
Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari a annoncé que quel que soit le vote de l’Assemblée, jeudi 15 février 2018, à propos de son limogeage, il allait mettre fin à son mandat.
«Mon mandat prendra fin en juillet, qu’il prenne fin avant, je n’ai pas de problème. L’ARP sera mon seul juge. Mais, même si vous renouvelez votre confiance en moi, je ne vais pas poursuivre mon mandat. J’ai été humilié, alors que j’ai travaillé pendant 5 ans et demi sans prendre de vacances. Nous ressentons et tous ceux qui ont travaillé sur ce dossier, une amertume», a déclaré M. Ayari lors de son audition par la commission parlementaire des finances, de la planification et du développement, ce mercredi 14 février 2018, sur les circonstances qui ont entouré l’inscription de la Tunisie sur la liste noire de l'Union européenne des pays les plus exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme.
Il estime en évoquant les rumeurs ayant circulé après l’arrestation des cadres de la BCT suspectés de corruption que «toute cette histoire est préméditée et montée de toute pièce». «C’est mesquin, petit, ça n’a pas de sens, et surtout ce n’est pas digne de la Tunisie», a-t-il martelé.
Ceci dit, Chedly Ayari a affirmé assumer son entière responsabilité en tant que président la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF), en notant que tout le monde fait des erreurs.
Revenant sur les faits, il a indiqué que l’UE s’est basée, dans sa classification de la Tunisie, au rapport du Groupe d'action financière (GAFI), un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, dont l’intitulé était faux et qui a été corrigé. «Je suis allé à Beyrouth où j’ai rencontré le président du GAFI qui s’est excusé pour la faute commise», a-t-il noté.
Et d’ajouter «L’UE n’a pas le droit d’établir cette liste. Il y a un étonnement sur l’intervention musclée et arbitraire. Les parlementaires n’ont aucune idée sur les risques en Tunisie. Il n’y a aucun doute qu’il existe des raisons politiques derrière cette décision».
S’agissant des répercussions de cette classification, M. Ayari précise qu’elles seront ressenties surtout lors de la sortie de la Tunisie sur le marché international, où le coût de la dette va augmenter.
«Il y a une dramatisation de cette affaire. Il faut mettre l’affaire dans son cadre, certes c’est une évolution négative de la situation, mais j’affirme que les engagements et dispositions prises permettraient la sortie du pays de cette liste», a-t-il affirmé.
I.N
Commentaires (14)
CommenterChedly Ayari ne pouvait pas ignorer l'origine de cet argent
Reversement d'indu
Bravo ABDEL
Abir Moussi est la désinfecton pour ces vermines
La grande question jamias posee par nos jornalistes
LA DEMISSION NE SUFFIT PAS ET N' EMPECHE PAS LA JUSTICE DE TRAVAILLER .
Il n'a pas pris de vacances!
Fok yé Ayari ... va écrire ta bio et lache nous .... tu es du passé
Étonnant !!!
NO COMMENT !!!!!


