Le chef de l'Etat, Kaïs Saïed a reçu, ce mardi 11 février 2020 après un repos de quatre jours à cause d'une angine, Sabri Bachtobji, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et ministre des Affaires étrangères par intérim.

La rencontre, qui s'est déroulée au palais de Carthage, a débattu de la participation de la Tunisie aux travaux de la 33ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine, tenue dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, les 9 et 10 février 2020.

M. Bachtobji, ayant présidé la délégation tunisienne à ce sommet, a indiqué, dans une déclaration aux médias suite à cette rencontre, qu'il a livré un message de la Tunisie au nom du président de la République.

Un message portant sur les questions de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique notamment en ce qui concerne la crise en Libye et ses différentes répercussions sur les pays voisins surtout la Tunisie.

La Tunisie a, également, réitéré son attachement à une solution pacifique englobant les Libyens annonçant qu'elle prendra part à une réunion consacrée au suivi des aboutissements de la conférence de Berlin, le 16 février 2020.

M. Bachtobji a, par ailleurs, souligné que l'entrevue avec Kaïs Saïed a abordé le report du dépôt du projet de résolution sur la cause palestinienne auprès du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le report a été demandé par la délégation palestinienne visant à approfondir les concertations autour de ce projet. Kaïs Saïed a réitéré, dans ce sens, l'attachement de la Tunisie à la défense de la cause palestinienne.

Concernant le limogeage de l'ambassadeur, Moncef Baâti, représentant permanent de la Tunisie auprès de l'ONU, M. Bachtobji a assuré que l'intérêt de l'Etat était au-dessus des personnes soulignant l'appréciation du président de la République des chefs des missions diplomatiques tunisiennes ainsi que sa confiance en leur compétence.

Rappelons que le ministère des Affaires étrangères a précisé dans un communiqué datant du 7 février 2020 que ce limogeage était dû à des considérations purement professionnelles.

Les mauvaises performances de M. Baâti ainsi que l'absence de coordination et d'interaction avec le département sur des questions importantes en discussion au sein de la communauté internationale étaient derrière cette décision.

B.L