L’expert économique et président du cercle des financiers tunisiens, Abdelkader Boudriga, a indiqué que la baisse de la valeur des bons du Trésor public résultait de la hausse du risque de défaut de paiement de la Tunisie. La baisse selon lui est de 5% par rapport à l’année 2022.
Invité le 7 avril 2023 à « Expresso » de Wassim Ben Larbi sur Express FM, Abdelkader Boudriga a rappelé que la Tunisie avait besoin de mobiliser plus de 25 milliards de dinars afin de financer le budget de l’État. Cette somme inclut quinze millions de dinars en devise, collectés donc au niveau du marché international.
« Emprunter cette somme auprès du Fonds Monétaire International (FMI) ou non n’est pas la question. Dire que nous pouvons compter sur nos propres moyens relève de l’impossible… Je suis en faveur de cette approche… Mais, dans le contexte actuel, en 2023, affirmer que nous pouvons compter sur nos propres moyens peut nous mener vers de grands dangers… Le secteur bancaire peut être impacté… Les conséquences seront ressenties au niveau de la valeur du dinar et de l’inflation », a-t-il ajouté.
Abdelkader Boudriga a indiqué que l’économie nationale était tributaire des emprunts contractés à l’étranger. La question ne tourne pas autour de l’entité qui aidera la Tunisie. La somme nécessaire, selon lui, peut être le résultat d’accords bilatéraux. Néanmoins, il a rappelé que les pays ayant exprimé leur volonté de soutenir la Tunisie ont indiqué que ceci aura lieu après la conclusion d’un accord avec le FMI.
« Sans soutien et financement étrangers, l’économie nationale ne pourra pas répondre à nos besoins. Nous pouvons entamer une politique d’austérité. Pouvons-nous supporter cela ? Le citoyen tunisien, est-il prêt à subir cela ? Une difficulté au niveau du financement du budget et des équilibres financiers impactera les chaînes d’approvisionnement et l’acheminement de produits importés tels que le café ou le pétrole », a-t-il indiqué.
Abdelkader Boudriga a souligné l’importance du partenariat entre la Tunisie et l’Union européenne. Il a considéré que la souveraineté économique du pays était directement liée à la capacité de notre pays à s’intégrer dans la région et préserver et renforcer les alliances économiques. Les données disponibles, selon M. Boudriga, indiquent que nous ne pouvons pas nous contenter de compter sur nos propres moyens.
L’expert économique a indiqué que la variation de la valeur des bons du Trésor était fortement liée à la conclusion de l’accord avec le FMI et à la situation économique du pays. Il a évoqué des baisses en même temps que les rumeurs autour d’un recours au club de Paris. Le même phénomène a été enregistré lors du report de l’étude du dossier tunisien par le conseil d’administration du FMI. La plus grande baisse de la valeur des bons du Trésor a été enregistrée en juin 2022. Celle du 6 avril est importante, mais n’est pas la plus forte baisse.
« La situation actuelle nécessite l’assimilation de nos limites… Ou alors, il existe d’autres données géopolitiques dont nous n’avons pas connaissance… Le FMI n’impose pas de réformes. La Tunisie a proposé son propre programme. Il demande une liste de propositions au sujet du déficit public et de la soutenabilité de la dette… Nous avons proposé de lever les compensations… La levée des compensations signifie un recours au système des prix réels… Ceci peut provoquer une hausse… L’équipe ayant négocié avec le FMI a-t-elle reçu des instructions au sujet du plafond des négociations ? », s’est-il interrogé.
Abdelkader Boudriga a expliqué que le FMI cherchait à atteindre un résultat bien déterminé. Il laisse depuis le début des années 2000 le champ libre au pays de proposer une liste de réformes. M. Boudriga a expliqué les similitudes entre les différents programmes dans le monde par la ressemblance au niveau des problématiques et difficultés rencontrées par chaque pays.
« Il y a un manque d’imagination au niveau des réformes… Nous aurions dû passer par un accord interne entre le président de la République (Kaïs Saïed) et le gouvernement de Najla Bouden. Il aurait pu expliquer avant l’entame des négociations qu’il s’opposait fermement à la levée des compensations… Nous sommes dans un régime présidentiel. Le chef de l’État est le responsable. Il doit centraliser la prise de décision à ce sujet… Il doit créer une équipe chargée du dossier économique et laisser l’application des mesures définies par celle-ci au gouvernement », a-t-il poursuivi.
Abdelkader Boudriga a pointé du doigt une divergence entre les orientations économiques du président de la République et celles du gouvernement de Najla Bouden. Il a expliqué qu’une modification du programme de réformes impliquait un report de la conclusion de l’accord avec le FMI. Ceci pourrait atteindre douze mois.
S.G
Il serait temps de s'en apercevoir .
Mais le gouvernement actuel et le facho ont décidé de ne pas répondre aux journalistes !!
Il font semblant de s'entendre !!!
Si ce gouvernement avait des c....,il démissionnerai !!!
Il faut laisser le facho SEUL, face aux ventres affamés, qui iront le chercher par la peau des c..... !!!
BN : Merci d'avoir attiré notre attention
Les solutions, elles existent, en commençant à cesser séance tenante toutes importations inutiles (voitures de luxe ou de grosses cylindrées, produits cosmétiques onéreux, etc.) ou toute importation qui n'aura aucune incidence positive sur l'économie du pays et on y verra beaucoup plus clair...
Est-ce que quelqu'un pourrait lui expliquer que l'interdiction de l'importation de cosmétiques ou de voiture ne fera rien gagner au budget de l'état. Sauf qu Il aurait moins de droits de douane. Ce sont ces ânes qui ont coulé la Tunisie.
C'est sans doute par soucis de préserver leurs reserves et en prévision de crises financières prochaines qui risquent de secouer toute la planète.
Parce que les ânes dans votre genre et surtout ceux qui ont saigné sans vergogne le pays pendant plus d'une décennie seraient capables, dès l'octroi du prêt du FMI, de commander une flotte de véhicules aussi tape à l'?il que leurs gueules botoxées recouvertes de couches de cosmétiques hors de prix ...