certainement pas les familles ou les politiques.
les familles ne sont pas patriotes , loin de là
On dit que les Tunisiens n’aiment pas qu’on leur dise la vérité. Qu’ils sont susceptibles sur les bords et qu’ils se la jouent un peu trop chauvins. Ce n’est pas totalement vrai. Les Tunisiens savent parfaitement ce qui se passe dans leur pays, et quand ils ignorent quelque chose, ils n’auront de cesse d’en connaitre les détails et d’aller en parler librement et publiquement sur leur réseau social de prédilection. Mais les Tunisiens n’aiment surtout pas qu’un étranger vienne leur donner des leçons, qu’on s’immisce dans les affaires du pays et qu’on porte atteinte à son image. Ça, c’est une ligne rouge, pour une grande majorité d'entre eux (parce que certains de nos compatriotes cultivent précieusement l’art de la courbette envers les chancelleries étrangères).
Une ligne rouge qui a été franchie récemment sur les colonnes du journal Le Monde, par l’ambassadeur de l’UE à Tunis. Son Excellence a, depuis, essuyé les critiques les plus acerbes, conséquence logique de déclarations qui pourraient nuire à l’image de la Tunisie, d’autant que ses déclarations surviennent au moment où le pays négocie l’Accord de libre-échange complet et approfondi Aleca. Est-ce un hasard ? Permettez-moi d’en douter.
« C’est exagéré ! En France aussi, il y a des familles qui contrôlent certains secteurs. La Tunisie est un petit pays qui compte plusieurs hommes d’affaires qui travaillent dur et qui contribuent à ramener des devises. Je suis étonné par ces propos. Qu’une personne non-tunisienne vienne donner son avis de la sorte me dérange ! ». Il s’agit de la réponse du ministre du Tourisme, René Trabelsi, partagée d’ailleurs par la plupart de ses compatriotes.
Ce qui est d’autant plus étonnant, c’est qu’il y a à peine quelques semaines, M. Bergamini ne disait que du bien de l’économie tunisienne qui devait, selon lui, connaitre un essor et se rétablir à l’aune de la signature de l’Aleca. Un revirement qui semble curieux pour certains, sauf que le timing est bien choisi. La Tunisie se prépare à organiser des élections législatives et présidentielle et à accueillir donc une nouvelle équipe au pouvoir, alors que du côté de l’Europe, les nouvelles équipes se mettent en place. Les négociations sont en quelque sorte en ralentissement provisoire pour causes électorales. Et puis la Tunisie ne compte pas signer sous des conditions qui ne lui seraient pas favorables.
En défendant l’Aleca et les bienfaits qu’il aura sur l’économie tunisienne, l’ambassadeur ne manque pas de rappeler aux Tunisiens les aides ‘concédées’ par l’Union européenne. Merci de nous le rappeler à tout bout de champ, comme s’il s’agissait d’une simple charité, pour mieux nous humilier, pour mieux nous assujettir. On s’auto-gratifie des aides versées en insinuant que l’autre partie ne peut rien faire sans nous et on s’attend bien sûr à son éternelle reconnaissance.
Reconnaissance qui se traduirait, à titre d’exemple, du côté de la Tunisie par lâcher du lest dans les négociations en cours, de ne pas être trop regardant sur les équilibres à établir et les avantages à en tirer. Pourtant ses aides présentées à chaque fois comme étant une aumône, n’en sont pas une. Le rappeler à chaque fois, ne peut être vu que comme moyen de pression. Ces aides entrent dans un processus bien établi et une politique globale de l’Union européenne avec les pays concernés par le libre-échange. Dons, crédits ou autres sont bien évidemment conditionnés.
Les gentils qui font le bien pour les beaux principes (en l’occurrence ici, aider la jeune démocratie naissante et tout le baratin) n’existent que dans les Disney, et encore !
On dit que les Tunisiens n’aiment pas qu’on leur dise la vérité. Qu’ils sont susceptibles sur les bords et qu’ils se la jouent un peu trop chauvins. Ce n’est pas totalement vrai. Les Tunisiens savent parfaitement ce qui se passe dans leur pays, et quand ils ignorent quelque chose, ils n’auront de cesse d’en connaitre les détails et d’aller en parler librement et publiquement sur leur réseau social de prédilection. Mais les Tunisiens n’aiment surtout pas qu’un étranger vienne leur donner des leçons, qu’on s’immisce dans les affaires du pays et qu’on porte atteinte à son image. Ça, c’est une ligne rouge, pour une grande majorité d'entre eux (parce que certains de nos compatriotes cultivent précieusement l’art de la courbette envers les chancelleries étrangères).
Une ligne rouge qui a été franchie récemment sur les colonnes du journal Le Monde, par l’ambassadeur de l’UE à Tunis. Son Excellence a, depuis, essuyé les critiques les plus acerbes, conséquence logique de déclarations qui pourraient nuire à l’image de la Tunisie, d’autant que ses déclarations surviennent au moment où le pays négocie l’Accord de libre-échange complet et approfondi Aleca. Est-ce un hasard ? Permettez-moi d’en douter.
« C’est exagéré ! En France aussi, il y a des familles qui contrôlent certains secteurs. La Tunisie est un petit pays qui compte plusieurs hommes d’affaires qui travaillent dur et qui contribuent à ramener des devises. Je suis étonné par ces propos. Qu’une personne non-tunisienne vienne donner son avis de la sorte me dérange ! ». Il s’agit de la réponse du ministre du Tourisme, René Trabelsi, partagée d’ailleurs par la plupart de ses compatriotes.
Ce qui est d’autant plus étonnant, c’est qu’il y a à peine quelques semaines, M. Bergamini ne disait que du bien de l’économie tunisienne qui devait, selon lui, connaitre un essor et se rétablir à l’aune de la signature de l’Aleca. Un revirement qui semble curieux pour certains, sauf que le timing est bien choisi. La Tunisie se prépare à organiser des élections législatives et présidentielle et à accueillir donc une nouvelle équipe au pouvoir, alors que du côté de l’Europe, les nouvelles équipes se mettent en place. Les négociations sont en quelque sorte en ralentissement provisoire pour causes électorales. Et puis la Tunisie ne compte pas signer sous des conditions qui ne lui seraient pas favorables.
En défendant l’Aleca et les bienfaits qu’il aura sur l’économie tunisienne, l’ambassadeur ne manque pas de rappeler aux Tunisiens les aides ‘concédées’ par l’Union européenne. Merci de nous le rappeler à tout bout de champ, comme s’il s’agissait d’une simple charité, pour mieux nous humilier, pour mieux nous assujettir. On s’auto-gratifie des aides versées en insinuant que l’autre partie ne peut rien faire sans nous et on s’attend bien sûr à son éternelle reconnaissance.
Reconnaissance qui se traduirait, à titre d’exemple, du côté de la Tunisie par lâcher du lest dans les négociations en cours, de ne pas être trop regardant sur les équilibres à établir et les avantages à en tirer. Pourtant ses aides présentées à chaque fois comme étant une aumône, n’en sont pas une. Le rappeler à chaque fois, ne peut être vu que comme moyen de pression. Ces aides entrent dans un processus bien établi et une politique globale de l’Union européenne avec les pays concernés par le libre-échange. Dons, crédits ou autres sont bien évidemment conditionnés.
Les gentils qui font le bien pour les beaux principes (en l’occurrence ici, aider la jeune démocratie naissante et tout le baratin) n’existent que dans les Disney, et encore !