Le moment de fébrilité du ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, en pleine conférence de presse le 7 avril 2020 a alimenté des lignes et des lignes de commentaires sur les différents supports. Quelques-uns seulement valaient la peine d’être lus. Mais en ces temps où nous avons tous besoin de pédagogie, et d’un peu de psychologie, essayons d’y voir un peu plus clair.
D’abord, se concentrer sur les larmes du ministre de la Santé en jetant aux orties tout le reste de son discours rappelle l’idiot. Oui, l’idiot qui regarde le doigt quand le sage pointe la lune. Non pas que Abdellatif Mekki soit particulièrement sage, mais nous sommes bien obligés d’avouer que nous avons montré, en tant que peuple, que notre intelligence collective est très limitée. Non, le peuple tunisien n’est pas conscient, n’est pas éduqué, et n’a surtout pas ébloui le monde, que ce mythe disparaisse à jamais. Cette intelligence collective nous pousse à inonder les réseaux de sécrétions intellectuelles pour le moins douteuses.
L’une de ces sécrétions consiste à dire que Abdellatif Mekki devrait se conduire comme un homme et ne pas pleurer. On affuble ensuite cette affirmation bête de toute l’imagerie militaire du général qui ne doit pas flancher ou du responsable intransigeant. Au risque d’en choquer quelques uns, les hommes pleurent aussi, les vrais. Un commandant, un général, un haut responsable reste un être humain avec des émotions qui lui échappent, par moments. Les mêmes pourtant s’extasient devant un Obama submergé par l’émotion. Même le grand Vladimir Poutine, idole absolue de ce genre de commentateurs, y est déjà allé de sa petite larmichette.
Abdellatif Mekki a pleuré à cause du gâchis que représente ce que font certains inconscients dans cette crise sanitaire. Il a pleuré à cause de son impuissance à faire face à la bêtise. Un jour plus tôt, Lotfi Zitoun, ministre des Affaires locales, a également pleuré en parlant des pauvres de Tunisie. Il n’a pas pleuré pour attendrir les cœurs de ses opposants politiques ou des progressistes, il a déjà montré à plusieurs reprises qu’il l’était bien plus que le plus émancipé d’entre eux. Il a pleuré parce qu’il sait exactement ce que c’est que d’être pauvre, qu’il ressent ce que ressentent ces gens obligés de faire la queue pour 200 malheureux dinars d’aide.
Non pas que Lotfi Zitoun ou Abdellatif Mekki soient des anges immaculés qui ont le cœur sur la main ou qu’ils soient dotés d’une humanité exacerbée. Il s’agit plutôt de placer les batailles ailleurs, plus haut. Il s’agit là d’une bataille, d’une guerre de survie. Les mises en garde de Abdellatif Mekki ne viennent pas de son imagination et il est tout à fait possible, effectivement, que les morts s’accumulent dans les couloirs et les entrées des hôpitaux, si jamais les malades y arrivent. Si cela arrive, nous parlerons encore des larmes du ministre ou serions-nous trop occupés à essuyer les nôtres ?
La polémique qui a suivi le moment de faiblesse du ministre de la Santé montre bien notre vacuité collective face à cette catastrophe sanitaire. Nous devons être l’un des seuls peuples du monde qui critique le fait que les pauvres s’entassent devant les bureaux de poste tout en faisant une marche collective dans le quartier. Nous devons être les seuls à critiquer le manque d’efficacité de l’Etat à fournir ce qu’il faut aux médecins tout en ayant un stock de bavettes et de masques bien rangé à côté de la semoule et de la farine. La palme revient quand même aux fans de Tahya Tounes –oui il faut un peu de politique- qui défendent bec et ongles les ministres d’Ennahdha et les prestations de ce gouvernement contre toute logique et en faisant fi des réalités du pays. Autant dire leur manière à eux de faire de la politique, depuis le début.
Le coronavirus aura révélé beaucoup de choses sur le monde, sur son fonctionnement réel et ses équilibres. Le virus nous a aussi révélés à nous-mêmes, en tant que Tunisiens. Il nous a révélés que nous sommes indisciplinés, égoïstes, incultes et crédules. Il nous a aussi montré que nous étions haineux et intolérants. Cette crise sanitaire est comme une gigantesque presse qui nous est tombée dessus. Certains en sortiront grandis et cette pression leur permettra de s’élever. D’autres seront écrasés par cette presse et retrouveront les bas-fonds dont ils pensaient s’être extirpés. Il est certain que cette crise a montré où ça ne marchait pas et où il faut investir. Elle a montré le chemin à prendre dans les prochaines années. Mais il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
j´ai eu l´honneur de voir Boumedienne en personne au Kef en 1975 et toi...
Finalement, je m'en fout éperdument qu'un homme pleure ou pas, ce qui compte la compétence, les larmes de crocodiles ou pas ,on jugera son action quand tout cela se termine.
Ah! le maux de mes compatriotes Tunes, C la Tune et la
Cervelle d'1 moineau dans 1 corps de cheval...
Le bonheur est dans le pré et les corbottes croassent de bonheur!
Confinement , souffrance , maladie ,mort et peur de l'avenir , c'est cette douleur éparse qui saisit tout un chacun, du citoyen lambda au président de la république aux rois les plus infâmes de la terre, aux hommes les plus sincères ,tous sont soumis à la violence de l'émotion , notre psychologie s'en trouve altérée et chacun l'affronte à sa manière et exprime sa douleur par des larmes , des peurs , des dépressions '?'..
évacuer l'émotion par les larmes est le propre de l'homme, une thérapie qui soulage l'organisme, elle permet d'évacuer l' énergie cinétique de la charge émotionnelle et protéger l'organisme de pathologies inexprimée qui peuvent en être à l'origine .
mais l'homme pour des raisons diverses peut aussi se fabriquer des lames face à la contrariété pour amadouer , attendrir ou même faire croire à une sensibilité d'apparence sincère afin d'attirer la sympathie
on se perd en conjectures entre la finalité des larmes ,des larmes saines et d'autres malfaisantes pour ne pas dire malsaines
les larmes saines expriment un sentiment d'injustice ou une incapacité à subir une situation de tristesse profonde ou de joie extrême
d'autres larmes sont fabriquées pour jouer une scène devant une caméra, ou d'un condamné devant un juge ou d'un malheureux devant une autorité quelconque pour apitoyer sur son sort chacun mû par un objectif inavoué.
Distinguer le vrai du faux n'est pas choses aisée mais les circonstances du temps et du lieu
laissent envisager une différenciation facile à saisir
Mr Zitoun a pleuré devant la caméra et Mr Mekki aussi, d'autres ont soulevé des cartons tous ont un point commun : la présence d'une caméra
expriment ils une charge émotionnelle ? ou tout simplement du m'as-tu vus ?
sans vouloir m'inscrire dans le déni de leur sensibilité humaine ,le doute est permis , il est un fait indéniable , face à une situation inédite, voir un haut responsable pleurer devant un public déjà anxiogène et dépourvue de boussole c'est contribuer à semer la panique dans l'esprit de tout un chacun .Le confinement et les contradictions des scientifiques aidant conduisent inéluctablement à créer un désordre psychologique collectif .
un homme responsable doit avoir la tête froide et ne pas céder à la panique il doit être dans l'action et la réaction ,sensibiliser et prendre les mesures draconiennes pour contrer l'adversité autant que faire se peut .
« On ne devrait jamais tourner le dos à un danger pour tenter de le fuir. Si vous le faites, vous le multiplierez par deux. Mais si vous l'affrontez rapidement et sans vous dérober, vous le réduirez de moitié. »Winston Churchill
Faut il se mettre à la place des gens une fois dans votre vie devant une telle catastrophe.
Ah oui j'ai oublié cest un nahdaoui
Si un homme rit, c'est d'autrui
Si un homme pleure, c'est sur lui.
Ne pleure pas sur ton sort, c'est lui qui t'as fait, ne ris pas de la vie c'est toi qui la subit et combien tu t'en mords d'en être ainsi surpris de ne pas comprendre ce que tu es aujourd'hui.
DESCREA
Merci cher peuple ignare,émotionnel,sentimental,ariéré et mdarouich!
Par contre ces pleurs sont pour eux (et pour leurs applaudisseurs) des signes de satisfaction personnelles qu'ils ont été nommés par ghanouchi et que ces nominations de connivence sectaires leurs semblent réussies alors que lorsqu'ils ont été nommés lors troika , il n'y avait pas d'épidémie qui pouvait cacher comme maintenant, leurs médiocrités et leurs incompétences flagrantes.
Comme ils sont en l'occurrence plutôt deux qu'un seul , ma réponse sera double:
*"Peut-être bien que oui !", pour l'un: sur son sort, une fois passé l'ouragan Covid-19.
*"Sûrement pas !", pour l'autre. Car "en pleurant sur les malheureux, on ne supprime pas leur misère"(*).
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(*) André Gide.
P.S.:
Vous dites:
"Il [entendant: Sa Majesté Covid-19] nous a révélé que nous sommes indisciplinés, égoïstes, incultes et crédules. Il nous a aussi montré que nous étions haineux et intolérants."
Je veux bien vous croire. En faisant remarquer que vous décrivez là le corps électoral de nos gouvernants !
Et pour jouer la comédie pour eux c'est un jeu d'enfant.
Ce type ne sait que mentir à chaque apparition audiovisuelle ce faux médecin qui ose dire qu'il a des camarades de classe; lesquels ? Peut-être en classe primaire ou seconaire à la rigueur.
Il a oublie que cest ghaniuchi qui a manigancé son dossier pour le nomer à DEUX REPRISES comme ministre.
De quel Ben Ali et de quel fdictature parlez-vous.
Ahoua champion se la dictature le wabch ghanouchi.
Merci Mr Achouri ,vous venez de dresser un véritable constat de la situation dans laquelle nous sommes !
Que ressentirait-elle quand elle sait que tous ces êtres sont morts par bêtise humaine, contaminées par des parents ou amis inconscients.
Comment réagirait le père de famille quand il sait que tout ce drame aurait pu être évité par des mesures barrières simples mais un peu contraignantes.
Aussi ministre qu'il est, Si Abdellatif Mekki et ses collaborateurs se démènent pour nous sauver la vie et celle de ceux que nous chérissons. Oui il a le droit de pleurer de rage et de dépit face à une horde qui lui reprochera demain toutes les insuffisances qu'on trouvera pour lui régler son compte politique.
Pour celles et ceux qui ne croient pas encore au drame et qui croient aux miracles regardez ce qui se passe à New York, dans le pays le plus riche du monde et imaginez le dixième de l'ampleur chez nous : sommes-nous prêts à vivre l'annonce d'une centaine de morts par jour? Et cette fois cela n'arrivera pas qu'aux autres. Ce sera vous et moi, votre père, ma mère, ma femme, ma fille...
Ce que dit Si Abdellatif Mekki est le fruit du travail d'une armée qui combat sur tous les fronts et nous livre les produits d'heures et de jours de travail sans relâche.
Sans avoir d'atomes crochus ni avec Si Abdellatif Mekki ni avec Ennahdha : mes respects mon Général et à vos ordres.
Restez chez vous et protégez vous et que Dieu nous protège tous.
Et surtout une analyse impitoyable du contexte .je like
Moi aussi j'ai pleuré aujourd'hui ...
J'ai prié mon bon dieu pour un miracle... un miracle pour nous sauver fu pouvoir exécutif, pouvoir législatif, pouvoir judiciaire et surtout les masses médias....
Pour les héritiers de Bourguiba!
Ecrit par A4 - Tunis, le 08 Avril 2020
Ils ont pris le pouvoir
Comme on prend un gâteau
Avec un seul espoir:
S'empiffrer au plus tôt
Ils ont pris le pouvoir
Comme de vrais affamés
Qui n'ont rien dans la poire
Qu'une cervelle cramée
Ils ont pris le pouvoir
Rigolé et gloussé
Fiers et contents de voir
Leurs gros ventres pousser
Ils ont pris le pouvoir
Avec sourire benoît
Vidant tous les tiroirs
Volant les dons chinois
Ils ont pris le pouvoir
Comme on prend un butin
Mais le choc du devoir
Les transforme en pantins
Ils ont pris le pouvoir
Les voilà égarés
De déboires en déboires
Ils se mettent à pleurer ...
Aujourd'hui je viens d'avoir le plaisir de mettre un visage sur un nom que j'ecoutais a la radio avec un grand plaisir pendant ma marche quotidiennement.