Invité de l’émission Expresso sur Express FM, le ministre des Finances, Nizar Yaïche, est revenu, mardi 14 juillet 2020, sur la situation économique et le plan de sauvetage élaboré par le gouvernement.
Dressant un tableau détaillé des dépenses de l’Etat, il a précisé que le déficit budgétaire et l’endettement s’établiraient à plus de 7% et 85% du PIB, respectivement.
Au sujet du plan de sauvetage, Nizar Yaïche a signalé que la relance économique nécessitait deux ingrédients : l’investissement et un climat propice aux affaires
Il a évoqué, dans ce sens, la crise politique générale et les tiraillements au sein de la coalition au pouvoir.
Le gouvernement tunisien et le Parlement traversent des turbulences sans précédents. Le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, est exposé au risque d’être évincé au moment où la coalition au pouvoir est désunie de par les divergences sur l’affaire des soupçons de conflit d’intérêt qui pèsent contre le locataire de la Kasbah. Le président du Parlement, Rached Ghannouchi, fait, lui, face à une motion de retrait de confiance.
Nizar Yaïche a, également, souligné que la Tunisie pourrait profiter des nombreuses opportunités qui se présenteraient dans le cadre de la stratégie de délocalisation et de rapatriement dans le bassin méditerranéen entreprise par l’Europe, à condition d’éviter les tiraillements.
Il a, d’ailleurs, dénoncé un décalage entre la réalité et les débats engagés et l’inconscience de certains politiciens face au danger.
Le ministre des Finances a annoncé que le gouvernement ferait passer une série de mesures fiscales dans le cadre d’une loi distincte et en dehors de la loi de finances complémentaire, qui, elle, serait prévue, plutôt, pour la rentrée.
Il a assuré, par ailleurs, que le plan de sauvetage élaboré par le gouvernement était un plan de sauvetage global déplorant une erreur stratégique commise par les gouvernements précédents en séparant l’approche budgétaire et monétaire de l’approche économique et sociale.
« Arrêtons de réparer le conjoncturel, corrigeons plutôt le structurel », a-t-il lancé.
N.J.
Ne voyez-vous pas à quel point l'Etat tunisien est généreux ? Et quoi ... vous n'avez jamais vu un voyou généreux !!!!
On voit que de la matraque fiscal ds le milieu professionnel