Le développement de la situation épidémique ponctue le rythme de l’actualité en Tunisie. Toutefois, plusieurs événements importants ont lieu entretemps, mais qui passent souvent inaperçus. C’est l’objet même de la polémique autour de certains projets de lois qui devront être examinés en plénière, sans qu’ils ne soient médiatisés.
La polémique a commencé avec la conférence de presse tenue par la présidente du PDL (Parti destourien libre), Abir Moussi. La députée avait crié au scandale soulignant les dépassements du bureau de l’Assemblée des représentants du peuple et le non-respect des procédures et des délais, notamment en ce qui concerne l’examen de deux projets de lois, prévu durant la plénière du 29 et 30 avril courant.
Le premier projet de loi concerne l’approbation de l’accord de l’encouragement et de la protection mutuelle des investissements entre la Tunisie et la Turquie. Cet accord conclu entre les deux pays le 27 décembre 2017 s’inscrit dans le cadre de la révision du premier accord établi le 29 mai 1991, tenant compte du développement des relations entre les deux pays et de la conjoncture internationale, notamment sur le plan commercial et de l’investissement. Il a pour objectif d’impulser le rythme du partenariat économique entre la Tunisie et la Turquie, en attirant les investissements turcs en Tunisie, tout en encourageant les Tunisiens à investir en Turquie.
Parmi les nouvelles dispositions de l’accord, l’amendement de la définition de l’investissement en fixant les caractéristiques et les activités concernées, l’ajout de la définition de l’investisseur, ainsi que le principe de la liberté du transfert d’argent sans retard après l’achèvement de tous les engagements fiscaux, tout en déterminant les catégories de transfert, à l’instar du capital initial, les sommes supplémentaires permettant de préserver l’investissement ou de l’augmenter, les revenus…
Le second est un projet de loi portant approbation de l’accord autour du siège de Qatar Fund for development en Tunisie. Cet accord conclu le 12 juin 2019 entre le gouvernement tunisien et le Qatar Fund for development. Il s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre la Tunisie et le Qatar pour la promotion de l’action de développement, à travers l’instauration des mécanismes de financement des projets de développement.
Cette convention a pour objectif l’ouverture du siège de Qatar Fund for development en Tunisie pour participer aux projets de développement, à faire connaitre les objectifs du bureau et accorder les facilités nécessaires pour la réalisation des projets proposés. Il est, également, question de déterminer les droits et les engagements des deux parties et de fixer le cadre fiscal et légal ainsi que les conditions régissant l’ouverture du bureau et la réalisation des projets. Les domaines de partenariat sont principalement, l’énergie, l’éducation, la formation et recherche scientifique, la santé, les ressources naturelles, l’agriculture et la pêche, l’habitat, le tourisme, les TIC, la promotion économique.
Ainsi, il est clair que ces deux projets de lois en attente depuis un bon bout de temps dans les casiers de l’assemblée n’ont aucun caractère urgent durant cette période en Tunisie, où tous les regards et l’attention sont braqués sur le traitement de la situation épidémique et la nécessité de trouver les solutions efficaces pour un accompagnement économique et social pour les entreprises et les citoyens lésés par les répercussions de la crise.
Or, l’échelle des priorités de la présidence de l’Assemblée semble tout autre puisqu'elle veut faire passer des projets de lois dans un timing douteux, sans omettre les relations privilégiées entretenues par Rached Ghannouchi avec la Turquie et le Qatar. Des données qui laissent planer le doute quant à l’intérêt de cette précipitation pour l’examen de ces deux projets de lois.
Il est tout aussi important de se pencher sur une question importante soulevée par la présidente du PDL, Abir Moussi à savoir celle en rapport avec le respect des délais. En effet, Mme Moussi souligne que le bureau du Parlement agit depuis un moment sans tenir compte des procédures légales et des délais imposés par le règlement intérieur du Parlement.
Plusieurs observateurs de la scène nationale, et plus particulièrement les détracteurs du mouvement Ennahdha et de l’islam politique ont dénoncé le passage en force du Parlement pour l’adoption des deux accords en question. Face à la polémique et aux multiples pressions, la présidence du gouvernement a adressé une correspondance de dernière minute au parlement appelant au report de la plénière consacrée à l’examen des projets de lois relatifs à des accords avec la Turquie et le Qatar. Adressée sans même une signature, et bien que cette correspondance ne soit pas urgente, une réunion du bureau de parlement s’est tenue dans l’immédiat pour annoncer le report de la plénière pour éviter le risque que ces accords ne passent pas.
Cela dit, la crise du Covid-19 en Tunisie a permis le passage sous silence de plusieurs dossiers, dont le marché des bavettes lavables, la nomination d’un nouveau directeur à la tête de la direction de la santé de base, connu pour ses publications faisant l’éloge des symboles des organisations en relation avec les crimes terroristes, ou encore la dissolution du bureau de la Fédération des sports électroniques et la nomination d’une personnalité connue pour être proche du président du Parlement à la tête du nouveau bureau. Des dossiers qui, en temps normal, auraient créé des scandales sans précédent, mais au temps du coronavirus Covid-19, tout change, sauf l’agenda du Parlement.
Sarra HLAOUI
Tout simplement.
- Pour les anglais, qu'il a longtemps fréquenté et qui se "repositionnent" actuellement en Méditerrannée après leur sortie de l'Union Européenne en utilisant la Turquie et le Qatar, pays qui, comme disait l'autre, a été créé dans les "couloirs du Foreign Office" ?
- Pour les américains, les français ou même les italiens qui voient en lui une "contre force" appuyée par une alliance turco-Qatarie installée sur notre territoire, capable de "contre-balancer" les éventuelles velleités expansionnistes du libyen Haftar et surtout de ses alliés russes, égyptiens et Saoudiens ?
Qu'il et ses soutiens locaux (limités à vrai dire et c'est tant mieux) réflechissent bien cependant avant de se jeter dans la gueule du loup turc et de nous entraîner dans cette folie de créer un état inféodé, ils risqueraient, au gré des intérets politiques fluctuants de ce bas monde, d'y laisser leurs os, (ce qui ne me fait pas particulièrement de la peine), mais également ceux de nos concitoyens tunisiens, ce qui m'affecte particulièrement pour l'avenir de notre pays
La Tunisie a déjà des dizaines d'accord avec des pays étrangers garantissant leurs investissements en Tunisie.
Il est tout à fait normal que celui qui vient de l'étranger avec son argent veut des garanties quant à la récupération de ses bénéfices et son capital au cas où il veut ressortir du pays.
Ooridoo est bien qatari comme Orange est française, et elle doivent avoir le même traitement.
Si ces accords contestés contiennent plus d'avantages que ce que nous avons accordé aux américains, il faut le dénoncer, sinon il faut accepter et remercier ceux qui ont amené les qatari et les turcs.
Prenons l'accord avec le Qatar par exemple il a été signé par le précédent gouvernement.
Cet accord a t il un intérêt pour le pays.?
Absolument et tous les pays aimeraient signer de tels accords ?
Alors pourquoi les médias à la solde des clans mafieux le critiquent ? Et donc agissent contre l knteret du pays.
Juste cela rentre dans le cadre de cette compagne anti gouvernement menée par les clans mafieux qui sentent que les dossiers de corruption les concernant ne vont pas tarder à être transmis à la justice.
Alors ils font tout pour saboter l action du gouvernement.
L'armée doit-elle mettre le nez pour étudier ces deux accords elle qui est garante de L'INT'?GRIT'? TERRITORIALE!
La Turquie et le Qatar deux sous-marins de l'état de Yaccoub, veulent assurer LE TRANSFERT !
Par contre celui de la Turquie est à rejeter pour
la simple raison qu'on a presque rien à lui vendre.
quant à la Turquie son investissement important s'est limité à l'aéroport de l'Enfida avec comme cadeau l'aéroport de Monastir et des crédits de la SFI garanti par l'?tat tunisien avec la troïka au pouvoir la Turquie a signé un accord commercial de libre échange sans limite résultat tous les produits agricoles et industriels turs ont inondé le marché tunisien avec des prix en dessous des prix des produits tunisiens similaires résultat des pertes d'emplois dans notre agriculture et dans notre industrie produisant les mêmes produits turcs importés et en creusant le déficit commercial en faveur de la Turquie et le cheikh d'ennahdha ne recule devant rien pour satisfaire ses compères turc et qatari s'il a choisi d'être candidat député au lieu candidat présidentiel parce il sait très bien il sera président de l'ARP et le pouvoir législatif et exécutif entre ses mains et que les autres partis sont fractionnés divisés et ne peuvent pas s'entendre pour former une majorité au parlement
Que l'opposition s'organise.
Je me demande pkoi ces gens se réfugient en Angleterre et en France , pas au qatar ou en Turquie...
On'a plus besoin de te voir ou de te lire , de t'écouter, ta place est à l'enfer.