Le président de l'Observatoire tunisien des droits de l'Homme, Mostafa Abdelkebir, est intervenu lundi 13 janvier 2025 sur les ondes de Jawhara FM à propos de la situation en Libye.

« Ce qui se passe est naturel », a expliqué l’invité de Hatem Ben Amara, en précisant que les événements récents en Libye sont le fruit des conflits politiques et de l’interférence d’acteurs internes et externes sur la scène politique libyenne, qui tendent à éliminer le gouvernement d’Abdulhamid Dbeibah.

M. Abdelkebir a rappelé que l’entretien de Najla Mangoush, l’ex-ministre des Affaires étrangères, avec son homologue israélien, ainsi que l’entretien d’Abdulhamid Dbeibah, le chef du gouvernement libyen, avec son homologue italien au sujet de l’immigration, avaient empiré la crise. Il a souligné que la Libye subit une forte ingérence étrangère dans ses affaires internes.

« Les accrochages armés ont commencé à Tripoli, puis se sont dirigés vers la région de Zaouïa », a indiqué M. Abdelkebir. Il a également précisé que des affrontements armés ont eu lieu dans une région située à 200 km de la Tunisie il y a 48 heures, causant des victimes et le déplacement de plusieurs habitants. Ces affrontements, selon l’invité de l’émission « Sbeh El Ward », se sont poursuivis dans des régions situées à vingt kilomètres du passage frontalier de Ras Jedir, ce qui a perturbé le passage des voyageurs au poste frontalier pendant quelques heures.

« Maintenant, la situation est en train de se rétablir », a assuré Mostafa Abdelkebir, précisant que les échanges commerciaux sont quasiment interrompus. Il a également relevé la sévérité des autorités libyennes concernant le passage des marchandises entre les deux pays.

« La situation est difficile actuellement, notamment en raison des désaccords réels entre les autorités tunisiennes et libyennes », a conclu M. Abdelkebir.

H.K