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Quand un forum se transforme en un club dâEUR(TM)affaires juteuses !
02/04/2008 | 1
min
Quand un forum se transforme en un club dâEUR(TM)affaires juteuses !
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Le Hall de l’Hôtel Mouradi, à Gammarth, sa mezzanine et son premier étage ont été réquisitionnés, depuis le lundi 31 mars, par quelques 500 entreprises et 870 participants, à la seconde édition du Forum MED’ALLIA. L’unité hôtelière s’est transformée, le temps de cette manifestation économique en une sorte de club d’affaires et de rencontres. D’ailleurs, c’est là tout l’objectif de la manifestation, qui tend à aider les PME de la France et celles du Sud et de la Méditerranée à économiser du temps et de l’argent, en organisant leur déplacement et en prime leur rendez-vous avec des partenaires potentiels, non seulement bien à l’avance mais surtout en fonction de leurs besoins et attentes spécifiques.

En accédant à El Mouradi Gammarth, on note bien que la manifestation est bien mise en évidence. Bien présentée. De grandes banderoles, aux couleurs de la Tunisie et de la France, annoncent le Forum MED’ALLIA 2008. Et, c’est normal que ce soient ces couleurs mises en avant, car, ce sont eux les promoteurs de la rencontre. En effet, MED’ALLIA 2008 est une manifestation française, organisée par UBIFRANCE, la Mission Economique de France en Tunisie et la Chambre Tuniso Française du Commerce et de l’Industrie (CTFC).
Néanmoins, l’idée et la volonté de s’élargir, dans une première étape au Sud de la Méditerranée a été bien manifeste. Le village des « Experts », qui est l’exposition des PME et des Chambres de Commerce comptent, effectivement des pays autres que la France et la Tunisie, même si ce sont ces deux pays qui ont eu la part du lion en termes de participation. L’exposition compte cependant, tous les pays maghrébins, ainsi que la Jordanie et l’Egypte.
La finalité n’est autre que de permettre au plus grand nombre de PME, de la rive sud de la Méditerranée à rencontrer leurs homologues françaises. Puisque de la rive Nord de la Méditerranée, on n’enregistre que la présence de la France, promoteur du projet par excellence. Un projet qui s’avère crucial, rentable et de grand intérêt pour les entreprises. A en juger des salles de rencontres B2B, pleines à craquer, dans une organisation presque parfaites : tables numérotées, informations des lieux et de l’heure des rendez-vous, haut parleur pour que tous les opérateurs concernés soient au courant, division des salles par couleur, pour faciliter le chemin et éviter que l’on se perde en chemin…

Une moyenne de 10 RDV par PME
Pour les rencontres B2B et eu égard au nombre impressionnant de rendez-vous fixés, plusieurs grandes salles de l’hôtel ont été consacrées à cet effet. En gros, les organisateurs ont prévu, pendant les 48 heures des rencontres d’affaires, une moyenne de 10 rendez-vous par PME, avec des partenaires potentiels, correspondant parfaitement à leurs besoins. Et, à entendre quelques participants, ils confirment que l’approche est excellente. Car, comme le souligne un chef d’entreprise français, « cela nous permet, plus ou moins de nous fixer, quant à la concrétisation du partenariat. Du moment que l’interlocuteur que l’on a face à nous, répond aux attentes, le temps de la réflexion pour la concrétisation est largement réduit », a-t-il ajouté.
Un opérateur tunisien témoigne dans le même sens : « je suis à la recherche d’un partenaire pour la réalisation d’une usine de tomates séchées. MED’ALLIA m’a permis de rencontrer quelques uns intéressés par le projet. On n’est pas allés par quatre chemins, puisque chacun de nous connaît les attentes de l’autre. Donc, nous avons discuté de l’éventuelle concrétisation et j’attend la réponse vers la fin de la semaine ».
Aussi bien dans le rez-de-chaussée, la mezzanine qu’au 1er étage de l’hôtel, les négociations allaient bon train. Entre échanges de propos, présentation de projets et échanges de coordonnées, on peut bien espérer que MED’ALLIA 2008 aura été une occasion propice d’affaires et de rencontres certes. Mais elle aura en plus le privilège de contribuer à l’augmentation des investissements directs français en Tunisie où ce ne sont pas, force est de le reconnaître, les opportunités d’affaires qui manquent.
Outre les rencontres « B2B », la manifestation a laissé une grande place à l’exposition. Une exposition qui s’est tenue, juste dans le hall de l’hôtel, impossible à louper et baptisée « le village de l’expert ». Un village qui a regroupé quelque 40 stands, représentant des Chambres de Commerce et d’Industrie, de plusieurs régions françaises, mais aussi de l’Algérie, la Jordanie, du Maroc…On a également remarqué noté le stand de l’Agence Française de Développement/PROPARCO, qui depuis des années ne cesse d’apporter son soutien aussi bien au secteur public que privé tunisien. Force est d’admettre que là, où il y a des PME, le secteur bancaire et financier ne rate pas l’occasion d’être présent. Aussi, aux côtés des stands de Peugeot, de Total, de l’Ordre des Experts Comptables Tunisiens, des bureaux de conseils et d’études de France et de Tunisie, des Banques Tunisiennes, dont Attijari Bank, la Banque Tuniso Koweitienne, le CIC ainsi que certaines filiales de banques tunisiennes spécialisées en Bourse étaient également de la partie dans le village de l’expert. Un village inauguré et visité intégralement par Mme Anne-Marie Idrac, Secrétaire d’état chargé du Commerce Extérieur, et M. Afif Chelbi, Ministre de l’Industrie, de l’Energie et des PME. Les deux responsables ont également pris leur temps pour visiter les salles de rencontres B2B et prendre connaissance de l’évolution des négociations.
Une visite qui s’est achevée par une conférence de presse conjointe, au cours de laquelle, Mme Idrac a rappelé qu’elle est venue en Tunisie pour accompagner les PME dans cette manifestation économique de premier plan. Une manifestation qui selon elle, est placée sous le signe de la diversification des relations économiques et de l’innovation. Une diversification et une innovation qui ne peut qu’être bénéfique pour les deux pays. Mais au-delà des relations bilatérales, où comme l’a souligné M. Afif Chelbi, les chiffres parlent d’eux même et n’ont besoin d’aucun commentaire, Mme Idrac a déclaré que nous devons être un modèle de développement autour de la Méditerranée, basé sur la « Co-Compétitivité ». En d’autres termes, il serait judicieux de prendre compte du monde dans lequel on évolue et de situer la Méditerranée dans la globalisation. Il faut avoir à l’esprit que les concurrents sont les autres pays du monde, dont principalement la Chine et non pas le pays méditerranéens. Il serait important de monter en gamme de produits et d’identifier des secteurs porteurs et à haute valeur ajoutée, dont celui des télécommunications, de l’énergie ou de la formation professionnelle.
« Le souhait serait, a-t-elle indiqué l’achèvement de la Zone de Libre Echange Euro Méditerranée et que le Projet l’Union Pour la Méditerranée, puisse se conclure sur une note positive. Il s’agit de la construction d’un projet à géométrie variable dans lequel, la communauté d’affaire aura son mot à dire ».
Tout en constatant la réussite de MED’ALLIA 2008, M. Chelbi a tenu à préciser que le projet de l’Union Pour la Méditerranée n’est pas un projet en faveur de pays du Sud uniquement. Bien au contraire, c’est un projet dont la finalité est le renforcement global de la compétitivité de la Méditerranée. Une zone qui demeure au taux d’intégration le plus faible, par rapport à la zone américaine, ou asiatique, a-t-il conclu

Crédit photos : Agence Chaïrat 
02/04/2008 | 1
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