La députée Fatma Mseddi a profité, ce jeudi 3 juillet 2025, d’un fait divers particulièrement choquant pour remettre en avant une proposition de loi controversée visant à criminaliser la sorcellerie en Tunisie.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, la députée a dénoncé la mise à l’écart de ce texte par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), estimant que la sorcellerie représentait « une menace réelle pour le tissu social tunisien ». Elle s’appuie, sans le citer directement, sur l’affaire récente d’une femme mutilée par son mari sous l’influence d’un sorcier pour relancer un projet de loi déposé en mars 2024.
Ce texte, actuellement au niveau de la commission de la législation générale, prévoit des peines allant jusqu’à deux ans de prison pour toute personne se livrant à des pratiques occultes ou de sorcellerie. Présenté comme un outil contre les escroqueries, il soulève pourtant de nombreuses interrogations, notamment sur la difficulté à tracer une ligne claire entre croyances populaires, traditions spirituelles et actes frauduleux. Il est aussi critiqué pour ses références scientifiques floues et son potentiel à restreindre la liberté de conscience.
H.K
