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Kaïs Saïed : Un an à Carthage pour quel bilan ?
22/10/2020 | 19:25
5 min
Kaïs Saïed : Un an à Carthage pour quel bilan ?


Un an jour pour jour, s’est écoulé depuis l’investiture du président de la République Kaïs Saïed. C’était bien le 23 octobre 2019, que Kaïs Saïed était devant le Parlement pour s'adresser au peuple et lui promettre de réaliser ses aspirations à la liberté et la dignité. Un an après, qu’en est-il réellement ? Retour sur un an d’exercice d’un président atypique.

 

« Tout passe mais l’Etat doit perdurer. L’Etat tunisien est l’Etat de tous les Tunisiens et le premier principe est la neutralité, chacun est libre de ses convictions. Les institutions de l’Etat doivent rester loin des calculs politiques. La responsabilité est aussi de préserver les acquis et les richesses de la nation, chacun de nous doit être un modèle et il n’y a pas lieu au pardon pour un seul millime des enfants de ce grand peuple », avait déclaré Kaïs Saïed lors de son premier discours de président de la République, le jour de son investiture. S’en est-il tenu à ce principe ? Le doute est permis lorsqu’on examine de près cette première année de Saïed passée à Carthage.

C’est dire que le président de la République a, certes, entamé son mandat avec des rencontres avec des citoyens. Des réunions, des accolades et des rencontres qui se sont faites de plus en plus rares tenant compte des critiques et de la lassitude des Tunisiens de voir ces images sans suite concrète. Le doute est aussi permis lorsqu’on rappelle la guerre sans merci dans laquelle s’est lancée le président de la République avec le mouvement Ennahdha. Ses discours laissant entendre des complots se tramant dans des chambres noires et la traitrise de certains lobbies n’ont rien de fédérateur et n’ont fait que diviser davantage les Tunisiens.


Se présentant à la présidentielle sans parti politique derrière lui et sans machine électorale au sens classique du terme, Kaïs Saïed n’a fait, pourtant, que de la politique durant sa première année à Carthage. De son refus à recevoir Nabil Karoui, deuxième parti vainqueur des législatives, au choix d’Elyes Fakhfakh, puis à la désignation de Hichem Mechichi aux poste de chef de gouvernement. Deux personnalités n’ayant quasiment aucun soutien partisan et parlementaire au départ, afin qu'il puisse être leur unique soutien. Toutefois, son approche était loin d'être la meilleure.

Elyes Fakhfakh a fini par démissionner suite à un scandale de conflits d’intérêts et des suspicions de corruption loin des valeurs prônées par Saïed et l’absence de soutien des partis politiques autour de lui, notamment le parti Ennahdha. Pour ce qui est de Hichem Mechichi fraîchement installé à la Kasbah, il a choisi la sécurité en se reposant sur la nouvelle coalition parlementaire composée d’Ennahdha, Qalb Tounes et Al Karama. Il semble avoir tiré les leçons de l’expérience de son prédécesseur et compris que l’unique soutien du chef de l’Etat ferait de lui un Premier ministre, pouvant être éjecté dès la première motion de censure au Parlement.

 

Toujours est-il, les prérogatives du chef de l’Etat ne se limitent pas aux points cités. Il est en charge du volet diplomatique. Et là aussi, il y a beaucoup à dire. Il suffit de rappeler « la visite inopinée » du président turc Erdogan ayant débarqué en Tunisie pour s’entretenir avec le chef de l’Etat Kaïs Saïed, alors que personne n’avait communiqué sur cette visite de travail ni sur les thèmes qui y devaient y être discutés. D’autre part, l’objet même de la visite voulant impliquer la Tunisie dans le conflit régional et interne en Libye a poussé les observateurs à estimer que Kaïs Saïed - novice et manquant d’expérience - avait fusillé six décennies de diplomatie. Sans parler de la gestion chaotique du dossier libyen et la mauvaise image renvoyée de la Tunisie à la suite du limogeage des deux représentants de la Tunisie à l’ONU, à savoir, Moncef Baati et son successeur Kais Kabtani. Deux limogeages suivis de scandales diplomatiques alors que la Tunisie venait d’obtenir le statut de membre non permanent du conseil de sécurité après un long travail diplomatique, une opportunité qui ne se présente pas souvent, bien évidemment.

 

Le chef de l’Etat est aussi responsable de la sécurité nationale du pays. Dans ce sens, Kaïs Saïed a été généreux en termes de visites rendues aux forces militaires et durant la période de l’épidémie Covid-19, il n’a pas hésité à décréter le couvre-feu, à rapatrier les Tunisiens bloqués en Chine ou encore à installer les hôpitaux de terrain dans certaines régions, à l’instar de Gabès et de Sidi Bouzid.

 

En ce qui concerne le volet des droits et des libertés, le bilan de Kaïs Saïed est mitigé. Bien qu’il soit fidèle à sa position contre l’égalité dans l’héritage, le chef de l’Etat s’est prononcé pour la peine de mort et contre son abolition. Une position qui a été fortement contestée par les activistes des droits de l’homme. Toutefois, ces derniers jours, il s’est rangé du côté des journalistes et des professionnels du secteur de l’audiovisuel contre la proposition d’amendement du décret 116 présentée par la coalition Al Karama. Sa prise de position en faveur de tout le secteur des médias a été fortement applaudie. Toutefois, la question qui se pose tout de même étant de savoir si elle émane d’une véritable conviction de la nécessité de défendre le secteur ou si elle s’inscrit dans la continuité de la bataille avec les partis ayant présenté cette initiative.


En un an, Kaïs Saïed n’a fait rien de concret pour les 72% des Tunisiens qui l’ont élu. Il faut dire qu’il ne leur a rien promis à part la liberté, la dignité et la consécration de leur volonté. Cela dit, il bénéficie encore d’un capital sympathie et de la confiance des Tunisiens. Ceci revient à son intégrité et à son rejet du système des partis politiques que les Tunisiens ont, eux aussi, rejeté. La médiocrité et la mauvaise image renvoyée par les hommes politiques font que Kaïs Saïed caracole encore dans les sondages d’opinion, en dépit de ses casseroles, de l’absence de programmes et de vision. Reste à savoir s’il pourrait encore tenir durant quatre ans et préserver ce capital sympathie en se reposant uniquement sur l’échec des autres ?

Sarra HLAOUI

22/10/2020 | 19:25
5 min
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Commentaires
URMAX
IL n'etait pas mon candidat favori, mais le bilan n'est pas si mal, contrairement à ce qui se lit ... vous oubliez un facteur important ...
a posté le 28-10-2020 à 13:59
Certes, il est tres loin de nos attentes, ce bilan ... mais c'etait sans compter cette fameuse crise sanitaires qui nous est arrivee tout droit du pays des mandarins : le Covid.
...
Sans cela (et la decision d'un confinement au printemps, qui n'etait pas la bonne solution), la situation economique aurait ete de loin meilleure. Cette pandemie lui est arrivee au bien mauvais moment : A peine fut-il investi a la Presidence que ce covid fit son apparition.
...
Reconnaissons-le :
Regardez autour de vous, de part le monde ...
La situation est-elle reellement meilleure ?
Non. Et ce, nulle part.
...
Au vu d'un futur proche et a moyen termes tres incertains, partout, ou que vous le vouliez, il n'est pas possible de predire ce que l'on ne connait pas :
"Comment cette crise sanitaire va t-elle evoluer".
Nul ne le sait.
Je dirais simplement, encore "estimons nous heureux que ce ne soit pas pire", arretons de gemir a longueur de journee, travaillons durement a redresser notre economie, consommons de la production locale afin de ne pas augmenter encore la dette exterieure ... et soutenons notre president dans sa lutte contre la corruption ; tache dure et hardue .... quand la vermine touche "tres haut" dans la societe ...
DIEHK : Quand la racaille vote....
ça donne le résultat que vous critiquez!!!!!!
a posté le 24-10-2020 à 11:22
Pourquoi vous existez si pour raconter des histoires sans "queue" ?
Vous, Tunisiens, vous vous êtes mis dans cette situation où le dernier illuminé de la connerie constitutionnelle fabriquée par des ânes et encore car l'âne est plus intelligent qu'1 grande frange d'incultes du lablabi!
Vous y êtes dedans depuis 10 ans et comme vous dites "normal" et chez vous tout est "Normal" même la connerie sue vous avez fabriquée par votre inculture Civique, Religieuse, Sociale, Humaine et Culturelle...
GZ
@A4
a posté le 23-10-2020 à 20:54
En effet il faut commencer petit . Et l'appétit vient en mangeant . Quoiqu'il en soit votre retour m'a procuré une bonne tranche de rigolade . Merci .
Bon appétit . Prenez soin de vous . L'ère est trouble .
Et surtout gardez le sourire .
Soufi
Ko3o min bo3o
a posté le 23-10-2020 à 20:33
C'est cela que veut le peuple. Un président clown qui fait du cinéma.
Peuple de béni hillal.
AL A3rab ou achaddou kofran wa nifak.
Wallahou yakoulou al Hak wahoua yahdi assabil.
A4
@GZ
a posté le 23-10-2020 à 20:33
Je ne vais pas faire l'exigent. Qu'il libère El kamour au moins !
GZ
@ A 4
a posté le 23-10-2020 à 19:33
" ll n'a même pas libéré la Palestine ".
Ce n'est qu'une question de temps . Vous le savez , l'homme confectionne des avions de chasse . Israël n'a qu'à bien se tenir . Il va voir de quel bois se chauffe le président .
A la place des Soudanais , je réfléchirais à deux fois avant d'établir des relations diplomatiques avec l'entité . Je ne vous dis pas ce qui attend le freluquet américain qui pousse à la roue .
1/raisonnable
Tunisiens vous n'avez pas encore compris ce que vous attend
a posté le 23-10-2020 à 15:59
Cela ne demande pas un calcul à la Pythagore. Le roi de Carthage est conscient que les tunisiens sont mécontents de son incapacité de gérer le pays et ni porter remède à la situation. En effet, forte probabilité qu'il sera jeté comme une vulgaire peau de chagrin à la fin de son mondant. Et comme est costume de ses prédécesseurs de postuler de renflouer ses poches et ceux de son entourage en majorité ses proches. Et partir comme est l'usage en toute quiétude : (Retraite parachute dorée) + 30 millions/mois son salaire à vie.
saleh_71
Disaster
a posté le 23-10-2020 à 15:41
He came as a disaster and remains a disaster for Tunisia. He was elected because of the vacuum left by the late Beji, who put his son's interest above those of Tunisia.

While I have always respected the late president (BCE), I never forgive him for putting his son above the interest of the country. The massacre to Nidaa Tunis has left con people and charlatan like the current president take power.

Sad, Sad
nuage gris foncé
chay ma famma
a posté le 23-10-2020 à 14:54
Adieu jolie Tunisie c'est à l'ARP que finissent les vacances à Tunis
Adieu Jolie tunisie
Attendons ABIR le seul homme capable d'arréter le KLU KLUX clan
Narjess Larnaout
https://www.youtube.com/watch?v=li3_S8ugH3A
a posté le 23-10-2020 à 14:45
Voila la reponse pourquoi Kais Saied a ete elu par plus de 72% des citoyens ,la reponse est ,transparente claire, significative,par une de ceux qui lui sont et restes fideles.

https://www.youtube.com/watch?v=li3_S8ugH3A
Narjess Larnaout
A la place du President Kais Saied
a posté le 23-10-2020 à 10:57
Je dirais :" Merci pour tous ces compliments...".Ceci explique cela.....Rendez vous ce soir sur la chaine Al Mayadeen a 19 h
MDO
Une année de stage à Carthage
a posté le 23-10-2020 à 10:18
Malgré ses intentions manifestes de faire ce qu'il peut Mr Kais demeure un novice dans le monde politique sans une expérience aucune dont les urnes ont propulsé au sommet de l'Etat et on sait que toute personne non expérimentée même dans un poste modeste nécessite une période de stage que dire de celui du chef de l'Etat.
MDO
Une année de stage à Carthage
a posté le 23-10-2020 à 10:09
Malgré toute sa volonté manifeste de faire ce qu'il peut Mr Kais demeure un novice dans le monde de la politique sans une expérience aucune dont les urnes l'ont propulsé au sommet de l'Etat et on sait que des postes avec des responsabilités modestes nécessitent une période de stage pour les non expérimentés que dire de celui du chef de l'Etat.
Jilani
Paroli paroli
a posté le 23-10-2020 à 09:32
Sans aucun fond, un pire conservateur qui vit encore à l'époque des premiers califes et ne comprend rien dans l'évolution des technologies et du savoir . Il ne parle jamais des droits humains, égalité hommes femmes environnement, de la lutte contre la pauvreté, le terrorisme ..., aucun message qui peut apporter de l'enthousiasme, que du baratin et des discussions des années 70. et en plus il nous a collé un chef de gvt rcdiste, opportuniste, rancunier et gros méchant ...
Bechir
décision critique et questionnement
a posté le 23-10-2020 à 08:36
Le choix de Mr Elyes Fakhfach comme candidat à la présidence du gouvernement aurait été critique pour la première année du Président Saied.

Voici une question posée par un dur journaliste britannique à un politicien conservateur à propos du Brexit: " Ne dites vous jamais, Oh mon Dieu et si nous nous trompions" Le politicien a bien sur su esquiver.

La morale de l'histoire est qu'il conviendrait de se poser ce genre de question dans les moments critiques qui semblent ne pas nous lâcher depuis la venue du Covid 19.
Bul.2r
Le peuple a voulu, mais n'a rien eu !
a posté le 23-10-2020 à 08:21
Il n'est pas si novice ni si intègre que ça ! le fait de choisir des chefs de gouvernement sans soutien politique dénote une malice politicienne perverse .
Avec ce choix il s'assure de la faiblesse du gouvernement ce qui le conforte dans son rôle de président mais bloque toute initiative de réformes pourtant vitales pour le pays .
En agissant ainsi il nous prouve qu'il pense plus aux prochaines élections qu'à ce que veut le peuple .
Il a conquis le pouvoir avec le slogan " le peuple veut "
ce peuple est prêt de revoter pour lui malgré tout;
Cherchez l'erreur ?!
Tonia
Dur pour Mr le Président
a posté le 23-10-2020 à 08:02
Un président qui n'a pas de majorité claire au parlement ne peut rien faire de concret et dans le cas présent, c'est la catastrophe, l'ARP est composée, en grande partie, d'incompétents et de partis qui n'ont rien à y faire et qui mélangent politique et religion.
X
Bilan mediocre
a posté le 22-10-2020 à 23:28
Bilan catastrophique ! Un president populiste qui vit deconnecte des vrais problemes des tunisiens . Je regrette davoir vote pour lui .
A4
Il n'a même pas libéré la Palestine ...
a posté le 22-10-2020 à 22:38
ROBOCOP (2)
Ecrit par A4 - Tunis, le 29 Septembre 2020

Une année après et Robocop radote
Entre infâmes obsessions et idées idiotes

Un an après et Robocop se déchaîne
Les yeux exorbités, nous crachant sa haine

Douze mois après et son programme a buggé
Son soft s'est planté, mécanique déglinguée

Boulons desserrés et visserie rouillée
Contacts mauvais et carte-mère bidouillée

Il s'énerve, s'obstine, s'entremêle les nerfs
Et laisse s'étaler son instinct sanguinaire

Il rêve de signer avec sa rouge plumette
Plein d'autorisations à couper des têtes

Il parle un langage bizarre et malhabile
Mêlant vieux discours et croyances débiles

On l'a pris pour la peste ou le choléra
Il s'avère les deux ... en plus du corona !!!
AIRBORN-RWY 25R
DE L'ANTI SYSTEME AU L'ISOLATION -Pland d'eviction le president K.S
a posté le 22-10-2020 à 20:47
Tous ce qui est contre Ennahda organization et l'islam politique isole' comme Merzougui - BCE - Habib Essid -E-Fuckfuckh aussi
Le president Said sera remplacer par Rached Ghannouchi , les plans ce trouves aux ambassades de qatar-et la GB a Tunis
ORGANISEZ VS L'UGTT
DHEJ
C'est un président CARTABLE !
a posté le 22-10-2020 à 20:18
Pauvre ROBOCOP, pauvre Peuple de Tunisie !