Depuis le 22 mars 2020, le confinement général. Un nouveau mot. Un nouveau mode de vie.
Depuis le 24 avril 2020, début du mois de Ramadan. Toujours cloitré dans la maison. Une autre vie. Contraire aux habitudes.
Demain l’Aïd. En principe la fête. Les visites, les embrassades et les accolades. Les sorties, les photos souvenirs, les jouets. Les retrouvailles, le mot magique de l’Aïd. Mais ce sera un Aïd pas comme les autres. Un Aïd qui ne porte que son nom. Sans rapport avec la tradition.
Cela fait plus de deux mois que la vie n’est plus la vie, que circuler nécessite une autorisation de sortie, que les frontières sont fermées entre les régions et les pays, que les avions sont cloués au sol, que le monde n’est plus un village, que les villages sont devenus des prisons d’où l’on ne sort qu’avec des autorisations.
Bref deux nouvelles réalités : une autre vie, un autre monde.
Ainsi, dit-on, plus rien ne sera comme avant. Comme dans un film de science-fiction, mais dont on ne connait pas la fin. Et la question qui tue : de quoi sera fait demain ?
Le réveil sera, malheureusement, brutal. L’économie a subi un coup fatal. Bien des secteurs vont s’en sortir très mal. Tout a chuté. Tout a basculé. Notre pays a résisté au Covid. C’est bien. Mais après le Covid, la peur, la grande peur. Le vide…
Et à tous, malgré tout, bon Aïd !
Lorsque nous n'avons rien à dire sur un sujet ou un autre, il est préférable de s'abstenir d'écrire.
Cela ne vaut pas une punition, mais mérite d'être soulevé, je pense.
"Waqsod fi machyek"!