Théoriquement, l’islam est la religion de la tolérance et du pardon. Théoriquement aussi, la veille sacrée du 27 ramadan est meilleure que mille mois. C’est ce qui est, du moins, indiqué dans le Coran. Sauf qu’on peut faire dire au Coran tout et son contraire, en fonction des interprétations.
Celle de Kaïs Saïed semble être à l’opposé de ce qui est indiqué dans le Coran. Pour lui, il n’y a ni tolérance, ni pardon à l’égard de « tous ces traîtres et ennemis qui veulent du mal à la Tunisie. »
C’est la conclusion que l’on tire de son discours d’un quart d’heure prononcé au soir du mercredi 27 avril (coïncidant avec la nuit sacrée) devant un parterre de familles de martyrs et de blessés des forces de l’ordre, invités pour un dîner d’iftar au palais de Carthage.
Comme d’habitude, et c’est le cas de 90% de ses discours, le président de la République dévie de l’ordre du jour de la réunion pour prononcer un discours politique dans lequel il épingle ses adversaires et ses ennemis. Et en l’écoutant, force est de constater que ces ennemis sont nombreux, très nombreux. C’est comme si le président est persécuté de partout, depuis la Tunisie et l’étranger.
Théoriquement, les adversaires de Kaïs Saïed sont des opposants qui usent de leur droit le plus légitime de s’opposer au pouvoir d’un président qui s’est accaparé les pleins pouvoirs depuis neuf mois.
Mais ce n’est pas l’avis du président. A l’entendre, et pas qu’hier, ces opposants sont des traîtres à la nation et des ennemis du peuple. « Celui qui a choisi de faire tomber l’État de l’intérieur, il n’est pas des nôtres ! », a déclaré le président.
Théoriquement, on ne dialogue qu’avec ses adversaires et ennemis, afin d’aboutir à la paix et la réconciliation. Mais, d’après le président, il ne saurait y avoir de dialogue avec quiconque qui veut atteindre l’État. « Le dialogue n’aura lieu qu’avec les personnes sincères et honnêtes. Nous ne reconnaitrons que les patriotes qui préfèrent l’État à leur propre personne, nous ne reconnaitrons pas ceux qui cherchent à vendre la patrie. Aucune réconciliation avec ceux-là ! Il n’y aura ni de réconciliation, ni de dialogue ! »
Théoriquement, les opposants politiques font partie du peuple. Pas du point de vue de Kaïs Saïed qui les invite à rejoindre les rangs du peuple.
Théoriquement, la consultation nationale organisée par Kaïs Saïed n’est pas représentative du peuple puisqu’elle n’a attiré que 535.000 personnes et qu’elle est entachée de suspicion de fraude, vu que plusieurs personnes ont pu y participer plus d’une fois. La consultation ne répond pas, non plus, aux critères scientifiques basiques au vu de ses questions qui sont fortement orientées.
Théoriquement encore, les opposants politiques sont représentatifs d’une partie du peuple, soit-elle minoritaire.
Sauf que Kaïs Saïed voit les choses autrement. Pour lui, ses ennemis ont peur du référendum et de la consultation, parce qu’ils ont peur de la volonté populaire.
Théoriquement, les différentes conférences organisées par l’opposition ces derniers mois, ont pour objectif de rétablir la démocratie, le droit et la Constitution et de sauver la Tunisie.
Kaïs Saïed y voit cependant des réunions pour diviser la Tunisie en plusieurs petits États. « Ils parlent de sauvetage, alors que la Tunisie cherche à se sauver d’eux. »
Théoriquement, les alliances politiques se font et se défont en fonction des circonstances. Mais pour Kaïs Saïed, ceux qui étaient ennemis en 2013 ne peuvent pas devenir alliés en 2022.
Théoriquement, le dîner d’iftar offert hier, est une rencontre ordinaire comme Carthage en organise chaque année depuis des décennies. À écouter le président, il s’agit d’un moment historique comme on n’en a jamais vécu. « L’Histoire enregistrera ce moment, comme un départ vers un lendemain meilleur pour atteindre les objectifs du peuple. C’est un tournant dans l’Histoire. »
Il n’y a pas que sur le plan national que Kaïs Saïed voit des ennemis partout, les partenaires étrangers en ont eu, aussi, pour leur grade durant ce dîner d’iftar.
Plusieurs partenaires de la Tunisie, notamment les Etats-Unis et l’Union européenne, ont fait part de leurs inquiétudes par rapport à ce qui se passe dans le pays. Ils ont ainsi épinglé la dissolution du parlement, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et la modification de la loi relative à l’Instance supérieure indépendante pour les élections. Avec son nouveau décret-loi, le président sabote les prochains rendez-vous électoraux puisqu’il va nommer lui-même les membres de cette instance. En un mot, il a décidé d’être juge et partie et tout le monde doit se taire, sous peine d’être taxé de traître et d’ennemi.
Théoriquement, ces partenaires que la Tunisie sollicite un peu trop ces dix dernières années, ont le droit de manifester leurs inquiétudes.
Mais ceci n’est pas du goût de Kaïs Saïed qui voit en ces inquiétudes des partenaires étrangers une ingérence inacceptable. « De quoi s’inquiètent-ils ? Est-ce que nous avons manifesté nos inquiétudes pour leurs choix ? On a présenté toutes les garanties pour les prochains rendez-vous électoraux, et malgré ça, ils manifestent leurs inquiétudes ! Mais de quoi se mêlent-ils ? »
Le président se permet même de ridiculiser ses partenaires qui veulent lui envoyer des experts. « Non, c’est nous qui pouvons vous envoyer des experts. De vrais experts sincères, pas ces faux sachants de la télé qui se présentent comme de grands savants, alors qu’ils n’ont rien à voir avec la science et avec le peuple ! ».
En clair, et si on devait résumer le discours de Kaïs Saïed de ce mercredi 27 mai, le président de la République voit partout des gens qui lui veulent du mal, y compris les partenaires de la Tunisie que son gouvernement sollicite pour obtenir un énième prêt du FMI.
Opposants politiques, magistrats, médias et pays étrangers ne trouvent plus grâce à ses yeux, dès lors qu’ils lui font entendre un son de cloche différent de ce qu’il pense être la vérité.
On pourra rire de la situation ou pousser un soupir. Mais il y a un grand souci, que le président semble occulter, c’est que son gouvernement est en ce moment même en train de négocier avec le FMI.
Or parmi les conditions du FMI pour octroyer le financement du budget de l’Etat est que le gouvernement obtienne une adhésion générale des politiques et des syndicats. Évidemment, le FMI ne donnera rien du tout si les Etats-Unis ou l’Union européenne émettent des réserves.
Avec un président qui se met à dos, gratuitement, toutes ces parties influentes qu’il traite publiquement de tous les noms, on voit mal comment le gouvernement pourrait négocier quoi que ce soit avec quiconque.
Raouf Ben Hédi
Une révolution qui avait des buts que de prendre en charge la situation sociale des ( ZOUWAOULA ) .Par le temps on a conclu le but de cette révolution qu elle été d ordre stratégique le changement et le démolition du système de KADAFFI ni plus ni moins
je défit qui dit que la situation été mieux que l instant et selon le concret .
Mais ce n'est pas trop tard d'améliorer la situation à condition d'éviter toute genre de( FITNA )
et de demander l excuse auprès de Ben Ali Z.E un Tunisien qui avait désisté le pouvoir volontairement pour qu'il évitait les rivières de sang .Il savait que s'il prendrait les mesures pour réprimer ces manifestations le résultat c'est leurs frères qui vont subir les conséquences et Ben Ali sera mal apprécier par le monde après bien gérer le pays est qu elle été le mieux classée parmi les pays dotés des gigantesques richesses . mais ce n'est pas la fin du monde les hommes de savoir faire non gérance n'ont pas quitté le pays tel que Rachid Amar un général qu'il n'est pas assoiffé de pouvoir ce lui qui dit que la Tunisie sera protégée que par ( Les Awliya Allah Sallissine ) lors des troubles de 2011 . mais ce que est étonnent la disparition de la scène culturelle d 'un certain grand ecrivain Ben Brik Zoghlami le Keffouwa .
La rigidité et l'orgueil du verbe présidentiel s'accompagnent d'une défiance et d'une intolérance empreintes d'agressivité qui se conjugue à son tour avec une susceptibilité qui le fait réagir au quart de tour dès qu'un propos lui donne l'impression de le mettre en péril.
Tout y est pour qualifier à juste titre ses prises de parole de paranoïaques.
L'est-il lui-même, parano ?
Difficile de le dire sans faire appel au docteur Freud, qui désigne la présence de cette pathologie chez quelqu'un qui réclame une compensation à une injustice ressentie dans l'enfance.
Pour en avoir le coeur net, il faudrait coucher le chef de l'Etat sur un divan !
GET OUT !!
Le problème c'est qu'ils espèrent un os à ronger de la part de leur dresseur ghanouchi.
Toutefois, ce qui est le plus remarquable est l'absence de toute mise en perspective de ce qui conduit à s'emplir de cette passion triste du rejet.
Par exemple, on pourrait attendre que l'on explique, faits à l'appui, comment le pays en est arrivé à ce point qui fait dire qu'il serait au bord de la banqueroute.
Par exemple, on pourrait imaginer que l'on rapporte les faits, les éléments, qui ont conduit à cela et aussi nommer les responsables.
On pourrait rappeler combien tous ces gens qui parlent de dictature ont mis le pays sous coupe réglée, investi tous les rouages de l'Etat jusqu'à en dénaturer les institutions et les asservir pour qu'on ait une justice partisane, faible devant ces "maîtres" islamistes et sourcilleuse avec le citoyen.
Nous expliquer comment le ministère de l'intérieur qui était devenu l'antre des "frères, où sont cachés des éléments graves, où y aurait été installée une cellule noire afin que n'apparaissent jamais des preuves capables d'accuser les très chers" frères magouilleurs".
On aimerait comprendre comment des assassinats politiques peuvent rester impunis et dont il semble que l'on fasse tout pour empêcher que la vérité soit révélée et les coupables et leurs mandants soient jugés.
Comment il n'est venu à l'idée d'aucun procureur de décider d'investiguer sur les fortunes apparues alors que des sommes importantes d'aides, de dons, disparaissaient comme par enchantement.
Bref, il y a matière, et de la matière.
On semble davantage pressé de faire le procès du Président, dont on s'autorise à dire ce qu'on veut, y compris les insultes, les épithètes les plus incongrues.
Et, tous ces partis si solidaires pour dénigrer, hier les uns contre les autres, ou plutôt chacun pour soi, désormais unis pour un dessein fumeux.
Siys la houlette de ceux qui les ont méprisés, les traitant de "laïcs", qui veut dire kluffars dans la gueule des sataniques islamistes.
Il faut du labeur pour vous suivre.
Vous comprendre, c'est un peu hasardeux.
"Le paranoïaque n'est pas accessible au raisonnement et est convaincu de la véracité de ses interprétations, explique le docteur Guillaume Fond, psychiatre. L'individu paranoïaque pense qu'une menace plane sur sa personne et interprète de nombreux signes comme en étant la preuve".
Une personnalité paranoïaque se definit comme un "état de méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres dont les intentions sont interprétées de façon malveillante,. Les personnalités paranoïaques se caractérisent par une surestimation pathologique d'elles-mêmes, une susceptibilité démesurée associée à une méfiance extrême à l'égard des autres, un jugement faussé, une absence d'autocritique et un certain autoritarisme".
Cette personnalité se développe dès la fin de l'adolescence et peut rester souple, n'altérant pas le fonctionnement de la personne. Certains chefs d'entreprise ou représentants politiques ont des personnalités paranoïaques qui leur ont permis de parvenir à leurs postes.
... je me demande maintenant à qui il a encore raconté tout ça".
Bourguiba était une grand maniaco-dépressif qui a sombré dans la démence sénile à la fin de sa vie politique... mais, avec KS, les Tunisiens ont franchi un cap car la dépression se soigne, pas la paranoïa.