Le président de l’Ordre national des avocats tunisiens, Brahim Bouderbala a affirmé que le projet de la nouvelle constitution élaboré par le président de la République était le plus proche du peuple et de ses attentes. Il a estimé que la version élaborée par Belaïd et Mahfoudh était - juridiquement et académiquement parlant - meilleure que celle soumise au référendum.

Invité le 13 juillet 2022 par Amina Ben Doua sur les ondes de la radio Mosaïque Fm, Brahim Bouderbala a critiqué la constitution de 2014 et a considéré que celle-ci avait divisé le pouvoir exécutif causant ainsi un blocage politique. Il a expliqué que ces raisons poussaient vers la mise en place d’un système présidentiel. Le président de l’ordre a appelé à ne pas se focaliser sur les points négatifs. Il a rappelé que le parlement avait la possibilité de soumettre une motion de censure visant le gouvernement. Il a estimé que le projet de la nouvelle constitution avait tout simplement renforcé les conditions relatives à cette mesure.

« Le projet de la nouvelle constitution est une œuvre humaine. Celle-ci peut satisfaire ou non, à des degrés différents. Je considère que le taux de satisfaction concernant ce projet est supérieur à celui du refus… J’aurais apprécié la constitutionnalisation du métier d’avocat… Nous avions proposé une cour constitutionnelle composée de trois magistrats, de trois avocats et de trois universitaires… Ce qui importe, selon moi, c’est que cette constitution assurera une certaine stabilité économique, sociale et politique… La pratique dévoilera les articles de la constitution nécessitant une révision », a-t-il dit.

Brahim Bouderbala a assuré que les membres de la commission nationale pour une nouvelle République avaient fait tout leur possible pour garantir la réussite de cette expérience. Il s'est dit fier d’avoir participé aux travaux et aux réunions de cette structure. Il a expliqué que les membres ont exploité les moyens mis à leur disposition pour faire participer le plus de monde possible.

Brahim Bouderbala a considéré que la garantie de la justice était la responsabilité des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Il a considéré que la justice était réalisée à travers les positions du pouvoir exécutif, la législation juste et l’application de la loi de la part des magistrats. Il a expliqué que les avocats étaient partenaires dans la réalisation de la justice.

S.G