'?a sera la prochaine devise de Zbidi en cas de victoire dont je doute énormément.
Le candidat à la présidentielle, Abdelkarim Zbidi a accordé une interview à Sami El Fehri, ce vendredi 13 septembre 2019, pour revenir sur plusieurs dossiers, notamment, en ce qui concerne le « jeudi noir », 27 juin, jour du premier malaise du président défunt Béji Caïd Essebsi, la campagne présidentielle et plusieurs autres questions.
Abdelkarim Zbidi a indiqué qu’il a été contacté par Abdelfatteh Mourou, le jeudi 27 juin 2019, de par sa qualité de vice-président du parlement. « Il m’a interrogé sur la situation sécuritaire dans le pays. Il s’est présenté en tant que président du parlement puisque Mohamed Ennaceur était en convalescence ». Il a ajouté que la problématique était de savoir s’il y avait une vacance provisoire ou définitive à la tête de l’Etat, estimant que cette question était contraire à toute éthique et morale lorsqu’elle est posée dès le premier jour de la maladie du président de la République. Par ailleurs, il a tenu à préciser que certaines parties ont voulu que Béji Caïd Essebsi parte en France pour y recevoir les soins nécessaires, « les médecins en France ont assuré qu’ils ne pouvaient pas faire plus que font les médecins tunisiens. Un autre point, pour l’histoire : Hafedh Caïd Essebsi avait refusé de transférer son père en France ».
Interrogé par l’animateur sur certains secrets qui étaient parvenues au chef d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, Abdelkarim Zbidi a indiqué qu’il a fait part au chef de gouvernement de certains secrets d’Etat, mais qu’il ne peut se prononcer de manière catégorique sur la source de la fuite. « La discussion était entre le chef du gouvernement et moi-même. La seule chose que je peux garantir est que je ne suis pas la source de la fuite », a-t-il dit.
D’autre part, Abdelkarim Zbidi a affirmé que le candidat et chef du gouvernement, Youssef Chahed n’avait jamais été interrogé sur ses positions par rapport à Ennahdha et que la question ne lui a pas été posée, surtout qu’il a déjà bénéficié de son soutien pour être maintenu en poste. « Personnellement, je ne suis pour aucun projet avec Ennahdha et je ne partage pas son modèle de société », a souligné Zbidi.
Zbidi a assuré qu’il n’aurait jamais imaginé être impliqué dans ce genre de dessin politique, « simplement, quand j’ai vu ce qui se trame et les dangers guettant le pays, j’ai décidé de prendre mes responsabilités et de répondre à l’appel du devoir. Je ferai peut-être des concessions, mais jamais de compromissions pouvant mettre en péril l’intérêt suprême de l’Etat ».
Revenant sur le cas de Nabil Karoui, il a indiqué qu’il ne le connait pas personnellement et qu’il ne votera pas pour lui, toutefois, il a condamné son arrestation soulignant qu’il reste innocent jusqu’à preuve du contraire et que son incarcération est un règlement de comptes politique.
Abdelkarim Zbidi a indiqué que le ministère de la Défense assurera le bon déroulement de l’opération électorale, assurant qu’il ne peut garantir qu'il n'y aura pas utilisation des moyens de l’Etat pour influencer les électeurs. « Cela a déjà eu lieu durant la campagne électorale. On m’a d'ailleurs empêché de louer des bus pour mon meeting et le chef du district de sûreté de Monastir a été limogé deux à trois jours après la réussite du meeting », ajoutant que certains autres chefs de district ont été limogés parce que le chef du gouvernement n’a pas été bien accueilli.
Concernant l’amendement du Code électoral, il a assuré qu’il ne l’aurait pas ratifié dans le timing choisi par le gouvernement, sauf qu’il est favorable à la moralisation de la vie politique.
Le candidat à la présidentielle a affirmé que la question de l’appareil sécuritaire ne peut être adressée qu’au ministère de l’Intérieur. Il a poursuivi que le ministère de la Défense n’est pas infiltré bien qu’il existe 43 militaires suspects interdits de porter les armes et placés sous surveillance étroite.
Abdelkarim Zbidi a indiqué que la situation des Tunisiens est devenue critique, notamment, avec la dégradation de la classe moyenne, soulignant la nécessité de rétablir le prestige de l’Etat à travers l’application ferme de la loi et la rupture avec l’impunité.
Il est, également, revenu sur le décès de son fils assurant que c'était la pire expérience qu'il ait déjà vécue. Il a ajouté qu'il a dû suivre sa propre thérapie pour surmonter cette épreuve, soulignant qu'il s'en est en sorti lorsqu'il a décidé de mourir debout.
S.H
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'?a sera la prochaine devise de Zbidi en cas de victoire dont je doute énormément.