Le président du conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, Abdelkarim Harouni, a affirmé, lors d’un point de presse tenu ce dimanche 10 novembre 2019 et annonçant la fin des travaux du conseil, que le parti reste attaché à la présidence du gouvernement. Les concertations et les négociations avec les différents partis politiques se poursuivront, a-t-il ajouté. Des concertations qui excluent des partis visés par des soupçons de corruption, a-t-il souligné, désignant par là en premier le parti Qalb Tounes de Nabil Karoui. 

Le parti exclut en effet Qalb Tounes mais aussi le Parti destourien libre (PDL) de Abir Moussi des concertations autour de la formation du prochain gouvernement. 

Par ailleurs, le dirigeant nahdhaoui a indiqué que le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, sera le candidat du parti à la présidence de l’Assemblée des représentants du parlement (ARP) et a aussi révélé que certains partis politiques ont exprimé leur opposition à collaborer avec le mouvement dans le prochain gouvernement.

« Malheureusement, certains n’ont pas pris en considération le programme d’Ennahdha. La question qu’Ennahdha soit à la tête du gouvernement a été l’une des priorités. Nous allons tout faire pour que les négociations avec les partis politiques réussissent et qu’un gouvernement soit formé », a-t-il aussi déclaré.

Plusieurs partis politiques, notamment Attayar et le mouvement Achaâb, s'étaient opposés à l'idée qu'un dirigeant d'Ennahdha soit nommé à la tête du prochain gouvernement. Les négociations entre ces différents courants politiques n'ont pas à ce jour porté de fruits.

D'ailleurs, Mohamed Ben Salem avait estimé, la semaine dernière, que si le président du mouvement Ennahdha devenait chef du gouvernement, ce sera plus difficile de former un gouvernement étant donné que plusieurs partis politiques ont catégoriquement refusé cette idée.

 E.B.A.