Jemli