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LâEUR(TM)énergie renouvelable en Tunisie : la stratégie "qui perd gagne" de la STEG
22/04/2009 | 1
min
LâEUR(TM)énergie renouvelable en Tunisie : la stratégie
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De l’économie d’énergie à la diversification des sources d’énergie renouvelables, la STEG, en tant qu’institution prestataire de services et dont le but n’est pas de réaliser des bénéfices, a largement contribué à la réalisation des objectifs tracés par les pouvoirs publics. Elle prend en charge l’électrification, à hauteur de 100%, du réseau urbain et à hauteur de 98% du réseau rural. Elle facture à perte l’électricité et le gaz qu’elle fournit aux citoyens et aux entreprises économiques. Elle encourage, de surcroît et toujours à perte, les promoteurs et les particuliers à produire de l’électricité pour le compte exclusif de la STEG. Elle semble avoir adopté l’adage si cher aux enseignants "Qui perd gagne", tant il est vrai, comme l’a assuré Alain, qu’« en matière de pédagogie, perdre du temps c’est en gagner ». Si l’Etat, en subventionnant la STEG, consent beaucoup de sacrifices, il récupère en économie d’énergie, en allègement du fardeau des énergies fossiles, en protection de l’environnement et en bien-être du citoyen…

La contribution de la Société Tunisienne d’Electricité et du Gaz au développement de l’autoproduction de l’électricité et des énergies renouvelables en Tunisie a été au cœur de la conférence de presse tenue, mardi 21 avril au siège de l’entreprise nationale, par Othman Ben Arfa, PDG de la STEG. La loi de février 2009 a été explicitée, dans ses moindres détails. Son objectif est d’encourager les industriels à produire de l’électricité à partir de leur process et vendre l’excédent à la STEG
Les entreprises éligibles au programme peuvent être un établissement ou un groupe d’établissements - industriel, tertiaire, agricole - qui produit de l’électricité à partir d’énergie renouvelable et dont l’installation est raccordée aux réseaux haute ou moyenne tension. Le sujet concerne également l’autoproducteur d’électricité à partir d’énergie renouvelable et dont l’installation est raccordée au réseau basse tension.

Les actions proposées par la STEG à ses clients autoproducteurs sont de deux natures : un contrat d’achat et des tarifs de cession des excédents sur le réseau électrique et un appui technique pour le raccordement des installations sur le réseau national.
En 2008, la STEG compte parmi ses clients 13 auto-producteurs produisant 840 GWh ( 5,7% de la production nationale) dont 34 GWh sont injectés annuellement sur le réseau électrique.

La cogénération constitue une deuxième formule d’autoproduction encouragée par la STEG sous forme de proposition d’un tarif promotionnel de rachat de l’excédent de la production; de accordement au réseau électrique et d’assistance technique.
La cogénération couvre des secteurs variés, comme celui de la céramique, de la papèterie, de l’agro-alimentaire.
Des tarifs d’achat de l’excédent de la production électrique auprès des autoproducteurs et des cogénérateurs sont très avantageux. Ils peuvent atteindre trois fois le prix pratiqués normalement. Idem pour les tarifs de transport de l’électricité produite par les autoproducteurs et les cogénérateurs, soit un forfait symbolique de 5 millimes au kwh.
Afin de permettre la mise en place des textes d’application de la loi pour la maîtrise de l’énergie, la STEG a d’ores et déjà finalisé les deux documents de base qui vont permettre aux auto-producteurs d’électricité d’injecter leurs surplus de production sur le réseau, à savoir les règles techniques de raccordement au réseau et le contrat type de rachat des excédents en conformité avec la réglementation en vigueur.

Quant à l’appui de la STEG à l’efficacité énergétique, il s’est traduit par l’amélioration de la consommation spécifique du parc national de production d’électricité et la réduction des pertes du réseau électrique. 150 MD ont été générés par ce biais durant les cinq dernières années. Il est conforté par le programme national d’utilisation du gaz naturel et le développement des énergies renouvelables pour la production de l’électricité au travers du recours à l’hydraulique, l’éolien et le solaire…)
Un effort est également fourni pour l’extension du réseau de gaz naturel. Bouargoub, Korba, Kasserine, Mahdia, Jbel Ouest, Sfax Sud, Gabès, Eljem, Souassi, Jammel-Zramdine, Menzel hayet sont raccordés. Les principaux projets programmés et en cours de réalisation concernent Zaghouan, Soliman, Menzel Bouzelfa, Feriana, Thala, Gafsa, Zarzis, Jerba, Kairouan, Kelibia, Bizerte, Tajerouine, El Fajja, Mornag, Rejich, Beja, Sfax Nord... Il convient de préciser que 303.000 raccordements ont été effectués au cours des cinq dernières années. Parallèlement, une nouvelle usine de gaz bouteille est envisagée pour réduire l’importation de GPL

La part de l’éolien dans la production nationale d’électricité sera portée quant à elle à 4,5%, chiffre au-delà de ce qui est en cours en Europe (3%) et aux Eats-Unis (1%)
Au sujet des toits solaires photovoltaïques, la subvention FNME, le fonds national de maîtrise de l’énergie, se monte à 30% du coût d’investissement. La contribution de la STEG revêtit la forme financement, d’investissement et de maintenance. La participation du client est d’environ 10% du coût d’investissement et d’exploitation et le paiement d’un forfait annuel au titre de location.
Concernant l’encouragement à l’utilisation des lampes à basse consommation LBC, la STEG a procédé à la distribution de 120000 lampes à ses agents, à des prix subventionnés Elle envisage la distribution de 1 million de lampes supplémentaires dans les zones rurales.

En vue de donner plus d’ampleur à ces actions, la société nationale a procédé à la mise en place d’un réseau Mise en place d’un réseau de "points d’Information sur la Maîtrise de l’Energie (PIME)" au niveau de tous les districts et toutes les agences commerciales et technico-commerciales de la STEG.

« L’effort déployé par la STEG dans les domaines de l’encouragement de l’autoproduction et des énergies renouvelables sera poursuivi et soutenu par des actions concrètes déjà entamées dans le cadre du développement de l’entreprise et de la nouvelle réglementation relative à la maitrise de l’énergie », a promis M. Ben Arfa.

Lorsqu’on a présent à l’esprit que 34% de l’énergie primaire nationale est destinée à la production d’électricité, on comprend mieux l’attachement de la STEG à l’économie d’énergie. La maîtrise de l’énergie fossile constitue un axe fondamental de sa politique générale.

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22/04/2009 | 1
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