« Nous comptons principalement sur la conscience des citoyens dans l’application des mesures préventives afin de maîtriser l'épidémie de Covid-19 en Tunisie », a déclaré le président de la commission du confinement au sein du ministère de la Santé, Mohamed Rabhi lundi 29 juin 2020.
Invité de l’émission El Matinale sur les ondes de Shems FM, Mohamed Rabhi a assuré que la situation épidémiologique était stable dans la mesure où la Tunisie n’avait enregistré qu’un seul nouveau cas de contamination locale.
Il a, cependant, mis en garde contre le non-respect du confinement obligatoire par les Tunisiens de retour des zones où le risque de contamination est élevé et le respect des protocoles sanitaires établis pour chaque secteur.
Le président de la commission du confinement n’a pas écarté l’éventualité d’une deuxième vague : « Nous craignons que les citoyens se rassemblent dans les lieux fermés. Ceci augmente le degré de multiplication du virus et la possibilité de contagion ».
Pour rappel, le nombre de cas contaminés par la pandémie Covid-19 s'est élevé à 1169 sur un total de 69.137 tests réalisés depuis le début de la pandémie, selon le bilan du ministère de la Santé datant du 28 juin 2020. Le nombre de personnes rétablies a atteint 1029 et celui des décès demeure stable à 50.
Tous nos articles sur la pandémie Covid-19
I.M
L' évolution de la pandémie corona a clairement montré que l'Institut-Pasteur & Charles Nicole et l'Organisation mondiale de la santé doivent être renforcés.
Il doit y avoir une équipe d'intervention d'urgence de l'OMS - une unité qui peut contenir des infections dans le monde entier.
J'aimerais aussi quelque chose comme ça en Tunisie: un groupe de travail sur les maladies infectieuses. Une association qui agit au niveau national.
J'ajoute qu'il est logique de l´accoster à l'Institut Pasteur par ex. d'avoir son propre personnel d'intervention et de pouvoir utiliser les organisations de secours techniques. Je mets également en garde contre de futures pandémies, dont les agents pathogènes pourraient être aussi contagieux que le nouveau virus corona, mais les effets sont beaucoup plus dangereux.
Je dis: "ne dis jamais jamais". Cela peut arriver. Un virus bien connu peut également changer et devenir agressif, comme la grippe espagnole il y a cent ans. Ou le moustique Aedes devient chez lui en raison du changement climatique, et nous avons affaire à la fièvre dengue...
Où se situe l'Institut-Pasteur et est-il impliqué dans la lutte contre le sida, la typhoïde, l'hépatite A ou la tuberculose et les germes hospitaliers ?
Médecin spécialiste en Microbiologie, Virologie et Infectiologie
Pratiquant en Allémagne.