Le ministère de la Santé a rendu public un communiqué, vendredi 17 avril 2020, indiquant que 42 nouveaux cas ont été enregistrés sur l’ensemble des 710 prélèvements effectués. 29 autres cas positifs concernent d'anciens patients. Le bilan national grimpe ainsi à 864 cas confirmés sur un total de 14.640 prélèvements.
Les contaminations sont réparties sur 24 gouvernorats et se présentent comme suit :
- Tunis : 193 cas
- L'Ariana : 89 cas
- Ben Arous : 87 cas
- La Manouba : 37 cas
- Nabeul : 12 cas
- Zaghouan : 3 cas
- Bizerte : 18 cas
- Béja : 3 cas
- Jendouba : 1 cas
- Le Kef : 5 cas
- Siliana: 1 cas
- Sousse : 71 cas
- Monastir : 36 cas
- Mahdia : 13 cas
- Sfax : 31 cas
- Kairouan : 6 cas
- Kasserine : 5 cas
- Sidi Bouzid : 5 cas
- Gabes : 20 cas
- Médenine : 84 cas
- Tataouine : 32 cas
- Gafsa : 32 cas
- Tozeur : 4 cas
- Kébili : 76 cas
Le ministère indique que le nombre de décès s’élève à 37 personnes : 5 à Sfax, 5 à Sousse, 5 à l’Ariana, 1 au Kef, 1 à Mahdia, 1 à Tataouine, 1 à Bizerte, 5 à Tunis, 3 à Médenine, 5 à La Manouba, 1 à Sidi Bouzid, 1 à Nabeul et 3 à Ben Arous.
Il a précisé que depuis le 22 mars 2020, 2905 personnes ont été rapatriées dont 1595 ont terminé la période de quarantaine obligatoire parmi lesquels 32 cas d’infections importées ont été enregistrés et placés dans des centres dédiés.
3500 personnes qui ont été en contact avec des cas avérés ont été placées en quarantaine volontaire.
Le ministère de la Santé ajoute que les tests sont effectués principalement sur des cas suspects et les personnes ayant été en contact avec des personnes infectées appelant les citoyens à se conformer aux consignes de sécurité mises en place.
Les tests rapides fonctionnent de manière similaire aux tests de grossesse. Une goutte de sang est placée dans une cassette de test, généralement avec un solvant. Ensuite, le sang dilué est aspiré dans un lit d'absorption et, si des anticorps sont présents, il se développe une couleur à travers l'or colloïdal, qui est couplé à l'antigène viral.
Ce sont des tests qualitatifs qui détectent généralement à la fois les Immunglobulines IgM et IgG dans le sang du patient. Cependant, les tests ne sont pas tous destinés à être utilisés par le patient, mais uniquement pour les professionnels de la santé.
Que peut-on déduire d'un résultat de test négatif ou positif?
Si aucune bande n'apparaît, alors le patient n'a aucun anticorps, c'est-à-dire aucun contact avec le SRAS-CoV-2, ou il est hautement infectieux car il n'y a pas d'anticorps au début de la maladie.
En revanche, si le test est positif, le patient est soit très contagieux, car il est aux derniers stades de la maladie, a déjà eu COVID-19 et est probablement immunisé, ou a des anticorps à réaction croisée contre d'autres coronavirus inoffensifs. ça veut dire: Ces tests n'ont en fait aucun sens.
L' information avec ce kit indique que les tests peuvent différencier les patients avec une PCR négative ou positive? ...
La question est de savoir avec quels groupes de patients cela a été testé. Si je teste cela sur dix patients et que le test est toujours positif, cela se traduit par une sensibilité de 100%, mais bien sûr, compte tenu du groupe de test, cela est complètement inadéquat pour une telle maladie.
Au début de l´infection, le test est trop peu sensible, par exemple parce que les IgM (Immunoglobuline M) ne se forment souvent pas avant le 5. jour. Même si une infection a été transmise, nous ne savons pas combien et s'il existe des anticorps neutralisants ou éventuellement uniquement à réaction croisée avec d´autres souches Corona.
Les tests d'anticorps rapides actuellement sur le marché sont tricotés avec une aiguille chaude, et je crains que la mauvaise qualité de ces Point-of-Care-Diagnostics nuise à la réputation de la biologie médicale et aux laboratoires.
Médecin spécialiste en Microbiologie, Virologie et Infectiologie
Pratiquant en Allémagne.
* 179 contaminations.
* 9 décès.
* 0 (zéro) guérisons.
Sans commentaire.
