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Meher Khelifi : L’Etat a entravé « Ahmini » pour subtiliser le projet !
19/11/2020 | 11:58
4 min
Meher Khelifi : L’Etat a entravé « Ahmini » pour subtiliser le projet !

Le fondateur de la plateforme « Ahmini », Meher Khelifi, a lancé ce jeudi 19 novembre 2020, un cri de détresse accusant l’Etat d'avoir subtilisé son projet en plus de l’avoir entravé.

 

Meher Khelifi, dont le projet a été récompensé de plusieurs prix nationaux et internationaux, a lancé la plateforme « Ahmini » pour faciliter l’affiliation des femmes rurales au système de couverture sociale et sanitaire et contribuer à faciliter le paiement des cotisations à distance. Il s’agit aussi de faciliter le processus de fragmentation des sommes d’argent de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). La plateforme a pour objectif d’intégrer les femmes rurales non assurées dans le système de couverture sociale et de leur permettre d’envoyer leurs cotisations sans avoir à assumer la contrainte des déplacements. Il dénonce depuis quelques mois les entraves de l'Etat. 

 

 

 

 

« Cela fait plus d’un an que nous collaborons avec les autorités compétentes pour la mise en place du projet. Il a été bien accueilli par toutes les parties prenantes et le gouvernement nous avait assuré que notre concept s’inscrivait dans sa vision d’un meilleur système de sécurité sociale plus simple et plus accessible. Nous avons enchaîné les réunions et j’avais tout exposé de mon projet, toujours avec les encouragements de l’Etat et des organismes internationaux qui m’ont beaucoup soutenu. A la fin du processus, on m’a proposé de changer le nom de la plateforme, pour la nommer « CNSS- Light », j’ai trouvé l’idée aberrante et j’ai refusé.  Depuis la signature de notre accord n’a cessé d’être reportée jusqu’au jour où… plus rien. Aucun contact, aucun retour par mail ou réponse à nos coups de fil, rien » a expliqué Meher Khelifi dans une déclaration accordée ce matin à Business News.

Le jeune entrepreneur n’était pas au bout de ses surprises. Le 13 novembre dernier, la CNSS annonçait le lancement de sa propre application qui permet à ses affiliés de payer leurs cotisations à distance en utilisant leurs téléphones. A travers trois codes, chacun attribué à un opérateur téléphonique, les affiliés à la caisse peuvent désormais payer par carte bancaire leurs cotisations et aussi les fragmenter.

 

 

« J’en ai été choqué ! Non seulement ils ont entravé mon projet, ne me permettant pas de disposer du code qui permettra le lancement effectif de la plateforme mais en plus de cela on a tout simplement volé le concept ! On nous a bloqués à cause d’une question de données personnelles alors que nous avons tous les accords nécessaires, on ne veut pas d’intermédiaire alors qu’on parle de femmes qui ne sont pas affiliées au système. Qu’ils veuillent simplifier les choses pour leurs adhérents, soit ! Mais qu’ils nous laissent aussi travailler. Je ne vois qu’une seule explication à cela : on ne veut pas encombrer l’Etat de nouvelles adhérentes pour ne pas infliger à la caisse une charge supplémentaire et c’est injuste et révoltant » a ajouté Meher Khelifi.

 

Il a souligné que près de 8000 femmes attendent depuis un an et demi de pouvoir accéder à la couverture sociale à travers sa plateforme et qu’elles encourent aujourd’hui une pénalité de retard alors que tout avait été bouclé et que le projet devait démarrer. « On dit qu’on ne veut pas alourdir les charges de l’Etat mais c’est leur droit, c’est la constitution qui leur permet aujourd’hui de cotiser pour elles-mêmes et nous avons dû batailler pour ce droit. Ils ne respectent rien, je n’ai pas à dire à l’administration publique de ne pas se moderniser, bien au contraire, mais il fallait nous laisser travailler et non nous voler nos idées. Je n’y comprends plus rien, que vais-je dire ? Je suis appelé à intervenir dans des conférences internationales, je ne sais plus quoi dire ! Où est cette volonté d’encourager les jeunes entrepreneurs qu’on nous rabâche depuis des années ? Tunisie Telecom m’offre un prix pour mon projet et l’Etat me demande de prouver que c’est mon idée ! Je forme moi-même plus de 80 jeunes créateurs de projets, qu’est-ce que je vais leur dire ? Comment je vais les encourager à avancer ? » nous a confié le fondateur de « Ahmini ».

 

Meher Khelifi a enfin annoncé une rencontre avec le ministre des Affaires sociales prévue pour mercredi prochain. Une réunion sur laquelle l’entrepreneur fonde de nombreux espoirs.

 

L’affaire « Ahmini », suscite aujourd’hui une vague de soutien sur la toile tunisienne. Dans de nombreux commentaires, les jeunes ont exprimé leur indignation et contesté de telles pratiques qui ne font que les décourager davantage à se lancer dans l’expérience de l’entreprenariat pourtant « théoriquement » très encouragée par l’Etat.

 

M.B.Z

19/11/2020 | 11:58
4 min
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Commentaires
abc
Un état voyou
a posté le 20-11-2020 à 00:05
Un état voyou et à plus d'un titre, comme d'habitude
Ghazi
Monsieur, il ne s'agit pas d'une histoire personnelle
a posté le 19-11-2020 à 14:18
Vous avez mal choisi l'aspect et le type de votre projet !

Il y a des volets et des types de projets qui sont "Réservés" aux familles et au proches de ceux qui décident, personne ne peut les toucher.
Il y a aussi des contexte que l'état ne permettra à personne de les toucher, votre projet se base sur la traçabilité et la cohérence, donc la clarté, et c'est le contraire de ce que ces gouvernants veulent faire, notre nouvelle culture 2011 spéciale pour les jeunes, est l'ignorance et la corruption au lieu de ce que vous proposez, à cause de votre idée beaucoup de familles et leurs connexions se verront au chômage à cause d'une seule personne (Vous ).
C'est la logique de l'après 2011 à ce jour. Quand je dis que la génération 2000-2030 est partis en couilles, je n'ai pas vraiment tort, ça se confirme de jour en jour : Des ambitions assassinées, des jeunes embrigadés, ou bien il se font tuer ou bien ils se jettent dans la mer pour se tuer aussi.

Je suis de l'avis de @Jilani (Que je salue), tant que cette classe politique existe il y aura toujours des milliers de Meher Khelifi. Bon courage.
Tunisino
Justement
a posté le 19-11-2020 à 13:58
Justement, des tunisiens, de hautes compétences, ne veulent pas se lancer dans des projets en Tunisie par peur de faillite! Des projets capables d'absorber des cadres, des techniciens, et des ouvriers, à des nombres évolutifs, vu que ces projets sont expansibles vers d'autres marchés. Les deux Ghouls sont l'incompétence de l'Etat et la corruption diverse.
DIEHK : Vous avez dit: Etat Tunisien "Voleur du savoir..."
Non! Ce n'est pas vrai!Parce que C vraiment vrai
a posté le 19-11-2020 à 12:58
Vous avez dit: Révolution !
Je vous réponds "Merdolution" qui vole l'intelligence de jeunes entrepreneurs!!!!
Le problème n'est pas là !
Oui, le problème est là parce que vous avez voté "Islam" et aujourd'hui l'islam et ses terroristes vous le mettent là ou vous savez!!
Pourquoi ?
Parce que vous êtes incultes "simply"
Et vous n'êtes capables qu'à tirer sur des ambulances qui viennent chercher vos familles pour les soigner et votre haut niveau d'instruction qui a baissé depuis 2011 vous a transformé en "Bête Humaine" simply..
Jilani
Aller travailler ailleurs même en Israël
a posté le 19-11-2020 à 12:32
Plusieurs sociétés de services informatiques ont été piégées par cette administration qui déteste le secteur privé au lieu de l'encourager. Al gore vice président de Clinton a offert gratuitement internet au secteur privé et là des sociétés comme google facebook ont pu acquérir le monde. Je cite l'exemple du PDG de la poste tunisienne à l'époque de benali et habib ammar qui ont exploité des sociétés sans les payer et les ont ruinées. Je te conseille d'aller travailler en Israël.