Le président du bloc de Qalb Tounes, Oussama Khelifi, a annoncé, mercredi 25 novembre 2020, que son parti était en train d’examiner « avec beacoup de sérieux », l’activation du dernier alinéa de l’article 66 de la Constitution de 2014 en lien avec le projet de la loi de Finances.
Selon cet alinéa, « si à la date du 31 décembre le projet de loi de finances n’a pas été adopté, il peut être mis en vigueur, en ce qui concerne les dépenses, par tranches trimestrielles renouvelables, et ce, par décret présidentiel. Les recettes sont perçues conformément aux lois en vigueur ».
Oussama Khelifi a noté, dans une publication sur Facebook, que cela n’avait pas pour objectif de « piéger » le président de la République Kaïs Saïed mais « d’offrir une occasion pour le gouvernement et les partis politiques et organisation sociales de se discuter sérieusement des solutions économiques capables de sortir le pays de la crise actuelle ».
« Le président de la République est le capitaine du navire et il doit assumer la responsabilité en coordination avec tout le monde », a-t-il indiqué rappelant que le budget de la présidence de la République avait été revu à la hausse de 17%.
« Tout ce budget ne peut être utilisé uniquement pour la propagande électorale et l’exécution d’un programme visant la décomposition de l’Etat sans en assumer la responsabilité. Si le navire coule, il sombre avec tout le monde à abord y compris son capitaine. Mais nous ne laisserons pas faire. Que chacun assume donc ses responsabilités », a ajouté.
N.J.
(Manai)