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Abid Briki : Le plus grand danger est le retard accusé dans la matérialisation du 25-Juillet
06/12/2021 | 09:24
3 min
Abid Briki : Le plus grand danger est le retard accusé dans la matérialisation du 25-Juillet

 

Le secrétaire général du mouvement « Tunisie en avant », ancien ministre de la Fonction publique et syndicaliste, Abid Briki, est revenu, lundi 6 décembre 2021, sur plusieurs sujets d’actualité en lien avec la crise en Tunisie et les grands piliers de réforme dont le pays a besoin.

Invité de la Matinale de Shems FM, il a avancé que la Révolution avait dévié de ses objectifs expliquant que la classe politique s’est engagée dans un débat creux et n’a jamais abordé les problématiques majeures du pays.

Il a évoqué les réformes qui devraient se faire au niveau de l’Administration tunisienne et de la justice entre autres soulignant, dans ce sens, que la justice militaire a été la solution à la résolution de certaines affaires. Le politicien a ajouté qu’il ne voyait aucun mal à la comparution de civils devant la justice militaire surtout que celle-ci dispose de magistrats intègres et a souligné que l’armée avait pour rôle de protéger le pays de ses ennemis tant intérieurs qu’extérieurs.

 

La semaine dernière, le président de la République s’est attiré les foudres de plusieurs partis et personnalités politiques après son discours prononcé lors de sa réunion avec les membres du Conseil supérieur des armées. Il a été accusé d’incitation à la division et de tentative d’impliquer l’armée dans les conflits politiques.

Abid Briki a signalé qu’en plus de la pieuvre de la corruption qui n’a toujours pas été neutralisée, le grand danger qui guettait la Tunisie était le retard accusé par Kaïs Saïed dans la prise de décisions et de mesures appuyant le processus de sauvetage déclenché le 25-Juillet.

Il a indiqué, dans ce même contexte, que le chef de l’Etat devrait se rendre à l’évidence de la nécessité qu’un processus de reconstruction participatif. « Le pays est capable d’absorber plusieurs forces politiques (…) Et la démocratie ne peut-être construite qu’avec les partis politiques et la société civile ».

 

 

« La Tunisie a besoin de stabilité sur la base d’une batterie de mesures et de paix sociale », a-t-il avancé soutenant que la crise qui secoue le pays est structurelle et que le lien social avec les organisations syndicales devrait être maintenu.

Revenant sur la question du dialogue national, Abid Briki a estimé que les dialogues précédents étaient basés sur des consensus en trompe-l’œil et a suggéré que la Centrale syndicale devrait orienter le président de la République vers les grands axes sur lesquels il devrait travailler en urgence et à défaut s’engager dans un dialogue au terme duquel un plan de sauvetage touchant au politique, à l’économique et au social sera mis œuvre.

 

Le politicien a critiqué, par ailleurs, l’absence de communication entre la présidence de la République et les médias de par l’inexistence d’un chargé de communication à Carthage et a appelé le chef de l’Etat à éviter les discours creux.

« J’appelle le président à prononcer un discours pour déclarer cet état d’exception provisoire et annoncer la révision de la Loi électorale et du Code des associations puis inviter les partis politiques qui croient au 25-Juillet, au 17-Décembre et au 14-Janvier à s’engager dans un processus de dialogue participatif avec les organisations sociales et civiles pour une reconstruction qui ne peut se faire de façon unilatérale », a-t-il affirmé.

N.J. 

06/12/2021 | 09:24
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