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Abdelkrim Jrad : Le ministère des Finances a dissimulé les chiffres relatifs à la contribution sociale solidaire !
28/09/2021 | 09:59
3 min
Abdelkrim Jrad : Le ministère des Finances a dissimulé les chiffres relatifs à la contribution sociale solidaire !

 

Le secrétaire général adjoint de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Abdelkrim Jrad, a rappelé que la contribution sociale solidaire de 1% du salaire avait été introduite par la Loi de finances de l’année 2018. « Elle vise à appuyer les caisses sociales déficitaires », a-t-il ajouté.

« L’ensemble des acteurs se sont mis d’accord sur la diversification des moyens de financement des caisses sociales. Nous ne devons pas nous limiter aux personnes qui y sont affiliées », a-t-il insisté lors de son intervention du 28 septembre 2021 sur les ondes de la radio Express FM.

Abdelkrim Jrad a, aussi, critiqué le manque de transparence à ce sujet de la part du ministère de Finances. Le syndicaliste a précisé que le ministère des Finances avait affirmé que le montant global de la contribution sociale solidaire avait atteint, en 2018, 200 MD. « Le ministère des Finances a dissimulé les chiffres relatifs à la contribution sociale solidaire. Or, nos études prouvent que le montant est bien supérieur à cela ! », s’est-il exclamé.

Ainsi, le ministère n'aurait pas communiqué les chiffres concernant les contributions. Il aurait, selon ses dires, directement injecté les contributions dans son budget sans y attribuer un compte.

« Nous nous y sommes opposés. Nous avons dû adresser une demande d’accès à l’information à la chargée de gestion du ministère. Si le ministère continue à dissimuler les chiffres, nous appellerons à la suspension de la contribution sociale solidaire ! », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, Abdelkrim Jrad a expliqué que la somme globale des contributions avait atteint 450 MD en 2019 et 460 MD en 2020. Elle devrait, selon les estimations, être aux alentours de 500 MD pour l’année 2021.

 

 

 

Par la suite, le secrétaire général adjoint de l’UGTT a critiqué l’octroi de l’ensemble des contributions à la Caisse Nationale de Retraite et de Prévoyance Sociale (CNRPS). Il a rappelé que la loi précise que la contribution sociale solidaire vise l’ensemble des caisses sociales. 

« Ainsi, le déficit de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a continué à s’aggraver. Il a atteint 700 MD en 2019 et 1100 MD en 2020 », a-t-il expliqué.

Abdelkrim Jrad a expliqué que la Loi de finances de 2018 a seulement fixé la date du début d’application de la contribution sociale solidaire. Il n’a pas nié la possibilité d’y apporter certaines modifications. Le secrétaire général adjoint de l’UGTT a considéré ce mécanisme comme une première étape dans la diversification des ressources. 

« Il y a eu un accord pour l’introduction d’autres mesures similaires à chaque nouvelle Loi de finances », a-t-il poursuivi.

Abdelkrim Jrad a souligné l’impact du vieillissement de la population, de la hausse du nombre des retraités et la suspension ou la limitation des recrutements sur les revenus des caisses sociales. 

« Le déséquilibre entre le grand nombre de retraités face à celui des personnes qui exercent a conduit à ces déficits. C’est pour cela que nous nous sommes orientés vers la contribution sociale solidaire qui concerne l’employé, l’employeur mais aussi les revenus des sociétés », a-t-il rappelé.

Le syndicaliste a, également, rappelé que la CNRPS utilise les fonds de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM) pour verser les pensions de retraite. « Les dettes de la CNRPS et de la CNSS auprès de la CNAM ont atteint 6.000 MD. La CNAM traverse, également, une crise. Sa dette auprès du secteur de la santé publique a dépassé les 100 MD. La dette auprès de la Pharmacie Centrale est aux alentours de 400 Md. C’est ce qui a conduit à la pénurie de médicaments », a-t-il ajouté.

Au sujet de la situation sociale en Tunisie, Abdelkrim Jrad a considéré qu’elle était en suspens jusqu’à la désignation d’un nouveau gouvernement. « La situation pourrait exploser à chaque instant… Nous ne pouvons pas encore formuler d’attentes car la situation est floue ! Nous ne voyons pas d’autres solutions autres que le dialogue… Un seul acteur politique ne peut pas à lui seul décider ! », a-t-il affirmé.

 

S.G

28/09/2021 | 09:59
3 min
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Commentaires
boulima
voilà! on est d accord. il faut que ca change.
a posté le 28-09-2021 à 13:43
L oeuvre de mechichi and co entre autre. une politique qui a lésé les tunisiens depuis des 10aines d année. qui a appauvrit la classe moyenne et affamé les pauvres. Les vrais changement s imposent. la tunisie a sa chance avec KS. une des raisons qui nous poussent à le soutenir... des que l etat a besoi d argent il s abat sur les salariés. jusqu a là. les riches les contrebadier vivent au paradi.. tous le monde doit participer à la hauteur de ses richesses...
Houcine
Il faut contextualiser.
a posté le 28-09-2021 à 12:17
Afficher la situation financière des caisses de solidarité, retraites, soins, maladie est salutaire.
Mettre en lumière le rapport retraités/salariés cotisants objective le constat et invite à penser les solutions.
En revanche, il faut bien insister pour rester exact dans la volonté d'alerter le citoyen sur l'inertie des divers gouvernements depuis des années.
Car, ce serait un mauvais calcul politique que de faire mine de découvrir la réalité des difficultés aujourd'hui.
D'où il serait plus juste encore d'invoquer les responsabilités de ceux qui ont gouverné sans mettre sur la table ces questions et bien d'autres encore.
L'impéritie récurrente depuis une dizaine d'années est l'origine des difficultés du pays.
Ces difficultés sont fort nombreuses et relèvent de bien des registres. Les aspects gestionnaires n'en sont qu'une traduction partielle.
Les politiciens qui sortent crier démocratie dont les coupables.
Pour y voir clair, il serait utile de bien regarder l'évolution de creusement des disparités de revenus, l'état général des richesses du pays en rapport avec cela.
'? vue de nez, on serait bien surpris du niveau des fortunes et leur expansion durant la même période pendant que se creusait le déficit de balance des échanges du pays, que grandissait le nombre de nécessiteux et que suivait une pente régressive l'équilibre des budgets et les résultats des caisses de solidarité.
Puisqu'on parle de dialogue sans cesse, voilà un sujet de dialogue fort légitime et peu susceptible d'être l'objet de récupérations politiciennes.
Quand on a le souci de l'intérêt général, c'est par là qu'il faut orienter son attention et mobiliser l'effort.
'? bon entendeur.
boub
faut repenser le modéle
a posté le 28-09-2021 à 10:41
salut
je pense qu'il faut repenser le modèle sans heurts en élargissant le périmètre des contribuables,
il faut que médecins , avocats, et tous les libéraux se mettent davantage à payer leurs impôts
je parlerais pas de contrebandiers car je suppose qu'il ne devraient même pas exister dans un état de droit, malheureusement.
les fonctionnaires et salariés en ont marre de payer pour que des libéraux s'enrichissent ..
l'ugtt doit innover et sortir du cercle d'augmenter le salaire .. augmenter l'impot..augmenter l'inflation
ça n'a rien donné, sauf un appauvrissement annuel de 10% des salariés..vu que les augmentations négociés en brut n'attérissent qu'en net dans les comptes .. soit aux alentours de 3% en net ..face à une inflation de deux chiffres ...

l'ugtt c'est aussi et principalement ça