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Des organisations nationales fustigent les déclarations "violentes" du ministre de l'Intérieur
08/03/2023 | 16:52
4 min
Des organisations nationales fustigent les déclarations

 

Le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, avait accusé, lors d’une déclaration de presse accordée à l’occasion de la commémoration de l’attaque terroriste de Ben Guerdane survenue le 7 mars 2016, des journalistes d'être des mercenaires et les hommes d'affaires, les syndicalistes et les partis politiques de traîtres.

Une déclaration aussi choquante que celle-ci n’est pas passée inaperçue. Un nombre important d'organisations et d’associations (une quarantaine) ont publié le lendemain, 8 mars 2023, un communiqué afin de dénoncer les propos de Taoufik Charfeddine et ont critiqué les accusations et les incitations lancées contre tous et sans distinctions. Elles ont estimé qu'il s'agissait d'une attaque contre les corps intermédiaires et d'un discours populiste annonçant le retour de l'État policier.


Le communiqué a estimé que le discours du ministre était hors contexte et que ce dernier aurait dû lancer un appel à l'union contre le terrorisme. La déclaration, selon les organisations et les associations, s'oppose aux batailles menées par les médias, les syndicats, la société civile et politique et les forces vives de la Tunisie contre le terrorisme. Les signataires du communiqué ont rappelé que l'incitation et les appels à la violence ont conduit aux assassinats de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi.

« Les journalistes ont, dès le début, levé le slogan "Pas de neutralité face au terrorisme". Ils ont mené des enquêtes au sujet des réseaux terroristes. La place Mohamed Ali Hammi, et sous la direction de l'UGTT, était le théâtre des rencontres syndicales, civiles et politiques visant à lutter contre le terrorisme et ses multiples facettes. Ils étaient unis dans l'opposition aux attaques des milices terroristes alors que le ministère de l'Intérieur protégeait, en même temps, les appareils secrets », lit-on dans le même communiqué.


Les organisations et les associations ont pointé du doigt la politique de l'État concernant les médias étatiques et l'absence de volonté de réformer ces institutions dans le but de s'en débarrasser et de porter atteinte au rôle des médias et de resserrer l'étau sur le secteur. Elles ont tenu a rappelé au ministre de l'Intérieur que son gouvernement avait opté pour la même politique que celle de la dernière décennie cherchant à exploiter les médias. Le gouvernement actuel aurait dû, selon eux, adopter un discour réformateur et soutenant les médias afin de leur permettre d’exercer leur rôle.

« Cette déclaration contribuera directement à ternir l'image du pays à l'international puisque cela provoquera un recul de la Tunisie dans les classements relatifs à la liberté de la presse. Celle-ci a considérablement régressé en raison de la politique répressive du gouvernement actuel vis-à-vis du secteur des médias. Les associations et les organisations s'étonnent de l'attitude du ministre ayant évité les questions des médias au sujet des promesses relatives au développement dans Ben Guerdane et la dissimulation de la défaillance du pouvoir et son incapacité à répondre aux revendications des Tunisiens et des Tunisiennes. Le ministre s’est caché derrière les accusations », a ajouté la même source.

Les organisations et les associations ont rejeté les déclarations du ministère de l'Intérieur basées sur les menaces. Elles les ont assimilées à celles prononcées durant la dictature instaurée par Ben Ali et la décennie précédente. Elles ont estimé que la possibilité de recourir à la violence légitime et la détention de moyens permettant de mettre les citoyens sous écoute ne lui octroyait pas le droit d'attaquer les forces tunisiennes vives et d'adopter un discours d'incitation visant à les prendre pour cible.

« Nous refusons l'ingérence d'un ministre chargé de la protection et de la sécurité des Tunisiens et des Tunisiennes dans l'évaluation de la performance des médias, des syndicats et des partis politiques. Nous l'appelons à se focaliser sur l'amélioration de la performance d'un ministère connu pour son passif dans la répression des libertés individuelles et collectives, encore accusé de réprimer les mouvements de protestation, de jeunes et de sports et consacrant l'impunité dans les crimes de tortures et de meurtres », a poursuivi le communiqué.


Les organisations et les associations ont appelé Taoufik Charfeddine à s'excuser pour ses déclarations violentes, dangereuses et impulsives. Elles l'ont tenu responsable des répercussions de son discours basé sur l'incitation et les accusations de trahison. Elles ont annoncé être prêtes pour militer contre ces formes de déviations dangereuses à la loi.

Parmi les signataires de ce communiqué, nous pouvons citer : l'UGTT, la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH), l'Assoication tunisienne des femmes démocrates (ATFD), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), l'Organisation contre la torture en Tunisie (OCTT), la Coalition SoumoudEuroMed Droits ou encore Avocats sans frontières.


S.G

08/03/2023 | 16:52
4 min
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Commentaires
Labidi
Merci monsieur le ministre
a posté le 09-03-2023 à 23:19
Bravo Mr le ministre la vérité au visage des larbins tartouro nadawi
Carthage Libre
Moi je vous dit les amis qu'ils préparent "l'instauration de la Chari3a" via l'article 5 de sa constitution.
a posté le 09-03-2023 à 15:09
Kaies Saied "prépare le terrain" ; ça passe par une soumission TOTALE à sa petite personne...car son VRAI "projet" pour le pays, c'est l'instauration de son article scélérat 5 de SA constitution de carton.

Il n'attend plus que son "parlement" se mette en place pour faire sortir des "lois" constitutionnelles à partir de cet article islamiste.

Vous verrez.

Sajel ya BN ce que je viens d'écrire.
Abel Chater
Onze longues années après la Révolution du 14 janvier 2011, les Tunisiens ont aboli ces injustices, ces tricheries et ces escroqueries d'inaugurer en son nom personnel, ce qui se réalise avec l'argent et avec la sueur du peuple.
a posté le 09-03-2023 à 10:00
Depuis la Révolution du 14 janvier 2011, il n'y a pas eu ces théâtres des inaugurations, dont nous avaient habitués les deux défunts dictateurs déchus Bourguiba à son 3 août et Ben Ali à son 7 novembre. La nouvelle Tunisie démocratique postrévolution du 14 janvier 2011, n'a pas permis à Rached Ghannouchi ni à un autre politicien, ni même au défunt président Béji Caïd Essebsi, d'inaugurer les réalisations du peuple tunisien. La Révolution tunisienne a interdit à tous les politiciens de s'accaparer les réalisations du peuple tunisien en leurs noms, par des plaques dorées, qu'ils ne paient même pas de leur argent.
Que dire donc de ces inaugurations théâtrales, pour «début», non pas pour «fin» de projet!!!
Allah yostir Tounes.
Tounsi laken 7or
Le message est clair
a posté le 08-03-2023 à 21:05
Le ministre vous a dit:
On a la police, l'armée, l'argent de l'etat on fait ce qu'on veut et gare a celui qui ose nous contredire

Cher peuple, il ne t'ont laissé que la dignité, la tienne biensur, sache alors que seul les laches en sont deporvus.
Forza
On dirait des declarations d'un bandit fasciste On dirait des declarations d'un bandit fasciste On dirait des déclarations d'un bandit fasciste
a posté le 08-03-2023 à 20:48
Il ne lui manque que de parler des kilabs adhala à la Kadhafi. Ce ministère brule le budget de l'état pour terroriser la population sur les routes et les opposants politiques dans les prisons.
Adidas troué
Franchement
a posté le 08-03-2023 à 19:58
Il n'est pas digne d'être un ministre. Traiter une partie de la population de traîtres. On dirait que le pays est dirigé par des bandits qui tirent sur tous ceux qui critiquent leur bilan catastrophique. Ou peut-être qu'il prépare la population à la prochaine hausse des prix qui sera historique, bon ramadan.
JUDILI58
LE MI DOIT ETRE DEMIS
a posté le 08-03-2023 à 19:25
MR Charfeddine est sorti de son rôle de MI. Nonobstant le « bien-fondé » de ses propos il ne revient pas au MI et derrière lui la police de culpabiliser des citoyens . Ceci relève du rôle de la JUSTICE. A ce niveau de responsabilité la confusion des rôles n'est pas permise. Elle est même une négation de l'ETAT DE DROIT.
haddad
liberté d'expression pour tous
a posté le 08-03-2023 à 18:43
N'avez-vous pas toujours plaidé pour la liberté d'expression. Votre position démontre hélas que vous la réclamez pour avoir l'exclusivité de critiquer presque TOUT et de condamner tout ce qui bouge. Etes ' vous conscients que vous êtes en train de la refuser pour les autres. Le ministre de l'intérieur jouit des mêmes prérogatives que vous, il est donc libre de donner son avis au nom de cette même liberté d'expression comme vous êtes libres de le contester. Avec le vif espoir que la contestation soit basée sur des principes nobles et sincères mais non sur le fait d'avoir quelque chose à se reprocher.
Famous Corona
Laissez-les s'égosiller !
a posté le à 19:09
Ne doutez surtout pas une seconde, que tous ceux qui s'acharnent contre le pouvoir en place, sont obsédés par l'idée qu'un jour, sûrement proche, ne vienne leur tour, d'une manière ou d'une autre, car ils savent pertinemment qu'ils ont commis des délits, directement ou indirectement (falsifications de documents, corruption, appels d'offres manipulés, malversation, etc......), et que par effet tube-en-U, ils ne soient cités dans une/des affaires compromettante(s). Alors, tout ce qu'ils leur reste à faire dans l'état de panique extrême qu'ils vivent, ils mettent toute leur énergie à incriminer, chahuter, alerter les puissances et médias étrangers et organisations syndicales, droits de l'homme et autres, avec le minime espoir de pouvoir échapper à la tempête judiciaire, qui est déjà à son paroxysme !!!!
Famous Corona
Un MI digne de son rôle !
a posté le 08-03-2023 à 18:39
Au pays où l'hypocriosie est devenue sport national, on fait mine d'être choqué à chaque fois qu'une personnalité politique s'adresse au peuple en toute franchise!!!? Le MI a dit tout haut ce que l'écrasante majorité des tunisiens pense tout bas, welli moch 3ajbou, il n'a qu'à tirer profit des quatre murs de sa chambre !!!! Nous saluons la fermeté à dealer avec les traîtres et les comploteurs, et croyez-le, il n'y aura jamais assez de bracelets électroniques pour eux!!!
Naim
La vérité blessé.
a posté le 08-03-2023 à 18:09
De quelle violence parlez vous ?Est-ce un crime que de dire la vérité ? Ne sommes-nous pas encerclé par des traîtres et des voyoux ? La Tunisie est gangrènée par les traîtres à la nation. Pas besoin de chercher plus loin. On se connaît, nous les tunisiens.
BOBBY
il y a quand même des choses étranges qui se passent...
a posté le 08-03-2023 à 17:42
il y a quand même des choses étranges...
Hier sur un plateau télé watanya consacré en partie aux oranges rejetées soit disant pas la France car non conformes aux normes européennes , on se rend compte en écoutant les professionnels en France et en Tunisie que c'est une polémique bidon gonflée par les médias qui n'ont aucune connaissance du secteur et des faits. Ce qui a abasourdi tous les présents sur le plateau et qui démontre que beaucoup de polémiques ont été créée ou gonflée pour saper l'image de la Tunisie et atteindre indirectement le président, qui quoique il dise ou quoiqu'il fasse est attaqué sur le net et par beaucoup de média qui semblent perdre toute objectivité ou rouler pour quelqu'un on se poses des questions.. Est ce lié aux arrestations est ce lié aux nettoyage qui se fait actuellement au sein des administrations pour dégager la vermine de ces 10 dernières années..
MFH
... tels les chiens
a posté le 08-03-2023 à 17:41
Normal, la caravane passe, les chiens aboient.