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Ahmed Driss : remettre en question la légitimité de Kaïs Saïed ne mettra pas fin à la crise
06/01/2023 | 16:35
3 min
Ahmed Driss : remettre en question la légitimité de Kaïs Saïed ne mettra pas fin à la crise


Le président de l'École politique de Tunis, Ahmed Driss, a considéré que le président de la République, Kaïs Saïed, et ses opposants cherchaient mutuellement à s’exclure de la vie politique. Il a affirmé que la remise en question de la légitimité du chef de l’État ne permettra pas de sortir de la crise. Il a insisté sur l’importance de tenir un dialogue témoignant de la participation de Kaïs Saïed.

Invité le 6 janvier 2023 à Midi Show, émission animée par Elyes Gharbi et diffusée sur Mosaïque Fm, Ahmed Driss a affirmé que la Tunisie traversait, depuis le 25 juillet 2021, une stabilité politique non-productive. Il a estimé que toute initiative cherchant à exclure le président ne permettra pas de sortir de la crise actuelle. « Il ne s’agit pas d’une guerre de survie, mais d’un rétablissement des canaux de communication et du dialogue », selon lui. Il a considéré que les discours des opposants et des soutiens au président reflétaient les préparatifs pour la confrontation.


Ahmed Driss a assuré que le chef de l’État refusait de négocier et de dialoguer. Il persiste dans l’application de son projet politique malgré toutes les critiques et remises en question. M. Driss a considéré que le trio formé par l’UGTT, l’Ordre national des avocats de Tunisie et la LTDH pouvait pousser le président de la République à prendre en considération certaines propositions. Il a estimé que le trio pourrait regrouper les acteurs de la scène politique et contribuer à l’obtention d’un accord ou d’une entente. M. Dris a considéré que tout le monde devait faire tout ce qui était en son pouvoir afin de dépasser la crise. Il a déploré l’absence de décision visant à améliorer la vie des Tunisiens. Les conditions de vie, selon lui, se sont détériorées en raison de la crise politique. Il a assuré que des réformes étaient possibles par un simple trait de stylo.


Ahmed Driss a indiqué que la création de la cour constitutionnelle ne dépendait pas de l’élection d’un nouveau parlement. L’assemblée a pour unique rôle de voter des lois qui seront par la suite étudiées par la cour constitutionnelle. Il a considéré que les décrets, remplaçant actuellement les lois, devaient donc être étudiés par la cour constitutionnelle. M. Driss a, aussi, estimé que l’état d’exception aurait dû prendre fin à la suite à l’adoption d’une nouvelle constitution. Il a considéré que le chef de l’État pourrait continuer à gouverner selon les mesures d’exception jusqu’à l’organisation de la prochaine élection présidentielle en 2024.


Ahmed Driss a affirmé que le comportement et l’attitude du chef de l’État reflétaient une insouciance et une indifférence face à la dégradation continue de la situation du pays. Il a insisté sur le dialogue ou l’entame de négociations entre l’intégralité des acteurs politiques y compris ceux cherchant à jouer le rôle d’intermédiaire, à savoir le trio formé par l’UGTT, la LTDH et l’Ordre national des avocats de Tunisie.

 

 

S.G

06/01/2023 | 16:35
3 min
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Commentaires
TABARKA
SAIED DOIT PASSER LE TEMOIN A Mme ABIR MOUSSI
a posté le 06-01-2023 à 18:32
L'analyse politique de Mr Drisse mérite réflexion, elle est intéressante mais il lui manque un parfum d'audace et de courage. L'auteur a effleuré le sujet tout en se gardant de se pencher sur le fond. Le problème existentiel de la Tunisie c'est Saied et sa philosophie politique et ça ne date pas de juillet 2021, il est viscéralement contre les partis politiques qui sont pourtant considérés dans des pays dits développés de socle de la démocratie, ce n'est pas parce que ennahdha est un parti délétère qu'il faudrait rayer de la carte un système politique démocratique digne de ce ce nom . Tout le monde sait que la centrale syndicale ne joue plus son rôle depuis fort longtemps, en brossant le poil dans son sens ne grandit ni son auteur ni le pays. Un pays sans partis politiques c'est un pays sans âme (telles les monarchies du golfe et ailleurs), plus de débats, plus de critiques plus de république bref une dictature populiste.
veritas
Les seuls bénéficiaires'?'
a posté le 06-01-2023 à 17:08
Mettre en cause de la légitimité de saied ne peut arranger et rendre service qu'aux criminels islamistes qui ont le couteaux sous la gorge pour répondre à leur crimes indéfinis durant plus de onze ans à moins que Abir Moussi prend la relève pour être encore plus ferme et plus pragmatique pour que les responsables de la destruction du pays rendent des comptes sans se laisser impressionner ou même calculer leur sponsors des 4 continents.
Juan
usine à vapeur politique
a posté le 06-01-2023 à 16:57
pourquoi pas une usine politique, qui produit des partis inutiles .