Le membre du bureau exécutif de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) et expert économique, Chekib Ben Mustapha, est revenu, jeudi 14 novembre 2024, sur les propositions formulées par le patronat des industriels tunisiens, l’UPMI (Union des petites et moyennes industries) pour le projet de la Loi de finances 2025.
M. Ben Mustapha a indiqué, au micro de Wassim Ben Larbi dans l'émission Expresso sur Express Fm, que l’UPMI œuvre depuis plus de cinq ans à l’amélioration du climat des affaires notamment pour booster les PME dans le milieu industriel. Et de rappeler que l’industrie représentait 20% du PIB en 2010 alors qu’aujourd’hui elle ne représente que 15% du PIB.
M. Ben Mustapha a expliqué que l’UPMI a travaillé en particulier sur la résilience des entreprises industrielles tunisiennes, surtout après les diverses crises subies (pandémie du Covid-19, guerre en Ukraine, etc.) ce qui a eu un impact direct sur l’entreprise tunisienne notamment en termes de compétitivité et de rentabilité.
Il a précisé qu’une série d’ateliers de travail s’est tenue et a débouché sur plusieurs propositions, dont notamment un atelier consacré à comment encourager l’investissement dans le secteur industriel. Et de noter que l’organisation a profité des débats sur la Loi de finances 2025 pour faire certaines propositions à même de rebooster les investissements industriels, surtout que ce projet compte augmenter la pression fiscale sur les entreprises.
Conscient que le ministère des Finances a des équilibres budgétaires à préserver, et donc qu’il est contraint de faire certains choix, l’UPMI demande ainsi aux autorités de faire la distinction entre les bonnes et mauvaises entreprises. Chose qui peut se faire par les avantages fiscaux, via le prochain cadre global de la pression fiscale, à travers la réinstauration du dégrèvement pour réinvestissement physique pour les entreprises industrielles et dégrèvement pour réinvestissement financier pour les PME (petite et moyenne entreprise). L’idée est que quand une entreprise investit elle peut dégrever cet investissement de la base imposable, l’objectif étant d’encourager l’investissement et la production nationale pour qu’on puisse compter sur nous-même.
Chekib Ben Mustapha a expliqué que l’investissement permet d’améliorer la compétitivité de la société grâce aux nouveaux équipements et aux nouvelles technologies, d’une part, et d’autre part, en augmentant la production de la société et l'emploi à travers le recrutement de nouveaux employés et cadres.
Le dégrèvement pour réinvestissement financier permet, quant à lui, de dégrever l’investissement dans une société de l’impôt de l’investisseur.
I.N.