Affaibli, isolé, critiqué, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, n’est certainement pas dans la meilleure période de son mandat. Il a commis l’erreur de descendre dans la mêlée politique et d’abandonner son rôle fédérateur. L’échec cuisant de la procédure de l’accord de Carthage 2, par laquelle il voulait évincer le chef du gouvernement Youssef Chahed, a montré qu’il était incontestablement dans les rangs de son fils Hafedh et qu’il était prêt à mettre tout son poids symbolique dans la balance.