La toile tunisienne s’est insurgée, mardi 29 septembre 2020, contre les propos insultants et dégradants proférés par le syndicat régional des forces de sécurité intérieure à Médenine envers une détenue dans un statut publié sur sa page officielle.

On y voit la photo d’une jeune femme détenue -le visage non-flouté- commentée ainsi :

« Les unités sécuritaires ont arrêté la renarde qui a partagé une vidéo sur les réseaux sociaux insultant les hommes de l’institution sécuritaire et militaire. Sans les défenseurs du pays, tu aurais pu devenir l’une des djihatistes du nikah (esclave sexuelle, ndlr) à Jbel Chaâmbi ».

Qualifiant la publication de « condamnable » et « irresponsable », le syndicat général des forces sécuritaires a précisé que la détenue avait été présentée devant la justice après avoir proféré des injures à l’encontre des unités sécuritaires

« Même si c’est elle qui a ouvert les hostilités, nous devons garder notre self-control », a-t-il conclu.

Avouant sa faute, l’administrateur de la page officielle a modifié, mercredi 30 septembre 2020, la publication retirant les propos insultants, mais tout gardant la photo de la jeune femme.

A noter que ce n'est pas une première. La semaine dernière, la photo de l'assassin de la jeune Rahma a été largement diffusée sur les réseaux sociaux. On le voyait à genoux levant les yeux vers la caméra dans une position humiliante. 

I.M