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Chroniques
Youssef Chahed, comment a-t-il fait pour sortir par la petite porte ?
Par Nizar Bahloul
24/02/2020 | 15:59
10 min
Youssef Chahed, comment a-t-il fait pour sortir par la petite porte ?

 

Une solution miracle a finalement été trouvée par la grâce de Kaïs Saïed, président de la République. Il n’y aura pas de dissolution de l’assemblée, il n’y aura pas de polémique autour de la lecture de la constitution, Ennahdha entrera bien au gouvernement d’Elyes Fakhfakh.

Lundi dernier, pourtant, tout semblait bouclé, la crise était à son apogée. La balle était entre les mains de Kaïs Saïed et c’était lui qui devait décider du sort de la Tunisie. On s’attendait (je m’attendais) à ce qu’il serve ses propres intérêts et dissolve le Parlement ou bien à se désavouer lui-même et à nommer quelqu’un d’autre à la place d’Elyes Fakhfakh. Finalement, il a choisi une meilleure solution, la plus improbable et la plus sage, celle de faire intégrer la centrale patronale (Utica) et la centrale syndicale (UGTT) dans les discussions. Cela nous rappelle 2013 et le fameux dialogue national qui s’est achevé par le gouvernement consensuel de Mehdi Jomâa et par un historique Nobel de la Paix. A entendre le discours enflammé et populiste de Kaïs Saïed avant, durant et après sa campagne électorale, on pouvait s’attendre à tout de sa part, sauf à impliquer l’UGTT et l’Utica. A ses yeux, ces deux centrales sont des pyromanes et non des pompiers. Et pourtant !

L’UGTT qu’on attaque tout le temps à cause des grèves à répétition était, une nouvelle fois, derrière la solution à une grave crise politique qui secoue le pays.

L’Utica, dont les membres sont tout le temps accusés de piller les richesses du pays et d’entretenir une économie basée sur la cupidité et l’affairisme de quelques familles, était, une nouvelle fois, derrière la solution à une grave crise politique qui secoue le pays.

En faisant appel à Noureddine Taboubi et Samir Majoul, Kaïs Saïed a fait preuve d’une étonnante clairvoyance et d’une grande responsabilité. Il a admis, sans l’avouer, son propre échec de convaincre les différents protagonistes de se réunir autour d’une table et de trouver une solution. Au lieu de jouer la fuite en avant et de mettre les partis inconciliables devant leurs responsabilités face au peuple et de profiter lui-même de la situation, Kaïs Saïed a fait appel à un tiers pour jouer le rôle du Sage.  Pour un président de la République, cela n’est pas facile, car les arbitrages de ce type ne peuvent se jouer qu’à Carthage en théorie.

Il est important de rendre à César ce qui lui appartient et d’applaudir Kaïs Saïed, Samir Majoul et Noureddine Taboubi d’avoir fait ce qu’ils ont fait la semaine dernière pour résoudre, au moins provisoirement, une grande crise politique qui n’a que trop duré.

 

Mercredi 26 février, Elyes Fakhfakh devrait normalement prendre les rênes du pays. Sauf rebondissement spectaculaire de dernière minute à ne pas exclure. C’est une nouvelle page qui s’ouvre avec M. Fakhfakh dont la popularité est loin d’être au diapason. Il n’était pas voulu par les partis représentés au Parlement (à une exception et demie presque), il a cumulé les erreurs politiques et son score aux élections est proche du nul. N’empêche, l’Histoire nous prouve qu’un faible démarrage ne veut pas dire grand-chose, il peut remonter la pente rapidement s’il sait s’entourer de bonnes personnes. C’est peut-être mieux de commencer faible, car son prédécesseur Youssef Chahed a commencé fort, très fort, avec un a priori des plus positifs et un soutien presque unanime de la classe politique. C’est un laïc, jeune et non clivant.

Il avait été désigné par feu Béji Caïd Essebsi pour devenir chef du gouvernement le 3 août 2016 (tout un symbole avec la date de naissance de Habib Bourguiba). Ce jour-là, Youssef Chahed avait la bénédiction du président de la République, le soutien de son parti Nidaa et la bienveillance d’une bonne partie de la classe politique, des organisations nationales et de la société civile.

Ennahdha ne le regardait pas d’un mauvais œil et Attayar a promis de le soutenir s’il était sincère dans son entreprise, notamment sa guerre contre la corruption.

Du côté des médias, il était cet « intègre, fils de bonne famille » (dixit Zyed Krichen) avant de devenir leur (notre) coqueluche grâce notamment à son conseiller de communication Mofdi Mseddi.

Du côté des chancelleries, il devait être le poulain de Béji Caïd Essebsi, celui qui sauvera le pays et fera de la Tunisie la Suisse de la région Mena.

Du côté des sondages, il a longtemps été premier avec 68,9% d’opinions favorables en mars 2017 quelques jours après l’arrestation de Chafik Jarraya. En mars 2019, il avait 19,3% d’intentions de vote à la présidentielle, loin devant Kaïs Saïed avec 12,1%.

Du côté de l’endurance, il détient le record de longévité à la Kasbah depuis la révolution.

Comment se fait-il donc que ce même chef du gouvernement, si longtemps adulé, respecté ou, au moins, apprécié, a-t-il chuté à 7,38% à la présidentielle et 4,08% aux législatives de l’automne 2019 ? Qu’a-t-il fait pour devenir l’homme à abattre de suite pour l’ensemble de la classe politique et des Tunisiens (à l’exception des 116.582 personnes qui ont voté pour son parti et encore !) ?

Comment se fait-il que celui qui est entré par la grande porte de la Kasbah puisse sortir ainsi, si affaibli ? Le pouvoir use, diriez-vous ? Non, pas vraiment, pas comme ça !

 

Le premier à avoir vu sa véritable nature et ses limites politiques et intellectuelles fut le président Béji Caïd Essebsi. On se remémore encore son comparatif, repris chez James Clarke « Un politicien pense à la prochaine élection. L'homme d'Etat, à la prochaine génération ». C’était le 31 juillet 2018, lors d’un discours solennel à l’occasion de la conférence annuelle des chefs de missions diplomatiques et des consulats. Il a fallu moins d’un an pour feu Caïd Essebsi pour se rendre compte de son erreur d’avoir nommé Youssef Chahed à la Kasbah. Cette phrase, une véritable pique, était une piqûre de rappel, un recadrage, un rappel à l’ordre, un appel à la raison.

En bon as de la communication, Youssef Chahed a repris la piqûre à son avantage pour persuader tout le monde (avec succès) que Béji Caïd Essebsi cherchait à l’abattre pour dégager le chemin devant son fils Hafedh Caïd Essebsi. Le président de la République a beau dire et répéter qu’il était contre l’héritage du pouvoir et pour le respect total de la démocratie et de la constitution, il était à ce moment inaudible. Hélas.

L’adage d’Abraham Lincoln demeure cependant valable pour tout temps : «On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ». Après Béji Caïd Essebsi, c’est au tour du reste de la classe politique, des organisations nationales et des médias de se rendre compte de la supercherie Youssef Chahed qui ne doit, finalement, son salut que grâce à Rached Ghannouchi lors du dialogue national Carthage II. Mais même Ghannouchi a fini par déchanter de lui après le coup fourré d’il y a quelques jours sur Hannibal TV.

 

Ce qui a valu à Youssef Chahed des applaudissements au début, ce sont toutes ces belles paroles et jolies promesses.

- C’était la guerre contre la corruption au bout de laquelle on a vu nettement plus de « non lieu » que de condamnations. Il n’y a d’ailleurs eu aucune condamnation, parmi tous les « barons » spectaculairement arrêtés à l’époque. Il s’est avéré que les arrestations étaient bien sélectives, comme l’a répété à plusieurs reprises Samia Abbou.

- La guerre de succession à Carthage n’était finalement qu’un remake de mauvaise qualité de « Fight Club » entre Hafedh Caïd Essebsi et lui.

- La petite revanche avec l’utilisation de l’arme judiciaire dans de véritables fausses affaires bien vendues aux médias et ce pour contrer des personnalités de son propre camp idéologique, comme c’était le cas avec Hachem Hmidi, ancien secrétaire d’Etat aux Mines, resté dix mois en prison, et le limogeage humiliant de Khaled Kaddour poursuivi pour corruption. Deux affaires qui se sont avérées bidon.

- Autre limogeage, aussi humiliant et injuste si l’on se tient aux propos de feu Béji Caïd Essebsi, celui de Lotfi Braham, ministre de l’Intérieur. Cela a fait déchanter quasiment tout l’appareil sécuritaire tunisien déjà fortement troublé par la longue arrestation éreintante de près de deux ans de Imed Achour et Saber Laâjili. Il a fallu des pétitions de parlementaires et une plainte au Conseil des Droits de l’Homme à Genève pour que l’on mette fin à la détention (qualifiée d’arbitraire, puisqu’elle dépasse les 14 mois réglementaires) de ces deux hauts cadres sécuritaires, dont l’un était chargé de nos services secrets.

- Rappel et mandat de dépôt (non exécuté « grâce » à une évasion) contre l’ancien ministre de l’Intérieur et notre ambassadeur à Rabat, Najem Gharsalli.

- Arrestations spectaculaires en un temps record (contrairement aux usages) des personnalités médiatiques qui lui sont opposées : Borhen Bsaïes, quelques heures après sa condamnation ou Nabil Karoui sur une aire d’autoroute, par exemple.

- La tentative (avortée à la dernière minute par Béji Caïd Essebsi) de faire passer une loi rétroactive afin d’éliminer des adversaires politiques.

- Refus de libération d’autres personnalités médiatico-politiques en dépit des décisions de justice, ce qui a ébranlé tout l’appareil judiciaire : Nabil Karoui (dont la détention a été qualifiée de déni de justice par la cour de cassation) ou Sami El Fehri (encore en prison, en dépit d’une décision de la cour de cassation).

- Il cesse d’écouter ses véritables conseillers dès lors qu’ils osent lui dire la vérité en face, leur préférant les laudateurs intéressés.

Dans chacune de ces affaires, Youssef Chahed se défend de toute ingérence dans l’appareil judiciaire. On aimerait bien le croire, sauf qu’il y a beaucoup de coïncidences et que l’on ne croit pas aux coïncidences en politique. Et puis, on sait tous comment fonctionne l’appareil judiciaire tunisien et on sait qu’il n’a jamais arrêté quelqu’un deux heures après sa condamnation et encore moins ordonné un guet-apens sur un péage d’autoroute, en dehors de sa circonscription territoriale, une demi-heure après l’émission d’un mandat de dépôt et ce par le biais de la garde nationale et la police qui, théoriquement, ne se réunissent jamais autour d’une opération de ce genre.

 

A partir de ce mercredi, Youssef Chahed rejoindra théoriquement le rang des chercheurs d’emploi. Fera-t-il une traversée du désert pour s’arrêter sur ses propres fautes, retenir les leçons qui s’imposent et rebondir avec un mea culpa et un sang neuf en 2023-2024 ? Occupera-t-il une haute fonction de l’Etat, à Carthage ou dans une chancellerie ? A ce jour, rien n’est visible quant à son avenir et cela n’intéresse plus personne, il fait déjà partie du passé. Hélas, car il a bien symbolisé l’avenir flamboyant pendant un bout de temps.

 

N.B : Jeudi dernier, nous a quittés Jean Daniel, directeur-fondateur de l’Obs. Il a été un véritable mentor et modèle pour plusieurs journalistes francophones. Sa plume, ses analyses profondes, ses appels à la paix, ses conseils, il était influent pour beaucoup d'hommes politiques français, mais aussi étrangers. Il était écouté par Charles de Gaulle et Habib Bourguiba, Yasser Arafat et Zine El Abidine Ben Ali. Il venait souvent en Tunisie pour des cures, mais aussi pour voir plusieurs de ses amis... Lors de sa dernière venue, il a rencontré Marzouki (dont les services à la traduction primaire ont écorché son nom pour le présenter comme John au lieu de Jean) et il est sorti amer... Paix à ton âme, je te lisais jusqu'à la semaine dernière, Jean !

 

Par Nizar Bahloul
24/02/2020 | 15:59
10 min
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Commentaires
RiRi
article
a posté le 25-02-2020 à 16:55
l'histoire ne pardonne rien à personne. En l'occurence elle ne
retiendra rien de ce personnage. Un épi-phénomène dans l'histoire de notre pays. Déjà oublié.
Mais quelle déception! On espérait tous, plus de la jeunesse de ce pays. Gageons que le suivant -presque aussi jeune- sera moins décevant.
GG
Bilan au dessous de la moyenne
a posté le 25-02-2020 à 12:41
Je trouve que l'article est trop sévère....YC a trouvé le pays dans une situation très difficile...terrorisme, recettes touristiques à plat, phosphates et IDE sinistrés, Déficit public, masse salariale publique abyssale, grèves en série, dinar sur le déclin....tout ce qui s'est passé en gros sont les conséquences de décennies de décadence (les dernières années ben ali conjugués à la période post révolution)...en 2011, 12, 13 et 14 personne ne pouvait dire non pour les augmentations, les recrutements massifs, la grâce des prisonniers politiques....le pays était au bord du gouffre et de la guerre civile...mais ça le tunisien oublie vite...YC a essayé pêle mèle de sauver la situation, de redresser, de colmater les brèches, de jouer au pompier....les attentes étaient dignes d'un pays et d'une démocratie scandinave...les gens oublient que c'est la Tunisie avec ses moyens limité, sa fragilité économique, ses travailleurs peu productifs, son administration très semblable à une armée mexicaine avec l'incompétence en prime....YC a eu un bilan somme toute positif (redressement de la sécurité et du tourisme, reprise du dinar, reprise des IDE, baisse du déficit public, maîtrise de l'inflation, amélioration des réserves de change...) il a fait certes des erreurs aussi (limogeages de Fadhel Abdelkefi, de Khaled Kaddour, mauvais choix sur les conseillers, une certaine arrogance politique, une candidature erronée au présidentielles...)...mais je trouve que nous restons dans une cabale et une certaine forme de jalousie et de rejet d'une certaine "typologie" de dirigeants....Beaucoup de tunisiens se disant une élite intellectuelle aurait été plus à l'aise et tranquilles dans leur for intérieur avec un Habib Jemli aux commandes...même Elyès Fakhfakh va être descendu vous allez voir...
lambda
jugement sévère mais juste
a posté le 25-02-2020 à 09:03
cher citoyen, le jugement de nizar bahloul est sévère comme vous dites, mais il est juste. Qu'est ce qu'il y a de faux ? il a manipulé l'apareil de l'état à ses propres fins, point, fin de la discussion. Il peut être le meileur président au monde, quand il fait ça, il risque l'impeachment. c'est comme ça que ça fonctionne dans les démocraties. youssef chahed a fonctionné comme un chef d'état d'un pays arabe ou du tiers monde, alors que c'est la démocratie qu'on veut pour ce pays.
RiRi
comment article
a posté le 25-02-2020 à 08:54
Il n'a pas eu à forcer son talent!!!!
fafa
NB cherche à se disculper de sa participation à l'assassinat politique de YC
a posté le 25-02-2020 à 08:14
On a confiance aux analyses bien ciblées de NB, mais il été vache avec YC!!!!
Zohra
Espèces de malades
a posté le 25-02-2020 à 01:45
Sortez de chez vous, allez y voir ce qui se passe ailleurs, par exemple au Caire, vous allez pleurer du sang et dire hamdoullah, en fait, on est au paradis en Tunisie si se n'était pas ces parasites de la dernière heure "de akhar zamen" qui font que détruire se petit paradis rien que pour satisfaire leur intérêt personnel. Au lieu de s'unir pour garder ce petit paradis, ils se jettent la balle et la responsabilité sur les autres qui essayent malgré tout de faire quelque chose, bien sûr, on se remet jamais en question, et on les meilleurs et ils sont les mauvais.

LOL


B.N : Nous vous invitons à ne plus changer de pseudo pour faire circuler les mêmes propos pour éviter la censure.
Merci pour votre compréhension :)

Citoyen
Jugement sévère de YC
a posté le 25-02-2020 à 01:06
Monsieur Bahloul, je trouve que vous êtes très sévère envers Youssef Chahed! Un jour l'histoire donnera raison à cet homme d'état visionnaire, intègre, compétant mais incompris!

Il a réalisé ce qu'il a pu! Pour être franc, lorsqu'il a été désigné chef de gouvernent, le pays n'était pas très riche! de plus, Il était affecté par la chute des touristes, les grèves, les demandes salariales, le terrorisme, la corruption, les établissements et les entreprises publics qui constituaient un fardeau pour l'Etat etc ..
takilas
Il est imperatif que ce rebondissement survienne !
a posté le 24-02-2020 à 21:21
Faute de quoi, La Tunisie trainera la patte en bon bout de temps de plus, et il deviendra pratiquement impossible de remettre le pays sur le diapason qui lui sied depuis un certain jour de massacre et de sabotage du 26 janvier 1984.
BMJ
Pauvre Tunisie
a posté le 24-02-2020 à 21:16
Tout ça prouve qu'il n'y a pas d'hommes d'état en Tunisie.
Notre salut est loin avec ses pseudo politiciens qui jouent
entre eux à la roulotte russe.
La preuve de toutes ces magouilles politico-judiciaires sont
honteuses alors que le peuple souffre sous l'amteurisme de ministres incompétents, sans idées et sans aucune envergure. Encore plus incompétent les chefs de gouvernements qui ont succédé depuis 9 ans sans stratégie de développement et sans aucune vision de redressement de l'état agonisé sous les batons des mafieux, d'opportunistes et d'arrivistes.
Bref, nous ne sommes pas sorti de l'auberge et il y a du pain sur la planche.
BRAVO
La Jalousie tue ..
a posté le 24-02-2020 à 21:12
Il est le plus jeune et le plus expérimenté comme Premier Ministre tunisien: on parle et on rabâche de grande portes et de petites portes et on est politiquement aveugle et haineux (Rabbi Ya3fou Alinè!).

Par jalousie fanatique, beaucoup ont perdu la raison et c´est pour longtemps!

PS. je n ´ai pas voté pour Y. Chahed !
Abdelkader
Du fiel , en veux-tu en voilà !
a posté le 24-02-2020 à 20:20
De guerre lasse , Youssef Chahed s'en est allé " wkhallahelik wes3a wa3ridha " !
Maintenant qu'il connait la maison et que l'avenir lui appartient , il y a fort à parier , que votre cauchemar n'est pas fini .
Hélas !
khadija
Si des pages israélienne se sont mobilisées contre YC
a posté le 24-02-2020 à 20:02
Cela veut dire que les mafieux sont impliqués. Toujours est-il qu'on peut tout reprocher à YC sauf être corrompu, c'est pour cela que les corrompus s'y sont exaltés pour l'abattre.
Jilani
Mafia et médias y bon contribuer à la descente de YC
a posté le 24-02-2020 à 19:49
Sinon comment ennahdha n'en a pas perdu autant alors que c'est elle qui a détruit le pays mais les imbéciles tunisiens y compris les médias n'aiment pas les gens qui reussissent. La preuve vous faites tjrs l'éloge du feu bce et vous le mettez au même niveau que Abraham Lincoln ou James Clarke alors que c'est lui qui a détruit la vie politique en donnant plus d'importance à son fils débile et en écrasant les gens sincères qui l'ont suivi. Et maintenant c'est taboubi qui a sauvé le pays ! Le dernière.
Lol
Je veux le même article ... Pour nous parler de NK
a posté le 24-02-2020 à 19:41
Allez je vote pour la prochaine personnalité politique : NK
Tunisino
YC, Une victime
a posté le 24-02-2020 à 19:22
YC est la victime de lui-même, de BCE, et de RG.
1. Victime de lui-même, parce qu'il a été trop pressé pour faire de l'administration au plus haut niveau sans tenir compte de son jeune âge, de sa formation faible (qualitativement), et de son expérience faible.
2. Victime de BCE, parce qu'il a été trahit par BCE. YC voyait en BCE un encadrant, alors que BCE voyait en YC un esclave, pour s'accaparer de la Kasba.
3. Victime de RG, parce qu'il a été exploité par RG. YC voyait en RG un sauveur, alors que RG voyait en YC un esclave, pour dominer la Kasba.
YC a aussi fait pas mal de manoeuvres pour servir lui-même et Tahya électoralement contre les intérêts de l'Etat, pour poser finalement la question: Est-ce que YC était assez mature, sur tous les plans, pour exercer le pouvoir? Sachant qu'en exerçant mal le pouvoir, on écrase des innocents, dans le présent et dans le futur, tous les politiciens doivent être assez prudents. Les plus matures/âgés doivent encadrer sincèrement les moins matures/âgés, pour le bien de ce pays, mais aussi pour leur propre bien!
mansour
Ils ont fini par conclure qu'ils n'avaient pas le choix sans L'UGTT ET L'UTICA pour avoir un avenir politique
a posté le 24-02-2020 à 19:08
cette classe politique incompétente et lâche à l'image de l'islamiste Rached Ghannouchi et ses serviteurs Elyes Fakhfakh,Youssef Chahed+Nabil Karoui et les autres sauf évidement Madame Abir Moussi
rayma
BCE voulait passer de Essid à Chahed pour atterrir chez Zbidi
a posté le 24-02-2020 à 19:04
En jouant entre tous pour montrer son charisme politique. Il est tombé sur quelqu'un qui n'accepte pas d'être le ballon du jeu. Manque de peau il s'attaque de front à la mafia et voilà que les mafieux et leurs collabos l'ont lynché point barre.
Mannou
YC grand joueur politique
a posté le 24-02-2020 à 19:01
De sa participation décisive à l'élimination politique de HCE....à la proposition et choix de Elyes Fakhfakh chef du gouvernement , YC a gagné plusieurs batailles politiques .

YC est encore là , n'est même pas sorti de la scène politique et continue d'être influent .
nazou de la chameliere
dans ce papier
a posté le 24-02-2020 à 18:40
tout est véridique !!
Le YC a eu la grosse tete ,mais qui malheureusement ne se dégonflera jamais !!
Donc n'attendez pas de lui qu'il fasse sa propre introspection !!!
Le pire c'est qu'il a probablement le soutien du croque mort !!!
Mais entre ploucs débiles ,ils se sont bien trouvé !!
Alya
C est de la chmata!si nizar
a posté le 24-02-2020 à 17:44
Vous êtes parmi ceux qui ont tout fait pour démolir YC .Sinon l homme est très jeune et finira par rebondir .Il ne sort pas pas par la petite porte Y C et Tahya tounes ont montré que LA PATRIE PASSAIT AVANT LE PARTI
Microbio
Il faut rendre à Cesar ce qui appartient à Cesar!
a posté le 24-02-2020 à 17:41
Bien que le programme gouvernemental de Y.Chahed soit le programme dicté par Ennhdha et Nida, on a bien remarqué que le seul qui a vraiment travaillé et travaille encore c´est M. Youssef Chahed: Ennahdha, Nida, l'opposition, la fameuse UGTT, les médias (@BN à ne pas oublier !) et le pire encore, est qu´avec
toute la population ont UNIQUEMENT travaillé pour boycotté son travail ..
En résumé et sans exagération, c'est une trahison globale pour notre pays !!
Sa session est une tragédie pour M. Youssef Chahed et pour le pays et cela on peut le dire haut : un contre tous, oua Rabbi Ya3lèm ..

Tout le monde doit se demander: qu'est-ce que j'ai fait pour notre pays pendant les dernières cinq années? pourquoi n'avons-nous pas manifesté et soutenu YC et son gouvernement?
Malheureusement, on n´aura pas si rapidement un tel Premier ministre aussi bien élevé, travailleur, assidu, courageux, intelligent, moderne et charismatique.

Quelqu'un peut-il me rappeler, si jamais une fois, une institution, un parti politique ou une ONG a déjà flatté l'engagement ou une bonne action de M. Y. Chahed, durant toute sa session?
Est-ce que c´est normal?
C´est la definition même de l´Ingratitude !

Lè Y3aichik Lé Ibèrek Fik !

Rationnel
Un politicien pense à la prochaine élection. L'homme d'Etat, à la prochaine génération
a posté le 24-02-2020 à 17:18
La Tunisie n'a pas d'homme d'état et n'a pas eu d'homme d'état au pouvoir depuis 1980. On voit que les générations nées après 1980 continuent de souffrir et optent pour l'exil.
Fakhfakh va décevoir, le pays n'a pas les moyens pour répondre aux attentes. La lutte contre la corruption est destinée à l'échec puisque comme le montre NB notre justice est instrumentalisée par le pouvoir.
L'économie mondiale sera en récession en 2020 à cause du covid-19. '?a fait presque deux mois que la Chine (20% de l'économie mondiale) est à l'arrêt, l'épidémie est à Milan, Italie l'un des plus important centre de l'économie européenne (20% de l'économie mondiale) déjà souffrante.
Le seul espoir pour les Tunisiens est de compter sur leur propres efforts, le gouvernement n'a que 5 milliards de dinars pour l'investissement ce qui est une somme dérisoire. L'UGTT ne défend que les intérêts de ses 750 milles membres qui sont en majorité des fonctionnaires et qui s'accaparent 20 milliards de dinars en salaires. L'UTICA défend les importateurs au dépend de l'industrie et de l'agriculture. La banque centrale defend les interets des banques et nos taux d'intérêts sont des plus élevés sur la planète, comme le montre Imen Nouira dans son excellente analyse les banques réalisent la majorité des profits.
aliocha
Manque d'objectivité
a posté le 24-02-2020 à 17:15
C'est un procès à charge, on connait tous la position de BN vis à vis de YC et comment ils ont couverts la campagne pour les présidentielles, YC n'a pas été perspicace c'est vrai, mais il n'a pas que des défauts, il a fait ce qu'il a pu dans une conjoncture difficile, et c'est déjà bien que la sécurité a été rétablie et qu'il n'y a pas eu d'attentats majeurs pendant sa gouvernance, le reste c'est des magouilles de politiciens et ils sont tous pareils, si tu n'élimine pas un potentiel adversaire il finira par t'éliminer, Rocard à dit "je n'ai pas pu réussir en politique parce que je ne suis pas un tueur".
A4
Constat:
a posté le 24-02-2020 à 16:59
En Tunisie et sur 60 ans, aucun homme politique n'est sorti par la grande porte. AUCUN !!!
Tounsi
Blanchissement de HCE !!!
a posté le 24-02-2020 à 16:48
Et hop nizar bahloul qui commence la compagne de blanchissement de Hafeth caeeid essebsi !!!! Celui qui n'a même pas osé revenir enterrer sa mère... Préférant s'exiler en France sans qu'il soit poursoui en justice pour quoi qu'il soit !!!