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Taoufik Rajhi : nous sommes tous responsables de l’endettement !
28/10/2019 | 21:48
2 min
Taoufik Rajhi : nous sommes tous responsables de l’endettement !

 

 

 

Invité ce soir du lundi 28 octobre 2019, sur le plateau de Myriam Belkadhi à Elhiwar, le ministre auprès du chef du gouvernement chargé des Grandes réformes, Taoufik Rajhi, a affirmé que la responsabilité de l’endettement est « collective ».  

 

« Il faut arrêter avec les slogans populistes et comprendre d’où vient réellement l’endettement » a déclaré le ministre.

 

« L’endettement vient de notre déficit, nous dépensons plus que ce que nous faisons rentrer aux caisses de l’Etat et nos dépenses sont principalement liées au paiement des salaires et aux subventions. L’argent a été dépensé en subventions diverses, électricité, gaz, carburant, sucre, thé, café, eau même les spectacles et les feuilletons sont parfois subventionnés, tout le pays vit grâce aux subventions de l’Etat. L’argent a été dépensé en Tunisie et pour les Tunisiens, nous avons une responsabilité collective dans cet endettement, même en achetant un pain, on y participe » a-t-il expliqué.

 

Taoufik Rajhi est revenu sur la proposition évoquée par le président Kaïs Saïed sur le don d’un jour de salaire mensuel pendant les cinq années de son mandat, soulignant qu’il faudrait l’élargir et l’institutionnaliser.

 

« Cette proposition ne devrait pas toucher que les salariés, mais pourquoi pas aussi certaines entreprises, comme les banques par exemple et l’élargir sur les personnes impliquées dans des affaires de corruption, pourquoi les mettre en prison quand on peut récupérer de l’argent pour l’Etat. On peut aussi créer l’impôt sur la fortune, mais il faudrait l’institutionnaliser par la création d’une caisse. La France l’a fait, elle a une caisse d’amortissement de la dette sociale, nous pouvons faire quelque chose dans ce sens et cela rapportera des fonds pour le pays » a ajouté Taoufik Rajhi.

 

 

M.B.Z

28/10/2019 | 21:48
2 min
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Commentaires (13)

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Houcine
| 29-10-2019 20:46
Les puissants, les gens de pouvoir sont toujours capables d'égalité quand il s'agit de partager leurs erreurs et fautes.
C'est devenu un réflexe que de tenter de se défausser sur le citoyen. Ce discours est inacceptable et relève de la manipulation.
Ces messieurs ont les informations, le pouvoir de choisir et de décider. Ce dont le citoyen est dépourvu, et face à quoi il se trouve bien souvent démuni.
On voit le tour de passe-passe. Pas égaux en droits (réels), pas informés équitablement, et sans aucun moyen véritable d'action sur les choix et décisions, mais responsables. Mieux: tous responsables.
Je comprends que ce TOUS ne veut rien d'autre que nous incriminer contre notre gré et nous faire porter des responsabilités qui sont les siennes. Seulement les siennes.





Mo
| 29-10-2019 14:52
Le clan de Youssef Chehed nous donne l'impression qu'il ne compte plus partir de la Kasbah'?'

J'ai sacrifié deux jours de ma vie pour aller aux urnes afin de nous débarrasser de ces nuls, et voilà qu'ils continuent à nous raconter leurs idées à la con. Aucune créativité, toujours les les mêmes salades pourries.

Je fais appel aux nouveaux locataires de l'ARP, prière de nous débarrasser du clan Youssef Chehed'?' Ya Si Abou, Ya Si Nabil Karoui, Ya Madame Moussi faites quelques choses, on n'en peut plus, débarrassez nous de ce dictateur Youssef Chehed '?'

Rationnel
| 29-10-2019 14:04
Rajhi doit réaliser que son approche aux reformes a peu de chances de réussir dans le climat politique et économique actuel. Il devrait prendre un peu de recul et se demander si son approche est la bonne approche.
D'après Rajhi pour réussir les reformes il faut une grande "ceinture" politique; un capital politique. Nidaa a effrite son capital politique dans des disputes fratricides sans effets, maintenant aucun parti n'a un grand capital politique ou suffisamment de sièges a l'ARP pour former un gouvernement stable. Le Président a un grand capital politique mais n'a aucun pouvoir direct. Les reformes proposées par Rajhi auront peu de chances de se concrétiser. Ce ne sont pas les bonnes reformes dans la majorité des cas, réduire les subventions est une politique d'austérité qui risque de provoquer la colère populaire et réduire la consommation et le taux de croissance de économie. Les gouvernements successifs depuis 2011 ont promis un système pour le ciblage des subventions qui tarde avoir le jour, le système de ciblage des subventions est un pré-requis pour la réduction des subventions.
Le ministre de l'industrie a eu beaucoup plus de succès par la poursuite d'une politique de promotions des énergies renouvelables. Les gains potentiels de cette politique sont plus importants que ceux qu'on peut avoir par une réduction non-discriminatoire des subventions.

zamharir
| 29-10-2019 13:00
M. Taoufik Rajhi, expert respectable de bonne renommée pourtant, a curieusement succombé à la tentation facile de culpabiliser en premier lieu les Tunisiens de modeste condition. Dans l'énumération qu'il fait des causes de l'endettement, devenu en effet à la limite du supportable, il se contente de reprendre à son compte le diagnostic du FMI et des institutions financières internationales, dont l'approche ultra-libérale vient de faire basculer dans la révolte le Chili, laboratoire des Chicago Boys de Milton Friedman, « pape » de sinistre mémoire du monétarisme ravageur, après des décennies de soumission. Il réduit ainsi les causes de l'endettement à une simple soustraction arithmétique dépenses-recettes, en accréditant la fable selon laquelle le Tunisien vit au dessus de ses moyens, alors que la majorité de la population vit au seuil de la pauvreté. Parmi les causes énumérées, il pointe les salaires et les subventions aux produits de première nécessité (trop facile), en omettant la fraude et les cadeaux fiscaux consentis aux entreprises, sans jamais qu'elles renvoient l'ascenseur, les dépenses somptuaires de l'administration, les gaspillages des biens publics, et bien d'autres carences encore, marquant l'incurie de l'Etat, dont le budget subit les coupes réglées des plus puissants avant les plus démunis. Ce n'est pas du vulgaire populisme. C'est la réalité concrète, palpable, observée par tous les Tunisiens. La corruption et la connivence entre fonctionnaires véreux et acteurs économiques indélicats y ont leur rôle dans cette catastrophe économique, qui n'est pas des moindres. Il faut rappeler tout de même que les subventions servies par le budget de l'état peuvent s'analyser en autant de salaires que ne paient pas les entreprises. Ces dernières se débrouillent en outre pour ne pas s'acquitter des impôts dus à l'état soit en usant et abusant des brèches ouvertes par l'administration fiscale en leur faveur, soit en séchant carrément l'impôt. Il existe par ailleurs des gisements fiscaux, qu'il faut aller chercher en employant tous les moyens, au lieu d'attendre les yeux tournés vers des partenaires indifférents, la manne qui ne tombera pas du ciel. Une chape de plomb couvrait jadis ces pratiques exécrables, qui ne peuvent plus être ignorées désormais. L'élection de Kaïes Saëd, avec une aussi grande avance sur son concurrent, s'explique largement par l'intuition du Tunisien qu'il est porteur d'une éthique républicaine qui lui permettra, il l'espère, de nettoyer les écuries d'Augias. Biens des économistes estiment que le recul de quelques points de la corruption en Tunisie se traduira forcément, comme partout ailleurs, par une grande avancée de la croissance. M. Rajhi n'a pas tout faux, certes, mais il a tout même caché une partie de la réalité, la plus grande sans doute. Il faudrait aussi remettre à plat les politiques commerciales extérieures, à commencer par les traités inégaux qui lient la Tunisie à l'Union Européenne, bénéficiant, sans contrepartie palpable, d'une ouverture totale du marché tunisien, au détriment des producteurs locaux, qu'il faut en revanche encourager par tous les moyens. La liste des réformes est longue, avant qu'on en arrive à de not elles politiques d'appauvrissement des plus pauvres comme le suggèrent les organisations internationales en agitant leur épée de Damoclès au dessus des têtes tunisiennes.

J.Hannachi
| 29-10-2019 11:16
Notre classe dirigeante ne jure que par la France et c'est juste affligeant. La France n'est pas un modèle à suivre en matière de gestion des deniers publics et est elle même en train de se mettre en cause et d'essayer de se réformer. Arrêtez, Monsieur le Ministre, avec cet aveuglement et ce suivisme de la France et faite ce pourquoi vous êtes là, c'est à dire trouver des solutions adaptées à la Tunisie afin de réduire l'endettement. Je trouve le diagnostic sommaire pour quelqu'un qui est ministre. Cause directe de l'endettement: les subventions. Il me semble opportun d'aller un peu au delà de la surface de l'océan et de chercher les causes profondes et les résoudre.
Quant à la proposition de mettre la contribution citoyenne à la rescousse, pourquoi pas mais il faut montrer pate blanche d'abord et mettre en quarantaine la contre-bande, l'évasion fiscale et la corruption.

Cheimónas
| 29-10-2019 08:51
Je n'ai rien a foutre de vos problèmes de gouvernants. Entant que citoyen je n'ai aucune responsabilité à endosser. Je n'ai profité d'aucun millime de tout cet argent bien au contraire c'est le citoyen qui est continuellement sollicité pour renflouer les caisses de l'état que vous politiques avez systématiquement spolié
Vous politiques êtes les seuls et uniques responsables de tous les maux du payx. N'essayez pas de noyer le poisson en vous vous dérobant de vos responsabilités

Abderrahmane
| 29-10-2019 08:44
Mr Rachid, arrêtez de diaboliser un peuple soumis faible et fainéant, votre analyse montre clairement que vous auto-proposer pour un éventuel poste au nouveau gouvernement.
Le bon peuple subit le bâton et la carotte, allez demander a ennahdha où est passée l'argent des tunisiens, facile non!

Moncef Hamdaoui
| 29-10-2019 08:05
Tant que vous y êtes, pourquoi ne pas dire que toute l'humanité est responsable de notre endettement. Il y a bien des étrangers de nationalités diverses qui viennent en Tunisie et qui achètent du pain et d'autres produits subventionnés.

Si Rajhi, les citoyens contribuent à l'endettement, je vous l'accorde. C'est vrai et c'est bien de le rappeler.

Mais la RESPONSABILITE de l'endettement revient aux décideurs, aux gouvernants.

Be zen
| 29-10-2019 07:51
Demandez à ceux qui se sont RAPIDEMENT enrichis, comment ont-ils fait !
Donnez-nous les détails des "compensations" auto-octroyées par les frérots qui se sont partagé le butin et qui ont saigné le pays !
Le citoyen souffre de cette situation depuis leur arrivée au pouvoir.
Malgré cela quelques-uns, des endoctrinés aveuglés continuent à leur faire confiance.
A pleurer.

skabens
| 29-10-2019 07:40
Noyer le Poisson