Le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, a publié un statut, lundi 6 janvier 2025, pour revenir sur l'augmentation de l'impôt sur le revenu des compétences tunisiennes.
Dans son post, Ridha Chkoundali a indiqué : « L'État augmente l'impôt sur le revenu des compétences tunisiennes, en particulier des médecins, des universitaires et des ingénieurs, tout en réduisant l'impôt sur le revenu des catégories sociales défavorisées, dans le but d’instaurer ce qu’il appelle "la justice sociale". Cependant, en réaction, les médecins ont augmenté les tarifs de tous les services médicaux, ce qui incitera d'autres catégories sociales, comme les ingénieurs et les universitaires, à réclamer des augmentations similaires, après la dégradation de leur pouvoir d'achat ».
L'expert a estimé que cela affecterait négativement le pouvoir d'achat des catégories défavorisées et ne mènerait pas à la justice sociale, car les augmentations des prix des services sociaux dépasseront largement les modestes augmentations salariales dont ces catégories ont bénéficié grâce à l’ajustement fiscal.
Il a ajouté : « Le Conseil de l'Ordre des médecins affirme que la hausse des tarifs médicaux est survenue après l’augmentation de l’impôt sur le revenu et la dégradation du pouvoir d'achat. Attendons maintenant une réaction similaire de l’Ordre des ingénieurs et du syndicat des enseignants universitaires, ainsi que de toutes les autres professions dont les salaires dépassent les trois mille dinars. Dans ce cas, les catégories sociales faibles et moyennes devront supporter une facture bien plus lourde, qui dépassera de loin les maigres augmentations dont elles ont bénéficié grâce à la révision de l'impôt sur le revenu. C'est là le résultat de politiques économiques et sociales fragmentées, qui ne reposent pas sur une vision globale et cohérente ».
S.H