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Ils nous ont quittés en 2017…
30/12/2017 | 18:30
13 min
Ils nous ont quittés en 2017…

 

En cette fin d’année, l’heure des bilans n’est pas qu’heureuse. De nombreuses personnalités, que nous avons eu plaisir à connaître et qui ont marqué leur temps, sont parties, parfois trop vite. Du monde politique, médiatique, culturel ou économique, voici un dernier hommage aux disparus de 2017.

 

 

L’historien, penseur et islamologue tunisien Mohamed Talbi est décédé dans la nuit du dimanche au lundi 1er mai 2017 à l’âge de 95 ans.

Né en 1921 à Tunis, il a étudié à l’école Sadiki puis à la Sorbonne où il obtient son doctorat. Il se spécialise en histoire médiévale et en islamologie et devient professeur honoraire à la Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis. Il a été le premier doyen de la Faculté des Lettres de Tunis en 1966.

Auteur d’une trentaine d’ouvrages et de centaines d’articles, Mohamed Talbi est l’une des plus grandes figures intellectuelles de la Tunisie moderne. Mettant en question les dogmes et s’inscrivant dans une approche réformiste du texte religieux, feu Talbi a œuvré pour la rénovation de la pensée musulmane et à la lutte contre les intégrismes.

 

 

La journaliste franco-tunisienne indépendante Farida Ayari s’est éteinte, dans la soirée de dimanche 18 décembre 2017 à Paris, d'une crise cardiaque.

Farida Ayari était grand reporter de guerre, spécialiste du Moyen-Orient auprès de RFI, et consultante en corporate communication et media coaching en Tunisie.

Elle a occupé divers postes, correspondante d’Enjeux Africains, senior coach dans le "Center for development communication", conseillère auprès de la Radio Tunisienne, chef de la communication à l’UNICEF et même rédactrice en chef adjointe de Radio France Internationale (RFI).

 

 

Le styliste et couturier franco-tunisien Azzedine Alaïa est disparu dans la nuit du 17 au 18 novembre 2017 à l’âge de 77 ans. Installé à Paris depuis les années 60, Azzedine Alaïa a côtoyé les plus grands comme Yves Saint Laurent.

Passionné et proche de l’industrie parisienne de la mode dans les années 80-90, il a su s’imposer comme une référence sur le marché du luxe parisien. En 50 ans de travail et sans tomber dans la promotion, il a développé un style à contre-courant duquel ont découlés des créations « sensuelles » très prisées dans les milieux de la haute couture.

Il était connu pour son anticonformisme, sa farouche indépendance et son évolution en marge du système. Parmi les top-modèles avec lesquelles il a beaucoup travaillé, Naomi Camp­bell, qui à ce qu’on dit l’appelait « papa ».

 

 

La militante Noura Borsali est décédée dans la nuit du 13 au 14 novembre 2017. Mme Borsali était une militante de gauche et une féministe farouche. Elle était également férue de culture et critique de cinéma. Elle a présidé l'association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique (ATPCC). Elle avait notamment été membre de l’instance Vérité et Dignité avant de démissionner à cause des pratiques de sa présidente.

Noura Borsali a également été chroniqueuse au journal Réalités et au journal Le Maghreb.

 

 

La femme d’affaires Awatef Elloumi El Ghoul, est décédée, le 19 novembre 2017.

A la tête de la filiale historique de Coficab, la défunte figurait dans le top 50 des femmes dirigeantes les plus influentes d’Afrique, publié par le magazine Jeune Afrique.

 

 

Slim Chaker, ministre de la Santé, est décédé le 8 octobre 2017.

Victime d’un malaise cardiaque après plusieurs jours d’intenses activités doublées d’efforts et de pression dus aux multiples incidents ayant marqué le secteur de la santé, Slim Chaker avait assisté le matin de sa disparition, au marathon organisé par l’association Nourane pour la prévention du cancer dans le gouvernorat de Nabeul.

 

 

L’ancien ministre Lazhar Bououni est décédé, dans la soirée du samedi 14 octobre 2017, à l’âge de 69 ans.

Né à Redeyef, en avril 1948, M. Bououni, grand universitaire, a occupé plusieurs postes de responsabilité, dont notamment, ministre de l'Enseignement supérieur et ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, par la suite.

Il a, également, été ambassadeur de la Tunisie dans plusieurs pays, en l’occurrence, au Suède, en Finlande, en Islande avec résidence à Stockholm, ainsi qu’au Portugal.

 

 

Le doyen des dirigeants espérantistes, Hassen Babbou est décédé le 9 octobre 2017.

M. Babbou était le bâtonnier des responsables, président du comité des sages à l’Espérance sportive de Tunis et avant-centre de l’équipe pendant les années 1930/40.

L’ancien ministre des Affaires étrangères et ex-gouverneur de la Banque centrale, Ismaïl Khelil, est décédé le 20 novembre 2017, à l’âge de 85 ans, des suites d’une longue maladie.

Né en 1932 à Gafsa, M. Khelil a occupé plusieurs postes de responsabilités, notamment, ministre du Plan, ministre des Finances, Gouverneur de la Banque Centrale et ministre des Affaires étrangères.

 

 

L'ancien député de l'Assemblée nationale constituante (ANC) Taher Hmila est décédé le 22 septembre 2017, des suites d’une longue maladie.

Taher Hmila était élu de la circonscription de Sousse à l'ANC le 23 octobre 2011 et le président du bloc parlementaire du CPR.

Le défunt avait présidé la première plénière inaugurale étant le doyen des députés. Depuis, il a créé son propre parti politique.

 

 

L’homme d’affaires Jelloul Nabli est décédé le 29 août 2017. Né le 14 juillet 1935, Jelloul Nabli était connu dans le domaine du commerce du café et de la minoterie.

Il était également le beau-père de l'homme d'affaires et lobbyiste Kamel Letaïef.

 

 

L'académicien tunisien, romancier et critique Mohamed Bardi, est décédé le 31 août 2017, à l'âge de 70 ans.

Le défunt était né à Gabès en 1947. Il était diplômé en littérature et langue arabe et avait obtenu un doctorat d’Etat de la faculté de Tunis. Il était le fondateur du Forum du roman arabe et du Centre pour les études sur le roman arabe. Il a, également, occupé le poste de directeur du Festival international de Gabès pour plus d'une session.

Parmi ses écrits en langue arabe : «Le recueil des douleurs», «La ville des soleils chaleureux», «Le marin et le bateau» et «Le blé d’Afrique», «Mariem», «Le Carnaval», «Le Henné», etc.

 

 

Le journaliste tunisien, Abdelamajid Daboussi, est décédé en France le 11 septembre 2017.

De 1975 à 1980, Abdelmajid Daboussi avait fait partie de l’équipe fondatrice du journal tunisien en langue française « Le Temps » puis, en 1981, il s’était installé en France pour fonder la radio associative communautaire dédiée à la communauté maghrébine, Radio Soleil.

Abdelmajid Daboussi est le frère de feu Jilani Daboussi, médecin, ancien député et ancien maire de Tabarka qui est décédé, le 9 mai 2014. Sa mort est aujourd’hui considérée comme un crime d’Etat.

 

 

L’avocat à la Cour de cassation, Mourad Blibech est décédé le lundi 21 août 2017.

Son décès avait provoqué une vague d’émotion au sein de sa profession. Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, Chawki Tabib, s’est dit endeuillé par la mort « de son ami et petit frère », Mourad Blibech.

 

 

Hatem Kchouk, fondateur de l’ATB et ancien vice-président de l’EST. 

Il est décédé le 27 septembre 2017, à l'âge de 69 ans.

 

 

L'acteur tunisien, Slim Mahfoudh, est décédé ce le 30 juillet 2017 à l'âge de 75 ans.

Il avait participé à plusieurs productions cinématographiques et télévisées. Ses rôles dans les feuilletons ramadanesques, "Khotab al beb" et "Choufli Hal" resteront marqués dans la mémoire des téléspectateurs tunisiens.

 

 

L’actrice Khadija Ben Arfa nous a quittés le 9 mars 2017.

L’actrice âgée de 66 ans est décédée des suites d'une maladie cardiaque.

Ses rôles ont accompagné plusieurs générations de Tunisiens.

 

 

Omrane Ellouze, ancien directeur général de la Caisse à la BCT, est décédé le 22 novembre 2017.

Omrane Ellouze a également occupé le poste de directeur des services administratifs à la Banque Centrale et supervisé la construction de l'actuel siège situé à l'Avenue Mohamed V à Tunis.

 

 

Le journaliste et technicien son, Wajdi Chaâbani, est décédé le 20 août 2017 des suites d’une noyade. Il travaillait au sein de la chaine privée Nessma TV.

 

Il avait souhaité, la veille de sa disparition,  à son entourage « d’être heureux et de vivre le moment présent ».

 

 

Le grand écrivain tunisien Taoufik Baccar est décédé le 24 avril 2017. Ce compagnon de route de Mahmoud Messaâdi fut l’un des plus grands critiques littéraires tunisiens dont l’influence s’étendait sur tout le monde arabe.

Plusieurs de ses ouvrages ou des ouvrages qu’il a préfacés ont été primés par les prix les plus prestigieux aussi bien en Tunisie (Comar d’Or notamment) ou dans le monde arabe.

 

 

Taoufik Torgeman est décédé le 13 juillet 2017.  Il avait été ambassadeur à Rome, PDG de la STIR, de l'UIB et de la SATPEC.

Il avait également des relations privilégiées avec les artistes qu’il affectionnait particulièrement, et était pionnier du mécénat culturel en Tunisie.

 

 

Abdelhamid Ben Mustapha est décédé le 29 septembre 2017.

Le dirigeant historique du parti communiste tunisien est parti à la veille de la commémoration de la Révolution d’Octobre 2017.

 

 

 

L’écrivain et politologue tunisien, Mustapha Tlili, est décédé vendredi 20 octobre 2017 à New York à l'âge de 80 ans, des suites d'une longue maladie.  Le président de la République a qualifié le disparu de «grand patriote qui avait porté haut l’étendard de son pays dans les  forums internationaux et les cercles littéraires ainsi que dans les colonnes des journaux étrangers, avec la modestie des patriotes qui n'attendent pas d'être payés de retour  en contrepartie de leurs actes».

 

 

Le grand peintre tunisien, Jellal Ben Abdallah s’est éteint le 9 novembre 2017 à l’âge de 96 ans à son domicile de Sidi Bou Saïd.

 

Fondateur de l’Ecole de Tunis, il laisse pour la postérité une œuvre considérable comprenant surtout des miniatures et des acryliques.

 

 

Néjib Bouziri est décédé le 21 avril 2017. Premier diplomate à gérer le lendemain même de l’indépendance, la représentation tunisienne à Paris, qui sera transformée en ambassade, directeur de cabinet de Bourguiba aux Affaires étrangères (1957) puis  du Dr Sadok Mokaddem, ambassadeur notamment à Rome (1958), Bonn (1961) Moscou (1965), Bruxelles, et Madrid, ambassadeur représentant permanent auprès de l’ONU à New York (1984), avec un passage au gouvernement en qualité de secrétaire d’Etat (ministre) des PTT, ce juriste a également siégé au Comité des Droits de l’Homme de l’ONU.

 

 

Jameleddine Hajji est décédé le 13 février 2017. Il était ancien directeur général des mines au ministère de l’énergie et des mines.

 

Pendant trente ans, il aura contribué à développer nombre de projets minier et à la mise en place d’une législation  dans le but de promouvoir les investissements dans ce secteur.

 

 

Ali Mkaissi, un des dirigeants historiques de l’Utica  est décédé le 23 février 2017. M. Mkaissi a été élu à plusieurs reprises  membre du Bureau exécutif et président de la chambre syndicale des imprimeries. Personnage consensuel, il nouera d’excellents rapports  avec les dirigeants de l’UGTT et créera la direction sociale au sein l’Utica.

Ali Mkaissi a été membre du conseil d’administration de Bureau International du Travail, principal organe de l'ONU pendant trente ans et membre fondateur de la Confédération Africaine des Employeurs (CPE) et membre actif de la commission des Affaires sociales de l’Union africaine.

 

Le grand cinéaste tunisien, Omar Khelifi est décédé samedi 30 décembre 2017, à l’âge de 83 ans.

Omar Khelifi est un autodidacte qui a commencé à tourner dès les années 1960. Il réalise notamment le premier long métrage de l’histoire du cinéma tunisien après l’Indépendance, intitulé L’Aube.

Il aura été l’un des cinéastes les plus prolifiques de la scène artistique. Il a été décoré en 2016 par le président de la République, Béji Caid Essebsi des insignes de grand officier de l’Ordre tunisien du mérite culturel.

 

 

Nous souhaitons rendre également hommage aux victimes des inondations qui ont touché le pays au début du mois de novembre, en pensant particulièrement aux responsables qui ont sacrifié leur vie pour sauver des citoyens en détresse, à nos valeureux soldats et sécuritaires tombés en martyr dans la guerre qu’ils mènent vaillamment contre le terrorisme et à tous ceux qui manqueront en cette fin d’année à leurs proches. Qu’ils reposent tous en paix.

 

Myriam Ben Zineb

30/12/2017 | 18:30
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Commentaires (17)

Commenter

Fattoum
| 06-01-2018 10:02
Manquent trois grands disparus de l'année 2017:
1. Mohamed Bel Hajamor militant patriote connu . Fondateur et leader du Parti de L'Unité Populaire et cofondateur du conseil de l'ordre des ingénieurs.
2. Azzouz Lasram . Ministre de l

L'observateur
| 06-01-2018 01:40
Vous avez omis de citer le grand militant Mohamed Belhajamor ancien chef du P.U.P dont la mémoire a été salué à sa disparition au début de l'année par beaucoup de politiques , de syndicalistes et d'ingénieurs tunisiens et étrangers. Il fut l'un des principaux fondateurs et defenseurs du métier et du corps des ingénieurs.

Fatma Touato
| 06-01-2018 01:06
Vous oubliez les trois les plus connus avec Mohamed Talbi.
1. Mohamed Belhajamor Grand militant,
fondateur et secrétaire général du parti de l'unité populaire. Figure de proue du corps des ingénieurs .
tunisiens.
2. Azzouz Lasram Ancien ministre de l'économie et ex président du club africain.
3. Jalel Ben Abdallah grand peintre tunisien .
Assez désolant.

rz
| 02-01-2018 08:48
Très bonne initiative surtout que le pays s'est vidé d'un coup de tous ces compétences! mais c'est la vie;il faut eu de disparition de khouanjia notoires!
Bonne année à tous les vivants dans ce pays pour qu'ils puissent continuer le boulot inachevé des disparus afin que le pays gagne la place qu'il mérite.

T. Chaibi
| 31-12-2017 23:19
Mme vous avez omis l'homme d'Etat,grand dirigeant sportif, grand diplomate, grand banquier et financier Azouz Lasram.
Si vous l'avez oublié des millions de Tunisiens s'en souviennent toujours et ne l'oublierontt jamais.

Épicure
| 31-12-2017 19:29
J'ajoute à ce panel, un disparu, toujours bien vivant tué (enfin, pas tout à fait) par le ou les modérateur(s) de BN.
Un certain "Epicure", qui fait unilatéralement la grève du commentaire depuis plusieurs semaines.
Certes, ce n'est pas la même disparition et je tiens d'emblée à présenter mes excuses pour cette légèreté et ce parallèle, un peu osé, je l'admets.
Frustré par cette injustice, l'injustice et la censure de BN, il (pardon de parler à la troisième personne du singulier, ce n'est aucunement de la suffisance) n'a pas l'intention ni de céder ni d'abdiquer.
Il reviendra, plus fort, plus incisif ! Il changera (je le précise par honnêteté intellectuelle), sans doute de pseudo.
Meilleurs v'ux de bonne année aux meilleurs de BN. J'ai envoyé un massage à la rédaction qui est resté SANS REPONSE, je le déplore !
Meilleurs v'ux de bonne année à tous les lecteurs quelles que soient leurs orientations.
Tahya tounes et vive la Tunisie, débarrassée de ses traitres et de tous ceux qui manigancent pour leurs intérêts strictement personnels!
Je m'incline, bien évidemment devant la disparition de ces illustres tunisiens que je respecte et que je vénère pour leurs apports, leurs personnalités et leurs contributions à la culture et à l'essor de mon (de notre) beau pays.
;)

Monia
| 31-12-2017 18:38
toutes de belles personnes, célèbres ou modestes inconnues qui, chacune dans son domaine, ont 'uvré pour le rayonnement de la Tunisie.

Daudy
| 31-12-2017 08:03
Ah ya hasrra..monsieur lazhar bououni m'a enseigné le droit constitutionnel à la faculté et plus précisément les différents régimes politiques..c'était le bon vieux temps..allah yarhamhom el koll.

HYLEL
| 31-12-2017 07:23
vous avez cité des "nékira" et sans valeur"nationales" par rapport à ahmad ben brahim,c'est un recenssement bourgeois

Maxula
| 30-12-2017 22:16
"Arrêtez d'oublier ezouaouala" !

Commencez vous-même par ne pas les "oublier" et nommez-les au moins...
Et ces "zaouala" (dont vous écrivez mal leur qualificatif)...je ne sais pas si vous avez remarqué...mais il est question ici de citer "les personnalités"...pas "les zouaoula"...car ces "personnalités" ont rendu, eux, des services à leur pays...mais les "zouaoula" comme vous et moi...qu'avons-nous fait pour le pays pour mériter de ne pas être "oubliés" ?
Maxula.