Par Habib Karaouli
Reposez en paix vous jeunes de Kairouan et d’ailleurs qui tombez tous les jours victimes expiatoires de l’incurie et de la cupidité de vos concitoyens. Vous êtes morts pour rien. La vie continue comme si de rien n’était. Ceux qui nous gouvernent dorment du sommeil des anges, la conscience tranquille.
Des familles foudroyées dans leur avenir et dans cette assurance-vie que sont leurs enfants. Aucun mot de compassion pour elles. Aucun réconfort pour ces âmes éplorées. Comme si les victimes n’étaient pas des êtres chers qui n’ont commis d’autre crime que de vouloir s’amuser un peu. Ou si. Celui d’être, jeune, pauvre, chômeur et de « derrière les panneaux ». C’est vrai qu’avec ces atouts là, on ne va pas bien loin et le cimetière est souvent la première station.
Ma peine est grande et rien ne saurait la tempérer.
Qu’il est difficile d’être jeune dans mon pays ! Qu’il est difficile d’y survivre ! Qu’il est difficile de continuer à l’aimer ! Qu’il est difficile d’y envisager mon lendemain ! Ce pays ne peut pas être le mien ! Rien ne m’y retient. Ai-je choisi de le faire mien ? J’y suis né, c’est tout. Je n’en tire ni gloire ni honte. Depuis, rien ne m’a été donné. Rien ne m’a été épargné. Rien ne m’a fait l’aimer. Ou alors, cela n’a pas duré longtemps. Grand est mon désarroi. Sait-on seulement que j’existe ? Que j’ai droit à ma part d’horizon. Est-ce qu’il y’a quelqu’un pour me donner la main, me montrer le chemin ? Dois-je mourir pour avoir droit à la vie, pour être reconnu ?
Des vies happées à la fleur de l’âge. Des destins fracassés. Qu’ont-ils vu dans leurs brèves vies ? Que des interdits. Des regards obliques. Des portes closes. Des stations ratées. Des « repassez demain ». Des « vous n’avez pas le droit ». Des « rentrez chez vous ». Des « fais-moi plaisir ». Des arrestations musclées et autres cabales. Peuvent-ils compter les moments de joie ? Ont-ils juste connu le goût d’un baiser fut-il tarifé ? Un mien ami qui, il y’a longtemps conseillait à un jeune de son quartier de ne pas s’adonner à ces produits dangereux pour sa santé, a reçu cette réponse cinglante : « Ma vie est celle d’un chien, ma mort le sera aussi ».
Et vous venez après cela leur reprocher de vouloir s’éclater. De goûter, ne fut ce qu’en songe, à cette vie rêvée. Quel crime ont-ils commis sinon le plus grand, celui d’attenter à sa propre vie ? C’est finalement de cela qu’il s’agit. Ils n’ont menacé aucune autre vie. Ni pris à autrui. Ils ont juste utilisé ce qu’ils peuvent posséder pour s’enivrer. C’est-à-dire rien. Parce que tout le reste est inaccessible. Hors de portée de leurs bourses et négocié au noir par des gens protégés que tous les interdits imbéciles arrangent parce que source d’enrichissement illicite et de corruption qui gangrène notre société. Suprême hypocrisie coupable. Tout est toléré sauf l’alcool et surtout quand sa vente est licite, autorisée et en règle.
L’affaire est vendue, ficelée. Ce sont des mécréants. Ils n’ont que ce qu’ils méritent. Personne n’osera les soutenir. Comptez-vous les vouer aux gémonies y compris ceux qui ont compati ? Mais, ils n’ont que faire de votre paradis. Ils feront tout pour ne pas y aller, parce qu’ils risquent de vous y trouver (quoique !!!).
Vous leur parlez de votre réussite. Mais ils n’en ont cure. Quand ils voient votre réussite, ils ont envie d’échouer. Alors, si vous n’avez rien à leur proposer, au moins foutez leur la paix.
Ce qui s’est passé à Kairouan et ailleurs, tous les jours, en moindre proportion illustre de mon point de vue « l’écroulement central » d’une société. Un échec sociétal total.
La vitalité d’une société se mesure à l’aune de la place qu’elle accorde à sa jeunesse et sur la manière dont elle la traite. Nul besoin de la dynamiter de l’extérieur, elle s’effondre d’elle-même. On ne pousse pas les jeunes au désespoir et venir après leur reprocher d’utiliser les armes du désespoir.
La corruption, l'absence totale de suivi des aides allouées à celles-ci, la valse ininterrompue des détournements de fonds, l'inexistence d'une justice équitable, constituent un très lourd lest dont il est impossible de s'en défaire dans les conditions de gouvernances actuelles.
A notre échelle, seule une justice implacable et transparente, pourrait redonner un brin d'espoir à ces régions reculées tombées en désuétude.
Salutations.
Les blancs jouent au rugby
Les Allemands ne font plus la guerre
Les Français n'aiment plus les femmes
Les RCDistes nous confèrent et nous font la leçon sur la démocratie
Ah! Ah! et nous devons supporter cela encore en temps de Corona ?
Mais Dieu sait et c'est l'essentiel
Il faut comme vous dites faire tomber les masques et regarder la verite en face
1 Il y a un probleme incontournable de mentalites qui bloquent toute possibilite serieuse de developement regional
2 Les regions interieures post revolution sont otages de logiques mafieuses et d'irredentismes calamiteux : les economies locales sont necrosees par la corruption et le nepotisme alors que les fonds et ies programmes sont la
La GIZ a suspendu trois programmes de developpement rural majeurs en raison de ces blocages
3 Il existe un blocage sociopyschologique structurel au sein de ces regions qui nivelle de maniere horrible les initiatives de creation d'entreprises innovantes et de poles d'excellence; le secteur du textile a Kasserine et a Gafsa en est un exemple
Je pense que vous savez de quoi he parle et je suis certain que vous savez que j'ai en partie raison malgre mes exces blessants et je m'en excuse aupres de vous
Les regions interieures depuis des siecles sont victimes d'une injustice horrible ; mais je vous reaffirme que la volonte de s'en sortir et de changer les mentalites de merde n'existent pas
Cela ce n'est pas moi qui le dit : ce sont les chefs de projets de Swisscontact de l'AFD de la GIZ de l'USAID etc etc
Dans leurs rapports d"activite annuels
Constat qui est à la portée. . .
Va falloir que j'me modère, moi. . .
Maxula.
Ecrit par A4 - Tunis, le 30 Octobre 2017
Ils s'en vont, ils s'enfuient, emportés par la houle
Emportés par les vagues, par les bateaux qui coulent
Ils s'en vont ça et là, emportés par les vents
Emportés bien au loin, vers des rêves mouvants
Et ils s'en vont ...
Ils s'en vont malgré tout, vers l'horizon qui glisse
Vers des terres inconnues sans index ou indice
Ils s'en vont malgré vous, vos prières hypocrites
Vos discours idiots et vos promesses sans suite
Et ils s'en vont ...
Ils s'en vont voir ailleurs, sous des cieux même noirs
Pour vous fuir, vos échecs, vos revers et déboires
Ils s'en vont les mains vides, n'emportant aucune miette
Vous laissant tout bouffer, affamés comme vous êtes
Et ils s'en vont ...
Ils s'en vont sans regret, sans même se retourner
En vous laissant le désert pour y gouverner
Ils s'en vont dégoûtés, ils en ont bien assez
De tous ces bons à rien, de tous ces bras cassés
Et ils s'en vont ...
Ils s'en vont obligés, tenter d'autres portes
Les votres sont fermées, leurs lettres sont mortes
Ils s'en vont et vous laissent dans un décor sordide
Obsédés comme vous êtes des rondeurs de vos bides
Et ils s'en vont ...
Ils s'en vont plein la tête d'images que rien n'efface
De votre bassesse et votre instinct de rapace
C'est bien à cause de vous qu'ils délaissent leurs amis
Qu'ils oublient leurs familles et haïssent leur pays
Et ils s'en vont !!!
Diantre !
C'est beau comme l'antique !
Heu. . . c'est dans quelle scène. . .de quel acte. . .de quelle pièce tragi-comique ?
Sérieusement. . .
Tout ça et bel et beau, et relève du constat à qui la portée de monsieur Tout-Le-Monde.
Et quel remède à tout ça ?
La suite au prochain épisode, c'est ça ?
Maxula.
Depuis 8 ans maintenant
J'ai appris a connaitre le fonctionnement reel de ces regions
Et l'inconcevable gachis des potentialutes dues a une mentalite de merde une mentalite d'assistes
J'ai connu des dizaines de jeunes filles operatrices ou travailleuses agricoles prises en otage exploitees par leur frere pere cousin qui passe sa p..tain de journee assis au cafe et la nuit au bar de l'hotel ou sous les arbres
Je me suis entretenu avec des dizaines de jeunes operant dans l'economie informelle et refusant absolument de travailler la terre de leurs ancetres
Je me suis rendu compte avec effarement que l'argent des ONGs disparaissait mysterieusement dans des projets de developpelent regional bidons et que les heureux gerants 'd'associations de la vie civile roulaient en berline et possedaient plusieurs habitations
Cessez la victimisation SVP les choses se savent y compris et surtout pour la region de Gafsa qui ne fait pratiquement plus partie de la Tunisie
J'ecris en connaissance de cause alors SVP remballez votre fonds de commerce on en a marre du parasitisme
Ton futur n'est pas le futur de la Tunisie loin de là.
Pourquoi défendre un système bancaire obsolète chaotique qui ne fait que gagner de l'argent sur le dos du contribuable sans aucune valeur ajoutée.
Reveillez-vous le monde a changé Mr Karaouli!!!
Vous vous attaquez à l'auteur sur sa personne le qualifiant d'inadéquat pour crier sa douleur devant la mort d'innocents et de condamner des gouvernants incapables et complices...vous êtes alors aussi coupable en vous cachant derrière un pseudo comme les planqués collabos de la 2nde guerre mondiale ou plus près de nous les traitres collabos de l'occupation !
Mr ou Mme ou les 2, ce sont les personnes de votre espèce qui sont la cause de nos maux en Tunisie, des diviseurs experts des juges bourreaux. Planqués ou nabbara vous pleurez derrière un écran vous insultez masqués mais qu'avez vous fait pour le changement ? Rien vous vous légitimez dans un rôle acquis par une naissance ou un parcours raté de gribouilleur dans la fonction publique, un profiteur du terrain pour la voiture de service...,alors sachez Mr ou Mme que le coeur et l'amour de la partie n'ont pas d'origines sociales et au lieu de vous attaquez à un auteur qui a osé dénoncer et condamner tout en étant dans l'establishment c'est tout à son honneur mais honte à vous qui vous trompez de cible. Ayez la descence, si vous en avaez, même si j'en doute, pour faire supprimer le venim que vous avez posté bêtement....Encore Bravo à Mr Karaouli pour sa tribune et la sincérité de ses mots.
La consequence est CLAIRE, et on le constate chaque jours : soit Daaech et chaambi soit el harqua soit le suicide soit l exode et les braquages...soit le Mauvais alcool puisque le bon est interdit puisque HARAM pour eux SEULEMENT...
et la vie continue et echaab yourid et le pays DANS LE MUR!!!!!!!
Parce que ceux qui ont l'argent pour acheter du bon alcool alimentaire -la Celtia est délicieuse- ne se privent pas, et se cachent.
Mais surtout, les jeunes n'apprennent pas à se maîtriser. Boire sans se saouler, ne pas conduire quand on a bu plus d'un verre, cela s'apprend. La liberté s'apprend, c'est fondamental pour construire un adulte responsable.
Mais je rebondis sur le "baiser, même tarifé". C'est l'horreur, cette histoire!
Ma petite belle soeur a fait l'amour. Elle avait 19 ans. Belle, vivante, désirable et désirante, quoi de plus normal? Seule sa grande soeur (ma femme) a été au courant. Surtout ne rien dire à la famille, c'eût été terrible pour elle!
Mais le pire a été la réaction du garçon. Il l'a quittée, parce que, tu comprends, je ne peux épouser qu'une vierge.
On est en plein cauchemar, là!
Ma femme aussi a attendu d'être mariée pour se donner -la famille, toujours.
Mais en faisant un peu attention, en comptant les années, je me suis aperçu que belle maman et beau papa avaient "consommé" avant le mariage!
Bande de salopards hypocrites...
Que peut on reprocher a Si Karaouli en la circonstance:
Son illegitomite personnelle pour aborder ce reel probleme de l'exclusion rela jeunesse des regions interieures
Parce que c'est un collabo honteux qui a ete serviteur du systeme benaliste de marginalisation des regions inerieures et en pariculier de la sienne lorsque lui et les siens lechaient les bottes des saheliens
Demandez donc auc Gafsiens; eux ils savent
Revenons au sujet qui est aussi derangeant que crucial
Je cotoie cette jeunesse et l'accompagne dans certains projets d'entrepreunariat
Et j'observe
Il y a une oauvrete et desespoir indicibles.Mais aussi ol n'y A PAS De CULTURE DE TRAVAIL DANS CES REGIONS
Libre a viys de penser que je suis un pauvre type : moi je suis homme de terrain
LES JEUNES VEULENT AVOIR DE L'ARGENT SANS EFFORT QUITE A ETRE MALHONNETES
La region de Kairouan compte plus de 68000 hectares de terres arables avec irrigation disponible non exploitees
Le gouvernorat de Kairouan est un chateau d"eau
Au moins 68000 hectares gaspilles pour rien terres arables completement delaisses et meprisees pour les enfants du pays.Qui veulent vivre a Sousse Tunis Hammamet dans des residences 5 etoiles sans etudier ou travailler.
Etre agriculteur vivre de la terre travailler
comme un petit agriculteur sfaxien zaghouanais bizertin sahelien c'est deshonorant
La malhonnetete dans ces regions n'est pas consideree comme infamante juste un defaut
Je vous donne un chiffre et je termine: l'aide internationale des ONGs a destination de ces regions depuis 2012 a ete de plus de 1350 milliards de dinars
Si quelqu'un peut m'expliquer ou l'argent est passe il me rendrait un sacre service
Le ministère de la jeunesse ?
Et
Le ministère de la famille ?