La présidente du PDL, Abir Moussi, a appelé le chef du gouvernement à présenter au Parlement les résultats et données préliminaires sur les émeutes qui ont eu lieu ces derniers jours, en sa qualité de ministre de l’Intérieur par intérim.
Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 18 janvier 2021, Abir Moussi s’est interrogée sur certains détails concernant les évènements nocturnes qui ont eu simultanément lieu dans plusieurs régions du pays. « Il s’agit selon nos forces sécuritaires de mineurs âgés entre 12 et 15 ans, une couche qui ne porte pas encore d’idéologie politique et ne revendique certainement pas l’emploi. Ce sont clairement des jeunes qui ont été mobilisés par des parties qui veulent tirer profit de ce qui se passe. La coalition au pouvoir demande l’ouverture d’une enquête, c’est un comble ! C’est à l’opposition de faire une telle demande et c’est au gouvernement de nous faire part des données récoltées jusque-là. Qui sont ces jeunes notamment ? S’ils sont sortis le soir avec l’aval de leurs parents ? Ils n’ont pas été choisis au hasard, s’ils ont cet âge ils ne risquent pas grand-chose et c’est le but de la manœuvre. Je propose qu’un point soit ajouté à l’ordre du jour de la plénière de demain et que M. Mechichi soit appelé à répondre à nos questions » a déclaré la députée.
« On nous a parlé de voitures qui distribuaient de l’argent, qu’on vienne nous en dire plus, ce qu’ont révélé les interrogatoires par exemple. Ce qui se passe relève sans le moindre doute du crime organisé à l’échelle nationale et nous devons connaitre l’évolution de l’enquête. Nous sommes à un scénario à peu de détails près semblable à celui du 17 décembre 2010… Notre siège à Hammam Sousse a aussi été ciblé et nous condamnons fermement tout acte de violence et de vandalisme peu importe contre qui il est commis, ce n’est pas notre façon de faire et nous n’y recourrons jamais, ni ne le tolèrerons de la part de nos militants » a-t-elle poursuivi.
Abir Moussi a fait porter la responsabilité de la récente montée de la violence au chef du gouvernement Hichem Mechichi, soulignant qu’il était inopportun de démettre de ses fonctions le ministre de l’Intérieur dans un contexte sécuritaire, économique et social aussi tendu. « A-t-on idée de limoger le ministre de l’Intérieur dans de telles circonstances ? De déstabiliser ainsi l’institution sécuritaire à un tel moment ? Hichem Mechichi joue avec la sécurité nationale et la violence est allée crescendo depuis » a-t-elle affirmé.
La présidente du PDL a également souligné que les quelques appels à la destitution du président de la République, par des proches des islamistes notamment, et les accusations lancées à l’encontre de ce dernier concernant les récentes émeutes n’ont rien d’innocent. « Bien sûr qu’Ennahdha souhaite destituer le président, d’abord son chef occupera le poste mais en plus il devra démissionner de son organisation et ils en seront ainsi débarrassés. Donc soit ils ont instigué ces émeutes pour les imputer au président soit ils vont surfer sur la vague et en tirer profit. Donc le sujet est surement lié à un agenda politique et à des tractations prouvées d’ailleurs par le récent remaniement » a-t-elle lancé.
Mme Moussi a estimé que le récent remaniement ministériel est un coup avéré contre les institutions de l’Etat. « C’est un renversement manifeste ! Un remaniement opéré un samedi après-midi durant un confinement général et sans évaluation préalable menée avec le Parlement. Des parties ont défié et violé les règles qu’ils ont eux-mêmes imposées, ils parlent d’évaluation profonde alors que rien n’a eu lieu au sein du Parlement alors soit ils ont fait cette évaluation en comité restreint au bureau de Mechichi ou alors au domicile de Ghannouchi mais pas au niveau de l’Assemblée. Si c’était pour combler des vacances c’est une chose mais changer une dizaine de ministres sans discussion préalable est clairement un renversement. Ce renversement concerne aussi le dialogue national initié par l’UGTT, qui n’a visiblement pas pris part à ce remaniement, car quel sens au dialogue maintenant qu’un remaniement est opéré ? » A-t-elle relevé.
Abir Moussi a enfin soulevé la question de la parité et de l’inexistence de femmes ministres dans le remaniement opéré par Mechichi, précisant que la ministre de la Femme, qui n’a pas réagi aux propos misogynes et abjects du député Affes à l’encontre des Tunisiennes a été étrangement la seule à être épargnée.
« La solution n’est ni le chaos ni le dialogue stérile, la vraie solution est que les forces civiles, organismes nationaux et société civile doivent faire preuve d’abnégation, prioriser l’intérêt du pays, dépasser les questions futiles et signer notre déclaration politique pour éloigner isoler l’islam politique qui gangrène le pays. Oubliez nous, ne nous citez pas si cela vous chante ! Faites une autre déclaration semblable et nous la signerons sans être cités mais faites quelque chose contre ce système qui mène volontairement le pays à la ruine ! » a-t-elle conclu.
M.B.Z
C'est Abir avec le talent qu'on lui connait vient nous expliquer ce qui se passe dans le pays, c'est comme même un comble.
ce que nous pouvons retirer de cette événement la competence est ( innegligible ) dans un état qui cherche sa contunuation .
BRAVO ABIR POUR TON TRAVAIL . CHAQUE DISCOURS REND LA NOUVELLE TROIKA PLUS NERVEUSE . INCHA ALLAH YEZIDHOM RABBI FI EL JEHL OU EL BHEMA .
Les chars tunisiens marchent et roulent à pleine vitesse en marche arrière, Oua Rabbinà Youstir !
Eh oui Mme Abir est rondelette et c'est confortable et bien moins dégoutant que les ventrus d'ennahdha qui sont devenus tellement obèses qu'ils ne voient plus leur zizi se pisser sur les chaussures!!!