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Don de vaccins anti-Covid-19 au profit de certains hauts cadres et politiciens : le vrai du faux
01/03/2021 | 10:31
4 min
Don de vaccins anti-Covid-19 au profit de certains hauts cadres et politiciens : le vrai du faux

 

La Tunisie aurait bénéficié d’un don de vaccins offert par un pays du Golfe. L’information qui circulait depuis quelques jours a été confirmée par deux députés, tard dans la soirée du dimanche à lundi 1er mars 2021.

 

 

Ainsi, le député et président de la Commission parlementaire de la réforme administrative, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, Badreddine Gammoudi, a annoncé hier soir dans un post Facebook que le vaccin anti-Covid-19 est arrivé en provenance d’un pays du Golfe et qu’il a été distribué à des hauts responsables, des politiciens et des hauts cadres sécuritaires.

Et de marteler : « Le peuple a un Dieu qui le protège ! ».

 

 

Une heure plus tard, l’information a été confirmée par le député de Amal wa âamal Yassine Ayari qui a donné plus de détails.

L’élu a spécifié qu’il avait appris que l’ambassadeur des Emirats Arabes Unis avait informé des diplomates tunisiens que son pays a offert à la présidence de la République tunisienne 100 doses de vaccins anti-Covid-19. Il a dénoncé le manque de transparence dans cette opération.

Et d’expliquer qu’il ne voyait pas en l’affaire elle-même un scandale ou un problème car le chef de l’Etat, le chef du gouvernement, les membres du Haut conseil des trois armées, ne sont pas des « citoyens normaux », non pas pour leurs personnes mais pour leurs postes intimement liés à la sureté nationale du pays.

« Un don d’un pays étranger n’est pas une nouveauté. La Tunisie et d’autres pays reçoivent des dons tous les jours. Ce qui est navrant, c’est le manque de transparence ! Et que l’information parvienne de fuites, notamment à travers ce que raconte l’ambassadeur émirati en Tunisie à des diplomates.

Qui a bénéficié des 100 doses et sur quelle base ? Pourquoi ces secrets ? Demandez à la présidence de la République ?

En ce qui concerne le Parlement, en tant qu'élu je n'ai rien reçu et le sujet n’a pas été abordé. Le jour où le vaccin arrivera au Parlement, vous (le peuple tunisien, ndlr), serez les premiers informés, il n’y a pas de raisons de cacher ce genre de chose », a-t-il précisé dans ce même statut.

 

Il a soutenu que si on lui proposait de se faire vacciner avant le reste des Tunisiens, il refuserait, ajoutant qu’il a déjà enregistré son nom sur le site dédié pour en bénéficier comme citoyen et qu’il se conformera à l’ordre de priorité établi par le ministère de la Santé.

 

 

La chargée de communication de la présidence de la République, Rym Kacem, a confirmé l’information relayée par les deux élus en y apportant des précisions.

Au micro de Hamza Belloumi dans son émission La Matinale sur Shems Fm, Mme Kacem a assuré que la présidence de la République avait reçu 1.000 doses de vaccins de la part des Emirats Arabes Unis (début février 2021, ndlr), mais elle a spécifié que ni le chef de l’Etat, ni son cabinet ou sa famille, n'avaient bénéficié de ce vaccin.

La chargée de communication de la présidence de la République a indiqué que les doses ont été mises à la disposition des services de la santé militaire

« Le président de la République n’acceptera jamais de se faire vacciner avant les Tunisiens, c’est pour cette raison qu'il les a offerts à ceux qui sont en première ligne pour la lutte anti-Covid-19, le corps médical et paramédical », a-t-elle martelé.

 

Le docteur Dhaker Lahidheb a noté, toujours au micro de Hamza Belloumi, que les produits médicaux et biologiques devaient impérativement passer par les laboratoires du ministère de la Santé. Et d’expliquer qu’en Tunisie, il y a une grande rigueur en ce qui concerne l’entrée sur le territoire de médicaments, de vaccins, de dispositifs médicaux implantables qui passent par des laboratoires, la douane, des certificats de conformité, des autorisations de mise sur le marché, etc. Il y a toute une chaine à laquelle on peut difficilement échapper, sauf si on est au-dessus de la loi, a-t-il précisé.

 

I.N

01/03/2021 | 10:31
4 min
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Commentaires
Yahiaoui Ammar1/raisonnable
Par de confiance aux dériver nadaoui !
a posté le 01-03-2021 à 16:51
Rappelons que ce président est ancien fiston d'ennahda et est formé par la même secte terroriste. Donc, Kais ne peut être que le contre-façon et la copie conforme des corrompus en question. Ainsi qu'il agit en parfaite concordance avec ses paires. Il convient de rappeler l'accord en secrète avec Ardogan, de transports d'armes et terroristes par nos frontière, pour la nébuleuse sanguinaire de Sarrage et à ce jour continue d'y être. S'ajouter à complot de l'affaire du pain empoisonné, ainsi que la lettre récemment contaminée... Ce barbare nahdaoui ne cesse pas d'impressionner ses électeurs tout le long de son mandat. Priez le ciel qu'il ne procède pas pour un autre scandale beaucoup plus dangereux (la vente de la Tunisie)
Didon
Vous n'y êtes pas encore
a posté le 01-03-2021 à 14:52
Vous n'y êtes pas encore ! Faites de vraies investigations et trouvez nous la vérité vraie. Rapporter ce qu'a dit un tel ou un autre n'est pas digne de BN. Et puis la présidence parle explicitement de 1000 doses et vous répétez dans votre article 100 doses ?
Sur le fond de cette histoire, l'état tunisien est descendu bas très bas. Nous sommes gouvernés par des incompétents et égoïstes primaires. / nauséabond
jilani
En Argentine, le ministre de la santé a été obligé de démissionner
a posté le 01-03-2021 à 11:22
Ceci n'est pas étonnant dans les peuples des arabes où les gouvernants considèrent leurs citoyens comme des esclaves. La Tunisie avec la montée des islamistes et anciens rcdistes ne font pas l'exception, les tunisiens sont classés sont classés en notables et esclaves. S'ils ont laissé le vaccin payant, les tunisiens auraient pu se débrouiller entre eux, les aisées pourront aider les moins et les pauvres pour avoir le vaccin, les tunisiens sont généralement solidaires entre eux. Mais les gouvernants cherchent avant tout leurs intérêts et utilisent les citoyens comme du bétail, ce qui s'est passé le 27 février.