Le ministère public au Tribunal de première instance de Kairouan a émis, aujourd’hui lundi 20 mai 2013, un mandat de dépôt contre la militante de Femen, Amina.
Elle ne sera pas accusée d’atteinte aux bonnes mœurs, comme indiqué hier par le ministère de l’Intérieur, mais sur la base de l’article 167 du Code pénal relatif à la profanation des tombeaux.
Amina est poursuivie pour un deuxième chef d’inculpation, détention d’arme blanche sans autorisation. Il s'agit d'une bombe à gaz qu'on a retrouvé sur elle, mais sans préciser s’il s’agit d’une bombe pour faire des tags, pour auto-défense ou encore pour agresser les autres.

L'arrestation semble être politique si l’on décrypte les déclarations et les communiqués officiels contradictoires.

Hier, dimanche, le ministère de l’Intérieur a annoncé son arrestation parce qu’elle « allait exécuter un geste contraire à la pudeur ». Le ministère admet donc clairement qu’il n’y a eu aucune infraction, mais juste une intention.
Aujourd’hui, lundi 20 mai 2013, le gouverneur de Kairouan Abdelmajid Loghmène, donne une autre version dans une déclaration à Express FM.
D’après lui, Amina a taggué le mur de la mosquée et s’est dénudée en public.
Or, selon des journalistes sur place, présents à la scène, Amina ne s’est pas dénudée.
Le procureur de la République, qui a émis ce mandat de dépôt, ne retient d’ailleurs pas ce motif.