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SUR LE FIL
De l’ombre à la lumière, et retour ?
Par Synda Tajine
10/12/2024 | 16:45
2 min
De l’ombre à la lumière, et retour ?

 

Il y a quelques années, tous les regards étaient tournés vers la Tunisie. Ce petit pays, situé à un carrefour stratégique comme on nous l’apprenait sur les bancs de l’école, était le berceau du Printemps arabe, ce mouvement que les Occidentaux aiment tant célébrer. Pour nos voisins, avec une touche de méfiance, nous étions devenus le laboratoire des expériences du monde.

Mais que sommes-nous devenus ? Nous avons affronté nos démons : certains ont été vaincus, d’autres sont revenus plus redoutables. Pire encore, nous en avons créé de nouveaux, plus insidieux.

 

Aujourd’hui, alors que le monde continue de se transformer — l’Amérique et la France accueillant les populistes, la Syrie s’embrasant, l’Algérie consolidant ses dictateurs et le Maroc traçant son chemin —, la Tunisie semble avoir disparu des radars. « Comment avez-vous renoué avec la dictature ? », nous interroge-t-on. « Comment un autocrate a-t-il pu s’imposer ? Comment avez-vous réélu vos pires cauchemars ? »

Dans cet éternel dilemme entre la dictature brutale et la démocratie idéalisée, le débat n’est jamais binaire. La réalité est faite de nuances, de contrastes entre dictateurs éclairés et démocrates obscurs. Les réponses sont tout sauf évidentes.

 

Sur notre sol, les pratiques dictatoriales ont retrouvé leur souffle. Tandis que le monde dénonce les horreurs de Saydnaya en Syrie, une autre douleur nous étreint : celle de nos propres prisons. Ces lieux ne retiennent ni criminels ni terroristes, mais des voix libres — chroniqueurs, journalistes, avocats. Certains subissent des traitements inhumains, d'autres servent d’exemples, comme pour terroriser quiconque oserait défier l’ordre établi.

Sonia Dahmani, brillante avocate et chroniqueuse, connue pour son franc-parler rafraîchissant, est aujourd’hui traitée comme une criminelle des plus dangereuses. Enfermée dans une aile réservée aux cas extrêmes, privée de conditions décentes, elle voit ses aspirations réduites au strict minimum : un peu d’eau chaude, des vêtements propres, une nourriture décente. Une voix autrefois vibrante, qui portait au-delà de sa propre personne, étouffée, annihilée.

Mourad Zeghidi, journaliste irréprochable, voit sa peine s’alourdir avec le temps. À chaque instant, de nouvelles accusations surgissent : diffamation, informations prétendument non vérifiées, atteinte à un fonctionnaire, et désormais, blanchiment d’argent. Son confrère Borhen Bsaies subit le même sort. Leur faute ? Avoir animé une émission politique où des idées subversives côtoyaient des opinions plus modérées.

 

Le bilan de ces années reste douloureux. La Tunisie est-elle dans un meilleur état qu’avant ? La prospérité économique d’autrefois pouvait-elle justifier le silence sur les prisons pleines d’opposants ? Les rues aujourd’hui jonchées de déchets peuvent-elles nous faire oublier le prix de la liberté ? Les libertés menacées et l’érosion de la vie politique suffisent-elles à éclipser les acquis démocratiques chèrement obtenus ?

Les réponses se dérobent face à des questions aussi complexes qu’inextricables. Mais en cette Journée internationale des droits de l’Homme, un constat s’impose : après treize ans d’un soulèvement dont nous peinons encore à mesurer l’ampleur, le bilan est amer. Alors, que reste-t-il de notre révolution ? À vos stylos. Vous avez une vie pour y réfléchir.

 

Par Synda Tajine
10/12/2024 | 16:45
2 min
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Commentaires
Welles
Quelques remarques
a posté le 11-12-2024 à 10:44
Si on laisse de côté la structure de l'article qui ressemble à une sorte de charabia, je me permets de poser la question suivante: En quoi monsieur Trump et madame Lepen sont des populistes?
Défendre son pays (Make América Great Again, la France aux citoyens français) cela s'appelle être patriote. Il me semble que votre lecture des journaux français au journal libération et à la chaine publique française la deux qui divulguent en longueur de journée des informations au non d'une idéologie et de principes qui les arrangent. Je hais les principes et la moraline écrivait André Gide. Ce qui compte ce sont les faits et rien d'autre. Nous ,en Tunisie, toutes les pratiques du dictateur ne font rien d'autre que ruiner le pays . voilà à mon point de vue la réalité du monde que nous vivons aujourd'hui. Tout le reste sera oublier par l'histoire.
riri
populistes n'est pas la meme chose que home d'Etat, c'est l'inverse.
a posté le à 15:22
Personne ne reproche à Trump ou le Pen de dédendr e leur pays.

On leur reproche le populisme: je traduit: mentir au peuple pour se maintenir ou acceder au pouvoir.

Trump ment aux pauvres: il pratique une politique pour les riches mais fait croire aux pauvres que les tarifs les protègeront, que les mexicains sont des violeurs, que les haïtiens mangent des chats, etc. etc etc
Il va baisser les impôts des plus riches, appauvrir les pauvres et affaiblir les institutions démocratiques du pays qu'il ne respecte pas.

On lui reproche donc de mentir et de mettre en danger la démocratie américaine.

Le Pen explique que les immigrés causent 100% des soucis en France, de la pauvreté à la violence au réchauffement climatique etct etc

Il y a un vrai probleme de roductivité en France, de déficit externe. Et le solutions sont connues en parties.. dans aucun des cas l'immigré musulmans n'est la source du probleme.

LE Pen ment à ses electeurs.

Voila: populiste = menteur et pas = patriote.

Un Homme D'Etat est patriote. Il est pret a perdre le pouvoir en disant la vérité et en prenant les décisions difficiles.

Le Pen et Trump sont justes des gigolos comme tout bon populistes à deux balles.

PS: les démocrates ont crées 70% des emplois au cours des 50 dernières années aux USA, les républicains 30%.
Trump surfait sur les politiques d'Obama et maintent sur le plant de relance de Biden.

J espère vraiment que Trump restera 2 mandat au pouvoir.
Les pauvres américains pourront alors se bouffer entre eux et pleurer.
A1
l'Histoire enregistre...
a posté le 10-12-2024 à 23:45
Mme Tajine, ce ne sont que les derniers soubresauts de modes de gouvernance archaiques, obsolètes, anachroniques et stériles ayant surgi des archives soviétiques des années 50 et 60 et qui seront vite mis à nu et dénigrés par notre jeunesse tellement dynamique, raffinée et cultivée. Bourguiba disait "Je suis optimiste, j'ai bati quelque chose de solide qui tiendra après moi". Le vieux sage savait ce qu'il disait, la médiocrité actuelle ne peut être que passagère. Sonia Dahmani, Boughalleb, Mraihi, Moussi, Jawher, Chaouachi, Zghidi, Rached Tamboura, Saadia Misbah, Chadha Haj mbarek, etc. etc. sont en train de payer le prix de la réintégration des héritiers de Carthage au sein des peuples libres et dignes. Ils sont en train d'écrire leurs noms en or dans le grand livre de notre Histoire nationale, d'autres sont en train d'en effacer les leurs par un amateurisme qui laisse pantois amis et ennemis...
Chelbi
Des termes bizarres
a posté le 10-12-2024 à 21:48
Je serai en désaccord avec la terminologie dictateur éclairé et démocrate obscur. Quand on est dictateur, on écrase les avis opposés et on opprime leurs auteurs, on s'approprie le destin d'un peuple, on falsifie, on manipule, on viole, on raisonne en absolu soit noir soit blanc, et on roule avec la règle: la cause justifie les moyens. Ou peut-on insérer l'éclaircissement dans tout ca? Si c'est pour contredire quelques dogmes religieux on méritera cet éclaircissement, je dis que c'est pas suffisant. La sélectivité dans l'éclaircissement n'est pas un signe de conviction sincère dans cet éclaircissement, mais d'un usage de cet éclaircissement comme un moyen pour arriver à d'autres fins. Un peu de marchandage de ce thème.

Idem pour le terme démocrate obscur. Si on est obscur, c'est fini. Plus de place pour être démocrate.

La règle pour mériter un titre ou un autre ce sont les actes et seulement les actes. Les paroles ne valent pas plus que l'air qui remplit la bouche. Beaucoup on croyait être démocrates, se sont transformés en meurtriers sauvages ou au meilleur des cas, des démocrates sauf pour accepter le sort des urnes. Et inversement, beaucoup ont été pourchassés comme dictateurs en sursis, ont respecté les règles du jeu jusqu'au bout.

Et pour répondre à votre question. Quand chacun met dans sa tête que le pays ne le revient pas tout seul et que la divergence est un caractère humain qui ne disparaîtra jamais, la on pourra dire que la révolution a abouti. Révolution des mentalités bien sûr. Pas celle des locaux saccagés ou des postes de police brules.
DHEJ
Trop tard...
a posté le 10-12-2024 à 21:08
Les révolutionnaires tunisiens ont voulu une nouvelle constitution pour instaurer une démocratie...

Or le problème est la loi pénale...


D'ailleurs que dire quand un pseudo assistant de droit constitutionnel jure jour et nuit par la loi pénale et pourquoi?


Parce que la loi tunisienne est légiféré par des dictateurs... Le bey et le colonisateur...


Ingénieur juridique spécialiste de légidynamisme
le financier
l éternel debat
a posté le 10-12-2024 à 20:50
L eternel debat a savoir si c est la politique qui nourrit un peuple ou l economie .
Est ce des reveurs ou des economistes financier pragmatique ?
Vous avez la reponse ce sont les hommes qui sont tournés vers la finance l economie le développement. .. et non ceux tourné sur le beau reve que tout le monde vive d amour et d eau fraiche sans patron sans allienation sans travail .

La derniere etude des prix nobel d economie avait pris entre autre l exemple de la coree , un peuple une meme terre avec des ressources quasi identique au nord qu au sud mais l un a choisi le communisme dirigé et l autre le liberalisme , il n y a pas photo entre un tigre asiatique avec samsung et autre entreprise et l autre qui survit malgres un pib de la taille de la tunisie mais il a un bon projet nucléaire ce que la Tunisie ne pourra jamais avoir .
Parcequ en Tunisie nous avons pris le pire du communisme sans les projet de développement avec le pire du capitalisme sans la liberte d entreprendre ou de s enrichir.
Merci KS
BOUSS KHOUK
ELLOUBANA MSATIT
a posté le 10-12-2024 à 19:28
chedditoulna fi flen wou feltena , LIKLEM ALIK. WIL MAANA ALA GHIRIK !! -- SEYBOUH LE PR'?SIDENT KAIES. SAIED , rakoum kathirtoulha , MA ISSEIIDKOUMCH < ETTANDHIF < KAIS .SAID MSSAH CHWERIB EL FISSED , ET '?A PLAIT PAS !!!!
Riri
Wow
a posté le à 20:07
Aucun arguments, quelle surprise'?'
BOUSS KHOUK
riri
a posté le à 00:17
qui rira bien le dernier sauf s'il pu de la gueule et qu'il ne pourra même pas oser l'ouvrir !!!! comme quoi des fois , mieux vaut la mettre en sourdine que de pondre de la merde .
riri
Vous vous répondez à vous même?
a posté le à 15:24
hein?
gardez vos vulgarités pour vous svp