L'ancien président de l'Assemblée nationale constituante (ANC) et ancien secrétaire général d'Ettakatol, Mustapha Ben Jaâfar, a estimé que le processus démocratique n’a malheureusement pas été achevé après les élections législatives et présidentielle de 2014, et ce par la mise en place de plusieurs institutions constitutionnelles. Il n’y a pas eu non plus de révision du modèle de développement et aucune réforme n’a été entreprise au cours de ces dernières années, a-t-il ajouté.

« L’absence continue de la plupart des institutions de contrôle prévues par la Constitution de la deuxième République ainsi que d’une loi régissant les activités des partis politiques et garantissant la gouvernance démocratique a conduit au tourisme parlementaire et partisan. L’absence de dialogue et la propagation de la corruption a été l’une des raisons ayant provoqué la rivalité et la dispersion entre les partis politiques et le manque de confiance. Résultat : forte abstention des jeunes », a-t-il aussi indiqué dans un post Facebook publié dans la soirée du jeudi 7 novembre 2019.

Mustapha Ben Jaâfar a également estimé qu’il est grand temps de tirer des leçons des expériences et des erreurs commises durant ces huit dernières années et qu’il serait aussi nécessaire de rompre avec la logique d’exclusion et de haine.

Par ailleurs, l’ancien président de l’ANC a indiqué que la révision du régime politique risque d'entraver les priorités de la prochaine étape, notamment la poursuite de la mise en place des institutions démocratiques, la mise en place d’une loi régissant les partis politiques ainsi que la révision de la loi électorale dans le but d’assurer une stabilité politique et instaurer une charte éthique sur le discours et la pratique de la politique.

Selon lui, les pouvoirs octroyés au président de la République sont, contrairement à ce que pensent certains, renforcés grâce au référendum populaire. Et d’ajouter : « Il ne fait aucun doute que le secret du succès de ce travail réside  en l'harmonie entre le chef du gouvernement et lui. Ceci permettra d'encourager le citoyen à refaire confiance à ceux qui sont au pouvoir ». 

E.B.A.