Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Samir Cheffi, a avancé, mercredi 1er décembre 2021, qu’il était temps de passer du diagnostic au traitement en commentant la situation politique du pays.
Invité de Shems FM, il a estimé que les maux de la Tunisie avaient été largement scrutés et qu’il faudrait, à présent, se mettre d’accord sur les réformes à entreprendre pour résoudre la crise multidimensionnelle qui ronge le pays depuis des années.
Il a réaffirmé, dans ce sens, que le pays n’avait d’autre alternative que le dialogue notant que tous les acteurs de la scène politique, économique et composantes de la société tunisienne devraient se réunir autour d’une même table pour tracer une feuille de route consensuelle.
Interpellé sur le rejet qu’a manifesté le président de la République pour un dialogue avec ses opposants politiques, Samir Cheffi a signalé que personne n’avait exigé du chef de l’Etat de « discuter avec les corrompus ou de blanchir le terrorisme ».
« Il est temps de mettre la main dans la main », a-t-il indiqué évoquant l’impact positif d’un éventuel consensus sur les relations du pays avec ses partenaires économiques et les bailleurs de fonds internationaux.
Il a fait savoir, par ailleurs, que les contacts et entretiens entre la présidence de la République et la Centrale syndicale étaient insuffisants notant que l’UGTT aspire à une rencontre nationale d’envergure entre les forces démocratiques du pays et les élites nationales pour tisser un programme de réforme global qui touche aux problématiques économiques, politiques et sociales.
Samir Cheffi a rappelé, dans ce même contexte, la volonté de l’organisation syndicale d’organiser des élections anticipées sur la base d’un code électoral révisé pour ainsi laisser s’exprimer la volonté du peuple tunisien en toute transparence.
N.J.