C' dommage pour lui et pour la Tunisie et s'il croît être le Bourguiba de la 2ème République
Eh bien c' raté.L'histoire ne pardonne pas
Par Nizar Bahloul
Il s’appelle Carlos Ghosn, il a 64 ans et il figurait parmi les plus puissants chefs d’entreprises au monde. Ce libano-brésilo-français est celui qui a sauvé la firme française Renault de sa descente aux enfers, qui a redoré le blason de la firme japonaise Nissan et qui s’apprête à faire hisser au diapason la firme japonaise Mitsubishi. Puissant, très puissant grâce son efficacité et sa compétence, Carlos Ghosn force l’estime. Il n’y a pas un chef d’entreprise qui se respecte qui n’a pas étudié son parcours et ses méthodes. Aussi puissant et respecté soit-il, Carlos Ghosn est sous les verrous depuis lundi dernier. Ses conditions d’incarcération sont dures, comme cela est le cas pour tous les détenus au Japon. Il est poursuivi pour une évasion fiscale présumée qu’il nie catégoriquement. Quand on sait les milliards de yens qu’il a générés pour le Japon grâce à son management, il y a de quoi rire sur les montants supposés impayés.
Et pourtant ! On assiste actuellement à une chute en bonne et due forme de ce grand patron, considéré presque comme un Dieu par ses collaborateurs. Pour de « simples » suppositions d’évasion fiscale, Nissan l’a limogé illico presto, Mitsubishi s’apprête à le faire aujourd’hui même et Renault ne devrait pas tarder.
Lui, il s’appelle Slim Riahi, on sait qu’il est Tunisien, on croit savoir qu’il est Britannique et on soupçonne qu’il soit Libyen. - Il m’est pénible et laborieux de sauter de Carlos Ghosn à Slim Riahi, mais l’actualité de mon pays l’exige. On a beau croire qu’on est déjà au plus bas, voilà qu’on creuse encore davantage. – Slim Riahi dit qu’il est chef d’entreprise, mais on ne sait pas grand-chose de ses entreprises. On voudrait bien analyser son parcours et ses méthodes, mais on ne trouve pas grand-chose à étudier. On sait qu’il est riche, très riche, au vu de ses extravagances et de ce qu’il dépense, mais on ignore tout de l’origine de sa fortune.
Ses quelques expériences associatives et professionnelles connues en Tunisie se sont toutes soldées par un échec. Au mythique Club africain, on ne compte plus les scandales et les dettes qu’il a laissées. En 2012, il a mobilisé la presse pour annoncer un mirifique projet de 650 millions de dinars et 10 mille emplois à Siliana, mais ce projet n’a jamais vu le jour. Il a accusé un temps la troïka de lui avoir mis les bâtons dans les roues, mais la troïka est partie depuis quatre ans et le projet n’a pas redémarré pour autant. Il a également acheté la radio Kalima, en usant d’un prête-nom, mais la radio a fait faillite en quelques mois. Il a également acheté les ondes de la chaîne Ettounsia, ce qui lui a valu le surnom de Dhabdhoub, mais le projet est parti en vrille.
On sait que ses avoirs sont gelés par une décision judiciaire depuis juin 2017 pour suspicions sur les sources de cette fortune, mais le bonhomme continue à voyager et à mener son rythme de vie de milliardaire comme si de rien n’était. Il a été interdit de voyage pendant un temps, mais l’interdiction fut levée vu que l’instruction a bien trainé dans les couloirs de la justice jusqu’à ce que les délais aient été dépassés.
En 2014, Business News a publié une enquête réalisée par Zied El Héni prouvant, documents à l’appui, l’évasion fiscale du bonhomme (la même que Ghosn en somme), mais ceci n’a pas empêché pour autant Slim Riahi de se présenter à la présidentielle (soldée par un échec cuisant), d’avoir un passeport diplomatique, de présider un parti et de diriger, depuis quelques semaines, le parti au pouvoir. Pourtant, fiscalement, ce soi-disant homme puissant se présente comme journalier ! Vues du Japon, la Tunisie et sa justice devraient être perçues comme les pires corrompus de la terre. Ce n’est pas le tiers monde, c’est le moyen-âge. Et encore !
Si Slim Riahi, le fiscalement journalier et le collectionneur de faillites, bénéficie d’autant de mansuétude, c’est parce qu’il bénéficie d’appuis politiques puissants. Et c’est un secret de Polichinelle que de dire que les Caïd Essebsi, père et fils, figurent parmi ses premiers soutiens. Un peu comme Chafik Jarraya en son temps qui est également leur ami. On ignore qui a plus de casseroles que l’autre, mais une chose est sûre, la guerre contre la corruption menée par Youssef Chahed a atteint Jarraya et pas Riahi. L’un croupit en prison pendant que l’instruction se poursuit, alors que l’autre se trouve dans le carré VIP du Parc des princes pour regarder un match du PSG.
Pourquoi les Caïd Essebsi soutiennent-ils quelqu’un comme Slim Riahi, alors que ses casseroles sont connues de tous et que ses suspicions sont si lourdes ? Comme Hafedh Caïd Essebsi, Slim Riahi est incapable de venir à un plateau télévisé et d’affronter un vrai journaliste contradicteur. Il n’a pas le bagout comme Chafik Jarraya. Il possède en revanche, comme ce dernier, un sérieux complexe de mégalomanie pour lequel il est prêt à tous les sacrifices.
Béji Caïd Essebsi, en bon renard politique et du haut de son expérience de 92 ans, connait très bien cette « race » d’hommes et comment les manipuler pour satisfaire leur égo et alimenter leur mégalomanie. Du néant, il est devenu secrétaire général de Nidaa. Il le reçoit au palais de Carthage, alors que la veille, il était au bureau du juge d’instruction craignant de sortir directement vers la prison. C’est évident que le président de la République n’a aucune considération pour Slim Riahi et qu’il le jettera comme un Kleenex, une fois qu’il n’aura plus besoin de lui dans la guerre qu’il mène contre Youssef Chahed, mais entre-temps, la Tunisie subira beaucoup de dégâts à cause de lui. Ce fut déjà le cas dès la victoire de Béji Caïd Essebsi en 2014 après avoir bénéficié du soutien de Slim Riahi pour le deuxième tour de l’élection présidentielle. Quand il s’est agi de distribuer les postes au gouvernement, Slim Riahi s’est retrouvé sur la touche ce qui a fait de lui, pour un temps du moins, l’un des principaux critiques de Nidaa Tounes qu’il n’hésitait pas alors à qualifier de « parti de corrompus » et « d’arnaque du siècle ».
Jeudi dernier, Slim Riahi a déposé une plainte devant la justice militaire contre Youssef Chahed, chef du gouvernement, Mofdi Mseddi, responsable de la communication de la Primature, Slim Azzabi, ancien chef de cabinet du président de la République, Raouf Mradâa, directeur de la Sécurité présidentielle et Lazhar Akremi, militant et membre fondateur de Nidaa Tounes. Excusez du peu !
C’est tellement risible qu’il n’y a même pas matière à en parler, mais la banalisation d’un tel acte est dangereuse comme l’a signalé Sofiène Ben Hamida dans sa chronique hebdomadaire. Risible, car si le chef de la garde présidentielle était impliqué de près ou de loin dans un acte de putsch comme le prétend Riahi, s’il était suspect de cette trahison à hauteur de 0,1%, il aurait été limogé depuis jeudi. Béji Caïd Essebsi joue avec sa marionnette et il en rigole.
Slim Riahi, quant à lui, est aux anges. On parle de lui partout et il ne demande pas mieux. Peu importe qu’il soit une marionnette, il ne s’en aperçoit même pas, sa mégalomanie l’empêche de voir. Il est tellement fier de sa propre personne qu’il se prend deux jours après en photo au parc des princes, comme un ado excité ou une bimbo fière de son maquillage et de son dénudé.
Ce n’est pas la première fois que Slim Riahi dépose plainte contre Youssef Chahed. Il l’a déjà fait en 2017 et il n’y a eu aucune suite. Il a juste de l’effet d’annonce pour marquer un point ou avancer un pion pour le compte de son maître, le tout pour servir sa mégalomanie. S’il était capable de jouer, il aurait joué dans ses propres entreprises, mais il en est incapable.
La veille, il était sur la chaîne publique France 24 pour répondre à des questions orientées allant dans son sens. Il y a quelques mois, le président français Emmanuel Macron qualifiait les chaînes russes Russia Today et Sputnik de médias de propagande à la solde du Kremlin et il ne considère pas ses salariés comme étant des journalistes. Cette même qualification peut s’appliquer sur France 24 hiérarchiquement dépendante du Quai d’Orsay.
Si Slim Riahi avait des choses à dire, c’est sur une chaîne tunisienne et devant des journalistes indépendants qu’il se serait présenté. Il ne serait pas allé devant une chaîne étrangère, de propagande de surcroit ! Un homme politique qui se respecte ne parle pas de la politique de son pays sur une chaîne étrangère, appartenant à une puissance étrangère de surcroit. C’est une règle et elle a été maintes fois rappelée par Béji Caïd Essebsi à son prédécesseur Moncef Marzouki.
Ce que fait actuellement Slim Riahi en politique oscille entre l’idiotie politique primaire et la haute trahison. La différence entre les précédents coups bas de Slim Riahi et ce dernier est qu’il est maintenant à la tête du parti au pouvoir, qu’il traine la justice militaire dans son sillage et tout le pays avec. Cette fois, il traine l’image politique de la Tunisie dans la boue. Béji Caïd Essebsi, son nouveau mentor, a promis de redorer le prestige de l’Etat, fortement souillé par Marzouki. En choisissant comme marionnette Slim Riahi, il empire la situation. Un journalier, collectionneur de faillites économiques et politiques, probable évadé fiscal, n’a pas à avoir sa bénédiction, n’a pas à aller sur France 24, n’a pas à accuser sa propre garde présidentielle de tentative de coup d’Etat, n’a pas à être un pion sur son échiquier. C’est Béji Caïd Essebsi, et personne d’autre, qui est responsable de ce bas niveau atteint ces derniers jours, car sa marionnette Slim Riahi est comme un mineur qui ne saurait être redevable de ses actes.
Par Nizar Bahloul
Il s’appelle Carlos Ghosn, il a 64 ans et il figurait parmi les plus puissants chefs d’entreprises au monde. Ce libano-brésilo-français est celui qui a sauvé la firme française Renault de sa descente aux enfers, qui a redoré le blason de la firme japonaise Nissan et qui s’apprête à faire hisser au diapason la firme japonaise Mitsubishi. Puissant, très puissant grâce son efficacité et sa compétence, Carlos Ghosn force l’estime. Il n’y a pas un chef d’entreprise qui se respecte qui n’a pas étudié son parcours et ses méthodes. Aussi puissant et respecté soit-il, Carlos Ghosn est sous les verrous depuis lundi dernier. Ses conditions d’incarcération sont dures, comme cela est le cas pour tous les détenus au Japon. Il est poursuivi pour une évasion fiscale présumée qu’il nie catégoriquement. Quand on sait les milliards de yens qu’il a générés pour le Japon grâce à son management, il y a de quoi rire sur les montants supposés impayés.
Et pourtant ! On assiste actuellement à une chute en bonne et due forme de ce grand patron, considéré presque comme un Dieu par ses collaborateurs. Pour de « simples » suppositions d’évasion fiscale, Nissan l’a limogé illico presto, Mitsubishi s’apprête à le faire aujourd’hui même et Renault ne devrait pas tarder.
Lui, il s’appelle Slim Riahi, on sait qu’il est Tunisien, on croit savoir qu’il est Britannique et on soupçonne qu’il soit Libyen. - Il m’est pénible et laborieux de sauter de Carlos Ghosn à Slim Riahi, mais l’actualité de mon pays l’exige. On a beau croire qu’on est déjà au plus bas, voilà qu’on creuse encore davantage. – Slim Riahi dit qu’il est chef d’entreprise, mais on ne sait pas grand-chose de ses entreprises. On voudrait bien analyser son parcours et ses méthodes, mais on ne trouve pas grand-chose à étudier. On sait qu’il est riche, très riche, au vu de ses extravagances et de ce qu’il dépense, mais on ignore tout de l’origine de sa fortune.
Ses quelques expériences associatives et professionnelles connues en Tunisie se sont toutes soldées par un échec. Au mythique Club africain, on ne compte plus les scandales et les dettes qu’il a laissées. En 2012, il a mobilisé la presse pour annoncer un mirifique projet de 650 millions de dinars et 10 mille emplois à Siliana, mais ce projet n’a jamais vu le jour. Il a accusé un temps la troïka de lui avoir mis les bâtons dans les roues, mais la troïka est partie depuis quatre ans et le projet n’a pas redémarré pour autant. Il a également acheté la radio Kalima, en usant d’un prête-nom, mais la radio a fait faillite en quelques mois. Il a également acheté les ondes de la chaîne Ettounsia, ce qui lui a valu le surnom de Dhabdhoub, mais le projet est parti en vrille.
On sait que ses avoirs sont gelés par une décision judiciaire depuis juin 2017 pour suspicions sur les sources de cette fortune, mais le bonhomme continue à voyager et à mener son rythme de vie de milliardaire comme si de rien n’était. Il a été interdit de voyage pendant un temps, mais l’interdiction fut levée vu que l’instruction a bien trainé dans les couloirs de la justice jusqu’à ce que les délais aient été dépassés.
En 2014, Business News a publié une enquête réalisée par Zied El Héni prouvant, documents à l’appui, l’évasion fiscale du bonhomme (la même que Ghosn en somme), mais ceci n’a pas empêché pour autant Slim Riahi de se présenter à la présidentielle (soldée par un échec cuisant), d’avoir un passeport diplomatique, de présider un parti et de diriger, depuis quelques semaines, le parti au pouvoir. Pourtant, fiscalement, ce soi-disant homme puissant se présente comme journalier ! Vues du Japon, la Tunisie et sa justice devraient être perçues comme les pires corrompus de la terre. Ce n’est pas le tiers monde, c’est le moyen-âge. Et encore !
Si Slim Riahi, le fiscalement journalier et le collectionneur de faillites, bénéficie d’autant de mansuétude, c’est parce qu’il bénéficie d’appuis politiques puissants. Et c’est un secret de Polichinelle que de dire que les Caïd Essebsi, père et fils, figurent parmi ses premiers soutiens. Un peu comme Chafik Jarraya en son temps qui est également leur ami. On ignore qui a plus de casseroles que l’autre, mais une chose est sûre, la guerre contre la corruption menée par Youssef Chahed a atteint Jarraya et pas Riahi. L’un croupit en prison pendant que l’instruction se poursuit, alors que l’autre se trouve dans le carré VIP du Parc des princes pour regarder un match du PSG.
Pourquoi les Caïd Essebsi soutiennent-ils quelqu’un comme Slim Riahi, alors que ses casseroles sont connues de tous et que ses suspicions sont si lourdes ? Comme Hafedh Caïd Essebsi, Slim Riahi est incapable de venir à un plateau télévisé et d’affronter un vrai journaliste contradicteur. Il n’a pas le bagout comme Chafik Jarraya. Il possède en revanche, comme ce dernier, un sérieux complexe de mégalomanie pour lequel il est prêt à tous les sacrifices.
Béji Caïd Essebsi, en bon renard politique et du haut de son expérience de 92 ans, connait très bien cette « race » d’hommes et comment les manipuler pour satisfaire leur égo et alimenter leur mégalomanie. Du néant, il est devenu secrétaire général de Nidaa. Il le reçoit au palais de Carthage, alors que la veille, il était au bureau du juge d’instruction craignant de sortir directement vers la prison. C’est évident que le président de la République n’a aucune considération pour Slim Riahi et qu’il le jettera comme un Kleenex, une fois qu’il n’aura plus besoin de lui dans la guerre qu’il mène contre Youssef Chahed, mais entre-temps, la Tunisie subira beaucoup de dégâts à cause de lui. Ce fut déjà le cas dès la victoire de Béji Caïd Essebsi en 2014 après avoir bénéficié du soutien de Slim Riahi pour le deuxième tour de l’élection présidentielle. Quand il s’est agi de distribuer les postes au gouvernement, Slim Riahi s’est retrouvé sur la touche ce qui a fait de lui, pour un temps du moins, l’un des principaux critiques de Nidaa Tounes qu’il n’hésitait pas alors à qualifier de « parti de corrompus » et « d’arnaque du siècle ».
Jeudi dernier, Slim Riahi a déposé une plainte devant la justice militaire contre Youssef Chahed, chef du gouvernement, Mofdi Mseddi, responsable de la communication de la Primature, Slim Azzabi, ancien chef de cabinet du président de la République, Raouf Mradâa, directeur de la Sécurité présidentielle et Lazhar Akremi, militant et membre fondateur de Nidaa Tounes. Excusez du peu !
C’est tellement risible qu’il n’y a même pas matière à en parler, mais la banalisation d’un tel acte est dangereuse comme l’a signalé Sofiène Ben Hamida dans sa chronique hebdomadaire. Risible, car si le chef de la garde présidentielle était impliqué de près ou de loin dans un acte de putsch comme le prétend Riahi, s’il était suspect de cette trahison à hauteur de 0,1%, il aurait été limogé depuis jeudi. Béji Caïd Essebsi joue avec sa marionnette et il en rigole.
Slim Riahi, quant à lui, est aux anges. On parle de lui partout et il ne demande pas mieux. Peu importe qu’il soit une marionnette, il ne s’en aperçoit même pas, sa mégalomanie l’empêche de voir. Il est tellement fier de sa propre personne qu’il se prend deux jours après en photo au parc des princes, comme un ado excité ou une bimbo fière de son maquillage et de son dénudé.
Ce n’est pas la première fois que Slim Riahi dépose plainte contre Youssef Chahed. Il l’a déjà fait en 2017 et il n’y a eu aucune suite. Il a juste de l’effet d’annonce pour marquer un point ou avancer un pion pour le compte de son maître, le tout pour servir sa mégalomanie. S’il était capable de jouer, il aurait joué dans ses propres entreprises, mais il en est incapable.
La veille, il était sur la chaîne publique France 24 pour répondre à des questions orientées allant dans son sens. Il y a quelques mois, le président français Emmanuel Macron qualifiait les chaînes russes Russia Today et Sputnik de médias de propagande à la solde du Kremlin et il ne considère pas ses salariés comme étant des journalistes. Cette même qualification peut s’appliquer sur France 24 hiérarchiquement dépendante du Quai d’Orsay.
Si Slim Riahi avait des choses à dire, c’est sur une chaîne tunisienne et devant des journalistes indépendants qu’il se serait présenté. Il ne serait pas allé devant une chaîne étrangère, de propagande de surcroit ! Un homme politique qui se respecte ne parle pas de la politique de son pays sur une chaîne étrangère, appartenant à une puissance étrangère de surcroit. C’est une règle et elle a été maintes fois rappelée par Béji Caïd Essebsi à son prédécesseur Moncef Marzouki.
Ce que fait actuellement Slim Riahi en politique oscille entre l’idiotie politique primaire et la haute trahison. La différence entre les précédents coups bas de Slim Riahi et ce dernier est qu’il est maintenant à la tête du parti au pouvoir, qu’il traine la justice militaire dans son sillage et tout le pays avec. Cette fois, il traine l’image politique de la Tunisie dans la boue. Béji Caïd Essebsi, son nouveau mentor, a promis de redorer le prestige de l’Etat, fortement souillé par Marzouki. En choisissant comme marionnette Slim Riahi, il empire la situation. Un journalier, collectionneur de faillites économiques et politiques, probable évadé fiscal, n’a pas à avoir sa bénédiction, n’a pas à aller sur France 24, n’a pas à accuser sa propre garde présidentielle de tentative de coup d’Etat, n’a pas à être un pion sur son échiquier. C’est Béji Caïd Essebsi, et personne d’autre, qui est responsable de ce bas niveau atteint ces derniers jours, car sa marionnette Slim Riahi est comme un mineur qui ne saurait être redevable de ses actes.