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Zouhair Makhlouf : « J'ai des preuves qui pourraient mettre en prison certains conseillers de la présidence »
03/02/2013 | 1
min
Zouhair Makhlouf : « J'ai des preuves qui pourraient mettre en prison certains conseillers de la présidence »
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Intervenant lors de l’émission « Labess », sur la chaine Ettounissia, samedi 2 février 2013, Zouhair Makhlouf, secrétaire général de la section tunisienne d'Amnesty International, revient sur l’affaire de Rachid Chamakhi, décédé sous la torture, le 27 septembre 1991, soit, trois jours après son arrestation et accuse un conseiller de la présidence d’ « abus de pouvoir » et d’ « entrave à la justice ».

Rappelons que le juge d’instruction auprès du tribunal de Grombalia (gouvernorat de Nabeul) a émis, en décembre 2012, un mandat de dépôt à l’encontre de trois médecins et d’un cadre sécuritaire soupçonnés d’être impliqués dans cette affaire. Les trois médecins, ayant attesté que la mort de M. Chamakhi était due à une maladie, ont été acquittés par la suite.

Souhaitant apporter son témoignage en tant qu’activiste et témoin de l’affaire, M. Makhlouf affirme que Rachid Chamakhi avait, contrairement aux rapports des médecins légistes, succombé à trois jours « d’une torture extrême » affligée par la police de Ben Ali, suite à sa présumée implication dans les événements de Slimane. Dans cette affaire, M. Makhlouf accuse Khaled M’barek, conseiller auprès de Moncef Marzouki, d’avoir fait pression sur la famille du défunt afin de retirer sa plainte contre les trois médecins ayant établi le rapport d’autopsie de M. Chmakhi.

Selon ses déclarations, M. Mbarek aurait téléphoné au frère du défunt, par le biais de Imed Daïmi, l’accusant d’exagérer cette affaire et lui demandant de retirer sa plainte auprès de l’ordre des médecins ainsi que du juge d’instruction. M. Makhlouf a présenté un document, adressé par le frère du défunt au gouvernement, en date du 28 décembre 2012, dans lequel il explicite avoir reçu un « coup de fil de la part d’un conseiller de la présidence le menaçant au cas où il ne retirait pas sa plainte auprès de l’ordre des médecins et du juge d’instruction ».

Me Nabil Labbassi, avocat de la famille, affirme également avoir subi des pressions de la part du conseiller de la présidence qui l’a menacé de « faire usage de ses pouvoirs afin d’influer sur la décision du juge du 4ème bureau du tribunal de Grombalia ». « Les médecins seront libérés par la force s’il le faut », aurait-il affirmé.

Toujours selon les déclarations de Zouhair Makhlouf, le conseiller, M. Mbarek, s’était rendu auprès du juge chargé de l’affaire et a souhaité apporter son témoignage, en tant que simple citoyen, plaidant la cause des médecins accusés.

Loin de remettre en cause l’innocence de ces médecins, Zouhair Makhlouf a tenu à préciser qu’il incombait au juge de trancher dans cette affaire et qu’il était inconcevable que des membres de la présidence interviennent et usent de leurs pouvoirs.

Alors qu’il est accusé par Adnène Mansar, porte-parole de la présidence, de « politiser l’affaire et d’avoir des comptes à régler avec la présidence », M. Makhlouf regrette la « double appartenance des conseillers de la présidence qui politisent cette institution et sont à l’origine de la crise qui la secoue aujourd’hui et l’oppose à la présidence du gouvernement ».

M. Makhlouf affirme détenir des preuves qui pourraient aujourd’hui mettre derrière les barreaux certains conseillers de la présidence…



03/02/2013 | 1
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