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Chroniques
Ces choses que l’on ne dit pas à notre jeunesse
Par Nizar Bahloul
25/12/2018 | 13:00
8 min
Ces choses que l’on ne dit pas à notre jeunesse

 Abderrazak Zorgui s’est immolé, hier, par le feu laissant derrière lui une progéniture désormais orpheline, beaucoup de colère et plusieurs questions. Des questions que nous connaissons tous, mais qui restent sans réponse. La scène de son immolation par le feu a été entièrement filmée et fait le « bonheur » des voyeurs assoiffés de sang. Elle rend surtout service à ceux qui voudraient brûler tout le pays pour remplacer le système existant par un système dont on ignore tout. La mort de Abderrazak Zorgui, paix à son âme, n’est pas surprenante. Il n’est ni le premier, ni le dernier hélas. Ce qu’il demande, nous sommes incapables de le lui donner. Cette misère dont il souffre, ce système est incapable de l’en sortir. Il figure parmi ceux qui sont laissés sur le bas-côté d’un système qui ne jure que par le meilleur, que par les brillants, que par les courageux, que par ceux qui ont le mérite d’entreprendre et qui ont la force du sacrifice. Un système qui honnit l’assistanat. C’est une des taxes de ce que subissent les pays développés qui doivent faire face, eux aussi, à cette misère de leurs concitoyens laissés sur le bas-côté. Des suicides, des SDF, des dépressifs, des pauvres, ils en comptent par milliers, mais ils ne font plus (depuis des lustres) la une des journaux.

Abderrazak Zorgui voulait un travail décent qu’il n’a pas réussi à obtenir. Il veut que l’Etat lui trouve un emploi qu’il est incapable de donner. Paradoxalement, du côté des employeurs, on se plaint tous les jours de ne pas trouver de bonnes personnes à recruter, des compétences capables de travailler de suite en acceptant le sacrifice que tout un chacun connait en début de carrière. Les uns s’immolent par le feu, les autres prennent le chemin de l’émigration (clandestine ou légale) et les autres plongent dans le désespoir.

 

Il y a des questions qu’on ne pose jamais ou qu’on ne pose que rarement et en toute discrétion. Qu’est-ce qui pousse un jeune à accepter un emploi précaire et sous-qualifié en Europe, mais exige un emploi décent et digne de son diplôme dans son pays ? Pourquoi un jeune accepte de travailler dans un trou perdu en Europe, mais pas dans une ville de province en Tunisie ? Pourquoi un jeune accepte de faire un stage-emploi gratuit en Europe, afin de prouver ses compétences, mais exige d’être bien rémunéré en Tunisie dès le premier jour sans même avoir fait ses preuves et juste parce qu’il a une maîtrise de tel institut supérieur ou un master de telle faculté ?

Le président français Emmanuel Macron a soulevé le tollé, il n’y a pas longtemps, en disant qu’il suffit de traverser la rue pour trouver du travail. Il a rapidement battu en brèche, car ses propos ont été jugés indécents par rapport à la crise que subit la jeunesse française et les Français tout court. Allez demander à n’importe quel chef d’entreprise en Tunisie et il vous dira la même chose : de l’emploi, il y en a dans le pays, il suffit de traverser la route, d’accepter le sacrifice jusqu’à ce qu’on fasse ses preuves. Les compétences, les chefs d’entreprise se les arrachent, mais elles ne courent pas les rues.

 

Il y a des choses qu’on ne dit jamais à notre jeunesse ou qu’on ne dit que rarement et en toute discrétion. Quand on a réussi à obtenir son diplôme avec de la fausse copie et que l’on se présente à son entretien d’embauche avec une tenue déglinguée (je ne dis pas fripée, je dis bien déglinguée pour ne pas dire sale) et un CV tâché et bourré de fautes, voire sans CV du tout, on ne peut pas prétendre à un emploi. Quand on se présente à un entretien d’embauche et que la première question est « combien vous payez ?» et qu’on refuse de montrer ce qu’on a d’abord dans le ventre, on ne peut pas prétendre à un emploi décent. Si le candidat lui-même présente mal sa candidature et sa personne, il ne peut pas trouver un bon emploi car il ne saura jamais bien représenter son entreprise. Ou bien, au meilleur des cas, il va trouver un emploi à son image ! Il y a des choses qui doivent être dites haut et fort. Frapper tout le temps sur l’Etat et les employeurs, c’est un bel exercice que nous entretenons très bien depuis 2011 et même avant. Les exemples venus d’ailleurs, à commencer par les gilets jaunes français, ne nous encouragent pas vraiment à changer de discours. Mais il le faut ! Il faut expliquer à tous ces jeunes, à tous ces gilets jaunes et ces gilets rouges, pourquoi les uns trouvent rapidement du travail et d’autres pas. Il faut refuser définitivement et opposer une fin de non-recevoir à cette réponse, toute prête et toute confortable, que ceux qui trouvent du travail sont des gens bien nés, fils de X ou de Y ou des adeptes des promotions canapé. Il faut dire à ceux qui émigrent que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs et que si tu es capable de réussir à l’étranger, c’est que tu peux être capable de réussir dans ton pays, là où tu maîtrises la culture, la langue et l’environnement. Il faut dire à ceux qui réclament indéfiniment l’assistanat de l’Etat que l’on doit d’abord et avant tout compter sur soi-même et qu’il faut donner à son pays avant de lui réclamer ce que lui doit te donner.

 

Les premiers qui doivent dire cela et dicter à nos jeunes ces rudiments de la vie sont les éducateurs et les enseignants. Le drame est que les enseignants ne sont pas en train de dire cela. Pas tous en tout cas et si une minorité le dit, elle est vite étouffée par la majorité bruyante.

La crise du syndicat de l’enseignement continue et on menace de boycotter les examens du 2ème trimestre et ce après avoir boycotté ceux du 1er trimestre. La semaine dernière, on s’est élevé contre le recrutement de vacataires par le ministère.

En clair, ceux qui travaillent sont en train d’empêcher de travailler ceux qui ne travaillent pas et ils demandent plus, toujours plus.

Quel message donnent ces enseignants à leurs élèves ? Le pire message ! Aucun sens de la pédagogie, aucun sens du danger ! Se rendent-ils compte que ces adolescents qu’ils menacent de ne pas leur donner leurs examens et qu’on menace (dans les couloirs) d’année blanche, sont fragiles ? Que peut penser un élève-ado quand il voit son professeur le menacer de ne pas lui passer d’examen alors qu’il a passé la nuit à réviser ? Que peut penser cet élève-ado quand il voit son professeur le menacer dans l’unique rêve qu’il a actuellement dans la vie, celui de réussir brillamment son bac ? Quelle génération future nous préparent tous ces grévistes de l’enseignement ?

 

Si nos enseignants-grévistes sont eux-mêmes analphabètes, qu’ils n’ont pas le sens des rudiments de la vie, qu’ils n’ont pas le sens de la pédagogie, qu’ils n’ont pas le sens du devoir vis-à-vis de leurs élèves, comment peuvent-ils nous préparer une génération future ? Ce que ces enseignants-grévistes sont en train de faire, c’est de préparer de nouveaux Abderrazak Zorgui ! Ils sont en train de pousser les riches (et même les moins riches, ceux de la classe moyenne) à faire sortir leurs enfants des écoles publiques pour les inscrire dans les écoles privées (dont les riches directeurs seront encore plus riches grâce à eux). Ils sont en train de polariser encore davantage la société et préparer la polarisation de la société de demain. Les fils de riches iront dans de bonnes écoles, sans grèves et avec des examens, alors que ceux des pauvres iront dans des écoles sans moyens avec des enseignants au QI réduit et dénués de pédagogie ! Voilà l’avenir que nous préparent nos enseignants-grévistes ! Paix à ton âme Abderrazak Zorgui, tu es une victime de tout un système, tu es victime de patrons rapaces, tu es victime d’une loi qui veut que tu paies seul la pension alimentaire de tes enfants, tu es victime d’un système scolaire où les enseignants ne pensent qu’à eux-mêmes, tu es victime d’une administration bureaucratisée à souhait, tu es victime d’une « analphabétisation » générale qui ne valorise pas le travail et ne pense qu’aux augmentations, qu’aux séances uniques, qu’aux congés, qu’aux avantages. Tu es victime d’un système injuste certes, mais tu es aussi victime d’une société qui refuse de se regarder dans le miroir et de faire son autocritique. Une société qui préfère critiquer éternellement ses gouvernants en qui elle a trouvé un éternel bouc émissaire responsable de toute sa réelle misère. Paix à ton âme !

 

Le président de l’association des Ivoiriens de Tunisie, Falikou Koulibaly, est décédé tard dans la soirée du 23 décembre 2018, suite à un acte criminel. Il a été victime d’un braquage et les criminels seraient déjà arrêtés et, si leur crime est avéré, ils risquent la peine capitale. Certains ou plusieurs parlent d’un crime raciste. Rien ne le démontre pour le moment. Un braquage suivi d’un meurtre, on en voit de plus en plus dans ce pays. Notre police préfère hélas s’occuper des couples qui se bécotent, des jeunes qui fument de l’herbe, des restaurants et cafés qui ouvrent le ramadan et des bars qui ouvrent le jour des fêtes religieuses. C’est un fait, notre police de moins en moins équipée est de plus en plus inefficace. Ceci est un fait, notre sécurité est défaillante. Que nous ayons beaucoup de racistes (et régionalistes) parmi nous, ceci est également un fait. Que nous ayons failli à protéger notre invité Falikou Koulibaly est indéniablement un autre fait. Mais que l’on fasse le raccourci pour transformer ce crime odieux en crime raciste est un pas qu’il est dangereux de franchir d’autant plus que rien ne l’étaie et le prouve ! Paix à ton âme Falikou Koulibaly ! Mes sincères condoléances à toute la communauté ivoirienne vivant en Tunisie et la communauté ivoirienne tout court. Vous êtes nos invités et on se fait un grand plaisir et honneur de vous recevoir parmi nous.  Des criminels, il y en a partout, des racistes, il y en a partout, main dans la main faisons de telle sorte de les écarter de nos cités, même s’il faut des générations pour le faire !

Par Nizar Bahloul
25/12/2018 | 13:00
8 min
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Commentaires (31)

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EL OUAFI
| 26-12-2018 20:14
Mr Nizar merci de cette mise au point et cette objectivité et un réel exposé de ce que notre société vit actuellement .
Une société qui a perdu toutes les notions de la responsabilité et le sens du devoir.
Préoccupée par la course vers le gain facile et peu importe l'origine de ce gain !
Cette irresponsabilité de nos enseignants de nos hommes politiques , cette irresponsabilité généralisée cette débandade, cette fuite vers l'avant ne fait qu'aggraver la misère et la déchéance de ceux qui prétendent des diplômes cette élite construite sur l'éphémère, et l'irrationnel ne se soucie guère du devoir de tous ce qui l'attend dans cet avenir si proche plein d'incertitude.
'? quand vont ils corriger le tir et prendre les choses aux sérieux,ces politiques, ces enseignants, ces fonctionnaires ces casés ,et planqués qui se la coule douce,se posent ils cette question ,cette superbe question en se levant le matin : qu'est-ce-que je devrai apporter pour mon pays avant de dire :vais-je être augmenté ce mois ? Bosser et bosser comme des forçonnés pour rétablir l'ordre et le sens de la responsabilité et le labeur dans la dignité et le respect des droits .
Encore merci Monsieur Nizar que Allah le tout puissant vous entande, mon souhait le plus ardant et mes meilleurs v'?ux que ces enseignants, ces commis de la nation reviennent à la raison.
Cordialement.( Manai)

Be zen
| 26-12-2018 17:30
Je me suis trompé de sujet.
Je voulais commenter le sujet concernant Sihem Ben Sedrine et l'IVD.

G&G
| 26-12-2018 13:15
Oui, ça vous parait bizarre de réduire l'age à la retraite pour sauver les caisses. Pourtant c'est vrai.
C'est paradoxal. Mais je vous jure que c'est vrai. Une vérité qui blesse tous ces pseudo experts qui ne font que calquer bêtement les expériences des autres.
Quand j'entend Houssine Dimassi ou Saidaine j'ai envie de vomir .
Primo la Tunisie ce n'est pas l'Europe car la pyramide des ages est inversée et le nombre de jeunes dépasse de loin
celui des vieux.
Secondo l'administration Tunisienne grouille de bras cassés et des vieilles femmes qui ne foutent rien. Les retenir coûterait à l'Etat beaucoup plus que leur montant des pensions de retraite.
Troisièmement, il faut rajeunir les affiliés pour assurer l'avenir des caisses sinon au bout de quelques année c'est le krach et la faillite totale.
Quatrièmement mon étude à été validée par un grand expert français.
Vous avez le droit de dire ca mais je vous invite à calculer vous même en partant des salaires bruts versé par l'?tat à un professeur par exemple. Le résultat est étonnant.
Mais, sachez cher ami que le danger n'est pas ce que l'on ignore mais c'est ce que l'on tient pour certain ce qui ne l'est pas.
Et pourtant elle tourne!!!

Abir
| 26-12-2018 09:38
Je commence par les "responsables",vous avez un président qui nous fait le show un jour et berne des mois,vous avez un chef de gouvernement qui est occupé à compté les étoiles mais il n'a jamais baissé la tête pour compter les chômeurs,vous avez un chef d'une secte qui nous gouverne, mais son occupation est dirigé vers sa société de terrorisme,il n'a rien avoir avec les soucies des jeunes normaux. Pour les jeunes diplômés,tant que les Kwanjias gouvernent nos diplômés ne vont jamais trouver leurs places dans le marché du travaille ils seront toujours occupés et réservés pour les terroristes et les Kwanjias. Bon courage à nos jeunes ! Au temps de Ben Ali,un seul jeune s'est immole,a provoqué une merdolation,au temps des actuels "politicien",on vie presque toute les semaines sur une immolation ou un suicide et c'est devenue une banalité.vive 2019 pour nous débarrasser de ces racailles.

Mohamed Obey
| 26-12-2018 08:48
Il y a la preuve ici que les enseignants sont une classe se caractérisant particulièrement par un QI réduit: des journalistes, sous-produits de leur pratique médiocre, arrivent malgré leur QI nul,à envahir le terrain comme le cannabis et les réseaux mafieux....

selim
| 26-12-2018 07:58
Le tableau est vraiment noir mais c'est notre réalité et il faut le dire et le redire.
Il faut essayer de changer chez les jeunes et les moins jeunes.
Ce fût un temps où BOURGUIBA et BEN ALI passait des spots à la TV nationale pour éduquer la population et qui, bien que critiquées, laissait des traces dans l'inconscient des gens.
C'est à vous, les médias, de participer vivement et activement à l'éducation de la population chacun de son poste.

Abel Chater
| 26-12-2018 02:54
A force de mentir aux autres, il y a ceux qui finissent par croire en leurs propres mensonges. Les enseignants universitaires en Tunisie, connaissent très bien le niveau catastrophique de la majorité de leurs étudiants et à grande majorité, même de leurs propres collègues aussi. Une vérité dont aucun n'ose évoquer, pour ne pas se discréditer soi-même.
Cette mentalité de s'acquérir des diplômes par la tricherie de la «Fouska» ou fausse copie, puis de rendre l'Etat tunisien responsable de son avenir et de son embauche, appartient à un cauchemar qui n'existe nulle part dans les pays avancés, bien que leur niveau soit réel, où la «Fouska» est presque impossible.
En Allemagne, les trois premiers mois d'embauche, appartiennent à une période probatoire, où les deux parties s'évaluent réciproquement. Lorsque la période probatoire convenue prend fin, chacun des deux parties pourrait se désister du contrat, sans que personne ne soit obligé de s'expliquer. Sinon, une nouvelle ère s'ouvre pour les deux.
Les Institutions étatiques, surtout les communes, sont obligées de réserver un quota en postes de travail pour les invalides, en adéquation avec leur handicap.
En Tunisie par contre, des costauds remplissent les cafés populaires aux frais de leurs propres parents, dans l'attente de trouver qui leur offre un boulot par le stylo, bien que la Tunisie soit déjà informatisée.
Lisez la misère des bergers qui nous écrivent même dans ce forum, sans la moindre honte, pour bien comprendre le dilemme de la Tunisie et pour vous demander ce qu'ils pourraient faire en France, en dehors de veilleurs de nuit ou de chômeurs perpétuels.
Ceux qui incriminent l'?tat tunisien à cause de leur chômage en dehors des handicapés, ne sont que des fous à lier. Les chantiers cherchent de la main d'oeuvre avec la loupe et nos «diplômés», ne veulent travailler que dans un bureau climatisé à côté de chez eux, sans la moindre fatigue ni la moindre compétence. Sinon, c'est la faute à l'?tat tunisien, au président de la République, au premier ministre et au litre d'essence qui fait brûler même les jeunes chômeurs.
Le grand problème des Tunisiens, réside dans leur mentalité pourrie. Comme le dit bien Nizar Bahloul. Ils sont prêts à aller cultiver la vigne en Italie pour un repas quotidien, mais ils ne sont pas prêts à aller travailler dans les chantiers des autoroutes et du bâtiment en Tunisie, parce qu'ils sont diplômés depuis des années, au point qu'ils aient même oublié ce qu'ils avaient étudié.

jemjem
| 25-12-2018 23:01
Souvenons de nos coopérants que nous préférions à notre corps d'enseignants tout juste pour leur ouverture d'esprit et de communication directe objective et enrichissante ceci je ne l'oublierai jamais.
Je crois qu'au jour d'aujourd'hui notre corps enseignant puisqu'il est devenue constitué pour ainsi dire que de Tunisiens presque 100/100 otoctones vu l'enclavement dans lequel les pouvoirs successifs ont cru bons nous enfoncer en arabisant "Lithabbout!) tout notre système éducatif administratif et de communication.
l'idée est de rétablir les langues étrangères dans l'enseignement à partir même du primaire en instaurant de nouveaux partenariats avec des séjours de formation linguistiques et dans toutes les m

Sonia Naccache
| 25-12-2018 22:26
Une erreur vous a échappé.
Macron a battu « en retraite » et non « en brèche » qui veut dire autre chose.

HAtemC
| 25-12-2018 22:07
Partir en retraite à 60 ou 60 ans libère des emplois certes mais le problème reste comment financer ces retraites ... il est indéniable que l'âge de la retraite doit être reculer même au delà de 67 ans ... travailler plus pour financer les retraites ... et aujourd'hui on constate que l'âge n'a aucun impact sur la production ... à 60 ans un homme ou une femme n'est pas fini ...
D'ailleurs aux USA les actifs travaillent au delà de 60 ans et même 70 ans ... pourquoi mettre une frontière et obliger le départ de la retraite ... si on est encore compétent on continue ... sauf si on devient impotent ... plus on travaille plus les cotisations profitent aux futurs retraités ....HC